Olive Daigle

La reine nous mène vers son bureau privé dès qu'elle nous voit arriver.

- Nous serons en sécurité ici, mes chères. Adelaïde, tu n'iras pas dormir chez toi ce soir. Je vais envoyer une lettre à ta mère pour l'avertir. Maintenant, racontez- moi tout. J'ai remarqué que votre voyage a été plus long que vous me l'avez dit.

Je prends une grande respiration.

- Moi et Adelaïde on est partis par voie aérienne sur son papillon, Pally, mais on n'est pas rentrées immédiatement dans la maison de Jasmine quand on est arrivées. Des ogres gardaient le terrain, et... l'Empereur Ludvig était là. Avec deux acolytes.

Je laisse quelques secondes à Eïwanne d'assimiler cette information.

- Ils s'appelaient Magia et Avaex. Bref, ils sont sortis de la maison et ils ont dis quelque chose à propos de retrouver quelqu'un et de récupérer quelque chose. Ils ont aussi parlés d'un ancêtre qui aurait volé ses pouvoirs. Je n'ai pas trop comprit.

Eïwanne soupire.

- J'ai autre chose à te dire avant que tu ne continues ton histoire.

Je hoche la tête pour lui permettre de continuer.

- Olive, ton ancêtre, il y a bien longtemps, a aussi combattu Ludvig. Elle l'a combattu pour les mêmes raisons que toi aujourd'hui. Pour sauver sa famille. Elle a réussit. Cette Olive était beaucoup plus âgée. Elle avait environs dix- sept ans, et savais qu'elle possédait des pouvoirs magiques, donc elle connaissait quelques trucs. Avant d'aller combattre Ludvig, la reine des fées de cette époque lui avait apprit comment prendre possession de la magie de Ludvig pour qu'il ne soit plus une menace, et la transmettre à sa prochaine descendance qui aura le même nom qu'elle. Ça aurait pu être dans des centaines d'années, mais elle savait que Ludvig serait inoffensif sans sa magie, donc elle ne s'en inquiétait pas. Donc, Olive, continue Eïwanne en me regardant droit dans les yeux, c'est pour cela que tu es populaire parmi les créatures magies. Tu ne dois pas laisser Ludvig reprendre ses pouvoirs, sinon il sera à nouveau dangereux. Tu dois apprendre à les utiliser, les dompter et apprendre comment te battre. Tu dois vaincre Ludvig et sauver ta famille. C'était de toi que parlait Ludvig, apparemment, et il parlait de ton ancêtre.

J'essaie de respirer normalement, mais c'était difficile. La tension état palpable dans la pièce. Finalement, Eïwanne reprends la parole.

- Continue ton histoire.

Je prends une grande respiration, et continue mon histoire. Ça me prends un moment pour trouver où j'étais rendue.

- Ils sont partis dans la forêt, en arrière de la maison, et on les as suivit. Qui sait, peut- être ils nous auraient menés quelque part d'intéressant. Mais après un moment, ils nous ont découverts. En fait, je crois qu'ils savaient qu'on les suivaient depuis le début.

J'arrête de parler, puis une idée me saute à l'esprit.

- Peut- être qu'ils ont décidés d'arrêter de faire semblant de ne pas nous voir parce qu'on était proches de leur cachette! Peut- être qu'ils ne voulaient pas qu'on découvre quelque chose d'important!

- Continue l'histoire, Olive, me presse Eïwanne. Est- ce qu'ils vous ont demandés des choses?

- Ils nous ont demandés ce qu'on cherchait dans ce coin, et Adelaïde a dit qu'on venait d'une tribut nommé... Provaline...

- Provlyn, corrige mon amie.

- C'est la tribut de nos ennemies! s'écrie Eïwanne.

- Au moins Ludvig ne s'en prendras pas à nous, réponds Adelaïde en haussant ses épaules.

- Bref, après nous sommes partis et ils n'ont pas semblé nous suivre, je continue rapidement avant que les deux fées se disputent. Nous avons pris l'épée et sommes revenus ici le plus rapidement possible.

- L'épée, répète Eïwanne en ouvrant grand ses yeux. Où est- elle?

Je resserre ma prise sur l'épée, ne voulant pas m'en séparer. Elle me procurait toujours cette étrange sensation de sécurité.

- Nous avons un endroit très sécuritaire pour cette épée. Nous allons te la redonner, ne t'inquiète pas. Avant de la manipuler, tu as beaucoup de choses à apprendre. Cette épée est magique, donc tu peux combiner ta magie et celle de l'épée ensemble pour créer des sorts puissants.

Je soupire et donne l'épée à Eïwanne. Elle retire la couverture et admire la lame. Elle ferme les yeux toujours en la tenant haute.

- Enfin. Cette épée peut tout remettre dans l'ordre, et tout pourra redevenir comme avant.

Elle semble soudainement se souvenir qu'on est toujours là.

- Allez vous coucher, les filles. Demain, on commence votre entraînement.