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Nous sommes... Je ne sais trop quel jour, à vrai dire. Mais ce n'est pas ce qui m'importe. C'est un jour de cours, et je vais donc forcément voir Louis.

Depuis l'autre soir, au stade, il ne m'a pas envoyé un seul message, il ne m'a pas non plus appelé, il n'a rien fait. De toute façon, je n'aurais pas répondu. Je suis bien trop énervée contre lui.

Alana me rejoint sur les marches devant le bâtiment S, celui de sciences. Elle me fait la bise et me sourit tristement.

- Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé à l'entraînement de foot, s'excuse-t-elle, peinée.
- C'est Liam qui te l'a dit, je suppose...
- Ouais, c'est Liam, ses pommettes rosissent.

D'habitude, je l'aurais charrié, je lui aurais fait des petits sous-entendus qui l'auraient probablement gêné, mais là, j'en n'en avais ni l'envie, ni la force. J'étais déprimée et en colère, et je n'arrivais même pas à le cacher.

- Charlie... Tu m'en voudrais si je te disais que ce n'est pas de sa faute et qu'il avait peur de ce que tu pourrais penser de lui ?
- Oui.
- T'as raison ! C'est un vilain pas beau, viens on va lui arracher les oreilles ! elle s'écrie en se levait brusquement.

Cela m'arrache un petit rire et elle me sourit, avant de se rasseoir.

- Je vais te le dire quand même alors, Cha, parce que c'est la réalité. Il tient énormément à toi, Liam m'a dit qu'il lui parlait presque toujours de toi.

Je n'ai rien dit. Une partie de moi lui en voulait et voulait le frapper jusqu'à ce qu'on ne puisse plus le reconnaître, mais l'autre partie voulait seulement lui pardonner et pouvoir le serrer dans mes bras... Malgré ça, j'ai trop de fierté pour l'avouer.

- C'est un connard.

Alana soupire et me prends la main pour se lever une seconde fois.

- On va être en retard en cours, tu viens ?
- Oui.

Je n'aurais jamais dû relever la tête au moment où je me levais. Louis arrivait, avec son groupe d'amis, un grand sourire brillant aux lèvres. Il était beau, horriblement beau. Ses cheveux étaient en bataille et il riait aux éclats avec Jack, un autre footeux.

Puis son regard se heurta au mien, et son expression faciale changea radicalement. Son beau sourire devint triste et ses yeux ne brillaient plus. C'était trop pour moi.

Je me suis retournée vivement et suis rentrée dans le bâtiment, pour rejoindre Alana qui m'attendait. Elle avait assisté à la scène, et m'attendait avec un sourire en coin. Sourire qui, plus je me rapprochais d'elle, devait plus grand encore. J'ai froncé les sourcils et m'apprêtai à lui demander ce qu'elle avait, mais deux mains se posèrent sur mes épaules.

- On peut parler, deux minutes ? la voix rauque et masculine au creux de mon cou me fit frissonner.

En face de moi, Alana me suppliait du regard pour que j'accepte. J'ai accepté.

Louis, puisque c'était lui, m'a prit la main et m'a emmené à l'extérieur, à contre-sens des autres lycéens. On s'est assit dans l'herbe, pas loin du bâtiment L.

Pendant un moment, l'un en face de l'autre, on n'a fait que de se regarder, d'observer chaque parcelle du visage de l'autre, chaque détail. Puis Louis s'est décidé à prendre la parole, hésitant.

- Je suis désolé, j-
- C'est bête, dis-je ironiquement.
- Charlie, s'il te plait, laisse-moi t'expliquer. Je... Tu te rappelles, au départ, tu m'avais demandé de sortir avec toi ? j'ai hoché la tête. Eh bien, suite à ça, je t'avais dit oui, et... Tu n'avais pas l'air de beaucoup m'aimer. Enfin... Je voulais juste rire moi, tu l'avais mal prit et tu m'avais demandé de ne plus venir te parler, tu t'en rappelles ? j'ai renouvelé l'action, des regrets coincés dans la gorge. Là, c'est pareil. J'avais peur que tu me rejettes, que finalement, le jour où on se voyait, tu me renvoies chier, et que tu me dises que tu ne voulais rien avoir à faire avec moi.

Son raisonnement était tellement logique... J'aurais fait pareil que lui si j'avais été à sa place...

- Puis un jour, j'en ai parlé à Liam, il était choqué, mais il ne m'a pas jugé, il m'a dit ce qu'il en pensait et m'a conseillé au mieux. J'étais prêt à te le dire, Charlie. J'étais prêt, mais je t'ai vu, ce matin-là, dans les bras de.. James, il ne cacha pas son dégoût. Et... Je me suis défilé. Si tu avais quelqu'un, je ne faisais pas le poids, pas vrai ? j'ai soupiré. Mais... Il t'a trompé, plusieurs fois, et je les voyais souvent, elle venait après les cours à l'entraînement, ils s'embrassaient sans aucune gêne, devant moi, devant l'équipe, j'étais dégoûté. J'avais la rage contre lui, je voulais le frapper, je te jure. Mais jamais je ne me serais permis de le faire, c'est vrai quoi, qui étais-je pour faire ça ? Personne. Alors... J'ai essayé de me rapprocher un peu de toi, de venir te parler. Comme... Quand tu as découvert que James te trompait.

Des larmes sont coulées le long de mes joues, malgré moi. Je savais depuis longtemps que Jars me trompait, mais je n'en disais rien. Je ne sais pour quelle raison, peut-être parce que moi, j'avais des réels sentiments pour lui, mais en tout cas ça fait mal, ça me fera toujours mal. Et entendre Louis en parler...

- Excuse-moi... Je ne voulais pas...
- C'est rien. Continues.
- Ok... il souffle. Quand tu m'as envoyé ces derniers messages, en me disant que je n'étais qu'un mec qui ne pensait qu'au physique... J'ai eu mal, tu sais. Tes mots m'ont blessé, et le pire c'est que je savais que mon comportement ne pouvait démentir. J'étais trop choqué pour répondre. Je ne savais pas quoi dire. "Oh Charlie, c'est toi alors, la bombe que j'ai vu au lycée !" Jamais je n'aurais pu. Je... En quelques semaines, t'es devenue quelqu'un dans ma vie, une personne importante. Et je n'arrivais pas à croire qu'un jour, je pourrais te voir, et qu'un jour, c'était dans pas si longtemps que ça, en fait. Charlie... Pardonne-moi, je t'en supplie.

Je ne pouvais même plus être en colère contre lui. C'était impossible avec tout ce qu'il venait de me dire. Il avait l'air tellement sincère... Plus sincère que James à travers ses "je t'aime".

Je me suis rapprochée de lui et l'ai pris dans mes bras. D'abord choqué, il mît du temps à me rendre mon étreinte. Ses bras puissants ont entouré ma taille et j'avais l'impression qu'il ne me lâcherait jamais, je me sentais en sécurité... Et il sentait horriblement bon.

Je ne lui en veux pas. Je ne lui en ai jamais voulu.

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ALORS CE CHAPITRE ?

LE MONOLOGUE DE LOUIS ? SES RÉVÉLATIONS ?

ARRGHHH J'AI AIMÉ L'ÉCRIRE

AVANT DERNIER CHAPITRE, MES AMOURS ❤️

Read my sms - LTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant