Olive Daigle

Créatures dangereuses comme créatures amicales

Je me réveille le lendemain matin entortillée dans mes couvertures.

En essayant de me déprendre, j'essaie de me souvenir où je me trouve. Ma mémoire me revient rapidement lorsque mon aile droite se coince douloureusement dans une barre de métal sur le côté de mon lit.

Je pousse un petit cri de douleur, mon aile m'élançant.

-Aïe!

Je me libère finalement des tentacules de mes couvertures et dirige ma main à l'aveuglette vers mon aile douloureuse. Je tire lentement sur la barre de métal puis retire mon aile.

Elle se libère. Je pousse un soupir de soulagement.

La reine entre en trombe dans ma chambre.

-Qu'est-ce qui ne va pas? Tu vas bien?

Je ris.

-Bien sûr. Mon aile s'était simplement coincée.

-Oh.

La reine se détends instantanément.

-Je te comprends, elles sont un peu encombrantes au début.

Je m'apprête à lui demander ce qu'elle veut dire par là, mais elle me faire signe de la suivre. Elle se dirige vers la salle à manger, où des servantes mangeaient tranquillement, ou apportaient de la nourriture.

Quand la reine s'approche de la table, des fées inclinent leurs tête ou disent joyeusement: «Bon matin, ma reine!».

Une servante aux cheveux jaune terne surgit de derrière une porte et s'approcha à grands pas.

-Bon matin, Majesté! Que désirez-vous pour déjeuner?

-Comme d'habitude, Joanne, sourit Eïwanne. Une gaufre aux myrtilles s'il te plaît.

-Mais bien sûr! répondit la dénommée Joanne. Et toi? ajouta-t-elle à mon adresse.

-Olive, je réponds. J'aimerais...

-Tu veux des olives comme petit-déjeuner? s'exclama la fée, en haussant ses grands sourcils.

-Non, je réponds, agacée.

Miriamme et ses copines faisaient souvent ce genre de blagues: «Tu manges des olives ce midi, Olive?». Je peux quasiment entendre sa voix aiguë rire et s'éloigner entre ses amies qui riaient eux aussi, leurs épaules secouées d'un rire hystérique.

-Olive, c'est mon nom. J'aimerais seulement des oeufs, s'il vous plaît.

-Un oeuf entier, la moitié ou le quart? demande la servante, écrivant ma commande sur un bloc-note.

-Euh... le quart.

Je n'avais jamais vu un oeuf de poule sous forme de fée, donc je n'avais aucune idée de sa taille. J'espérais seulement qu'il ne soit pas trop gros.

-Les elfies sont des créatures très accueillantes, dit la reine. Ils ne sont pas comme les miyürns, qui ont tendance à être plutôt agressifs. Mais ne t'inquiète pas, en autant que je suis là, ils ne pourront pas te faire de mal. Après ces deux créatures, nous allons visiter une espèce très rare, que très peu de personnes ont la chance de voir. Je vais garder cette découverte un secret.

Peut-être espérait-elle me rassurer, mais elle me faisant plutôt peur.

Le déjeuner arriva finalement, changeant la conversation.

Finalement, j'ai bien choisit de prendre seulement un quart d'oeuf, car c'était immense. Presque toute la surface de mon assiette était couverte d'oeuf brouillés, une petite partie occupée par un petit pain chaud. Deux petite fraises étaient placées a côté du pain.