21 - Aphone

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Alors j'ai beaucoup d'idées et je sais sais pas comment les mettre sur papier

J'ai beaucoup de couleurs dans mon esprit
À l'aube du grand voyage entre nuances et teintes

Mes rétines brûlent devant un soleil azuré

Celui qui marque une naissance
Puis une mort, un cycle

Les nuages sont comme du coton
Qui éponge la tristesse des cieux

Un vitrail qui agit comme un prisme incolore

Faisant s'unir la froideur universelle
Pour donner un arc en ciel

Un sacré bout de temps que le silence gouverne

Le tumulte effraie les cordes vocales

Qui se cachent et cherchent une vision archétypale

De leurs pulsions méthodiques mais pourtant lourdes de sens

Armés de nos pompes trempées, nous allions
Faire chauffer les épées et terrasser le dragon

Qui nous hante dès que le jour se lève
Il admire ses couleurs et nous ensorcelle

Courir dans les sillages de brumes
Pour qu'à l'horizon, nous puissions voir notre bonheur resplendir

Mettre fin à des années de souffrance
Qui de taisent sous le lit comme ne pas brusquer l'enfance

Mais on le sait très bien qu'on est plus fort

Qu'on vaut mieux !
Que notre fourreau est plein
Que notre carquois est en ébullition
Que nos cibles sont vierges et que nos mantras sont prêts

Pour faire chauffer nos veines

Faire courir nos jambes frêles

Elles qui ont peur
Comme nous d'ailleurs

Mais si on s'arrête à ça on franchira jamais nos limites

Celles qui nous feront voir notre blizzard du haut des toits

Comme pour le dominer sans crainte, sans avoir à se tenir droit
admirer enfin ce qu'on a fait de plus beau

Faire changer de bord ce vacarme incessant

Le faire chavirer et l'oublier dans les abysses

Et remonter à la surface, prendre une grande inspiration

Sortir du labyrinthe

Admirer la pousse d'une fleur dans sa totalité

Sans quelle sois coupée par une quelconque épopée périmée

Faire chanter les cordes de gratte à la place des violons

Et enfin crier notre haine sans avoir de crainte dans les poumons

Pour que tout le monde l'entende, sans exceptions

Et qu'ils prennent conscience de leurs desolation

Qu'on parcoure le macadam ensemble, comme une troupe

Sans se retourner, juste voir le présent

Celui qui nous berce et nous fais sentir vivant

Être une vague parmi l'écume
Renverser une puissance

Détruire nos penchants
Mais garder nos péchés

Évoluer en papillon
Dans notre chrysalide
Hors du monde
Juste toi et ta vision

Chevaucher la vie en amazone
Trembler sur des notes
Ressentir la force d'une mélodie dans les artères

Traquer les odeurs folles qui nous faisait sauter au dessus du sol

Allumer une bougie dans une nuit infinie

Puis deux, puis trois, et faire renaître le bruit

Se mettre à nu

Et lâcher prise, vider tout ce qu'on a vu

Puis repartir

Voir le monde comme une palette de peinture

Et faire disparaître le blanc froid des murs

Des règles et des humainsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant