92 - Message

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Au grand soulagement de François, les insomnies reculèrent. Il retrouva son calme, son professionnalisme, de meilleures relations avec son entourage. Tamara n'avait pas rappelé, mais la balle n'était plus dans son camp, et avoir fait le premier pas lui avait rendu sa sérénité.

Il s'efforçait de ne pas penser à elle. Mais quand il le faisait, c'était de manière plus apaisée. Il ne se sentait toujours pas amoureux, mais il n'était plus assailli par la honte ou la culpabilité quand elle traversait ses pensées. Il sentait que repartir sur d'autres bases serait possible, mais il ne connaissait pas suffisamment la femme qu'elle était devenue pour savoir s'il pourrait l'aimer de nouveau. Elle l'attirait, mais tout restait à écrire.

Il se concentrait sur son travail et sa famille. Il avait une bonne vie et voulait en profiter, qu'elle le rappelle ou non. Il reprit les dossiers qu'il avait délaissés ces dernières semaines, se fit plus aimable et plus présent auprès de ses collègues.

Quelques mois auparavant, sa mère avait émis l'idée de refaire la cuisine. Il relança le projet et cela contribua à amorcer un dialogue familial sur un sujet neutre. François s'accrochait encore régulièrement avec Julien, mais cela passait vite, les sujets de discorde étant sans importance.

Le mois de décembre arrivait à son terme. François avait signalé qu'il serait de garde le premier janvier. Julien proposa de passer Noël à Lyon et la fin de l'année à Dijon.

François était persuadé qu'il ne verrait plus jamais Tamara, quand la première semaine de février il reçut le message :

« Gare de Roanne, dimanche 15 h »

Peine incompressibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant