En sécurité

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Nous volons dans le ciel depuis environs cinq minutes.

Je suis les indications d'Adelaïde, bien qu'elle ne soit pas certaine où aller. Je lui ai dit que je lui faisais confiance, mais elle semblait plutôt nerveuse. Je crois qu'elle a peur de se perdre.

Nous filons comme des flèches dans le ciel, au dessus des arbres. Adelaïde semble plus confiante que lorsque nous sommes parties.

Le soleil laissait maintenant des marques rouges et or dans le ciel bleu-gris, me faisant penser aux cheveux roux de Léa-Marie Blais.

Je regarde Adelaïde. Ses cheveux violet lilas volent au vent et au rythme que battent ses ailes, comme des fleurs agitées lors d'une journée venteuse.

Soudainement, elle s'arrête brusquement. Je lui fonce littéralement dessus.

-Adel...

Elle me fais signe de me taire d'un mouvement de sa main. Je regarde au-dessus de son épaule - m'attendant à voir un monstre, ou pire - mais la pression retombe de mes épaules. C'est seulement Eïwanne qui se tient devant nous, entourée d'environs une demi-douzaine de fées guerrières.

-Olive! Adelaïde! soupire Eïwanne en sautant dans nos bras. Je me suis tellement inquiétée! Où étiez-vous passées?

Adelaïde entreprends de lui expliquer toutes nos aventures, pendant que je peine à voler, la fatigue me tombant dessus comme une grosse couverture lourde.

Quelle journée!

Eïwanne remarque finalement ma mine affaiblie, et décide de rentrer le plus rapidement possible au château, pour que nous pouvions nous reposer.

Eïwanne se poste à côté de moi pendant le voyage, sûrement pour s'assurer que je ne tombe pas, où parce qu'elle a quelque chose à me dire...

-Olive, j'aimerais que tu comprenne que je ne t'ai pas abandonnée plus tôt avec le miyürn. C'est juste que... Je ne savais pas trop quoi faire. Alors je suis partie rapidement au château pour avertir les fées guerrières, et j'ai envoyée Adelaïde pour te surveiller. Lorsque je suis revenue, vous étiez parties.

Je reste muette après cette révélation. C'est vrai que j'étais un peu fâchée après Eïwanne pour m'avoir «abandonnée», mais maintenant je la comprends. J'aurais fait la même chose.

Je lui fais un sourire timide, avant de me concentrer à nouveau sur la route.

Finalement, au bout d'un moment qui me semblait durer pour toujours, nous arrivons au clan Paradys.

Adelaïde me fais un sourire rassurant avant d'aller dans sa propre direction, probablement chez elle.

Je me sens tellement bien, maintenant que je suis revenue à Paradys! Je me sens beaucoup plus en sécurité, car au moins je sais qu'ici il n'y aura pas d'humain ou de miyürns pour nous attaquer. Mais la fatigue menace toujours de me faire tomber.

-Par ici, appelle Eïwanne. Je t'ai déjà préparée une chambre, alors tu n'a qu'à te coucher immédiatement en arrivant.

Je hoche la tête, et la suis vers le palais dans l'arbre.

En arrivant dans l'entrée du palais, j'atterris avec soulagement. Mes ailes commençaient sérieusement à me brûler, et j'avais vraiment hâte d'arriver au château. Puis, je pense au lendemain. J'étais triste de devoir retourner chez moi, mais j'avais vraiment hâte de revoir ma tante! Tout de même, le clan Paradys allait vraiment me manquer... Je me promet de demander à Eïwanne s'il y a un moyen pour moi de revenir chez elle.

-Nous y sommes! chantonne joyeusement Eïwanne en me présentant ma magnifique chambre. Demain matin, je t'attendrais dans la cuisine. Ne prends pas trop ton temps, je crois que ta tante aurait très hâte de te revoir.

Je hoche paresseusement la tête et me dirige vers mon lit d'un pas lourd.

Eïwanne rit et referme la porte de ma chambre en même temps que je tombe sur mon lit, endormie.


***

Désolé pour le gros retard!

(En plus c'est un chapitre particulièrement petit...)

L'école était sans pitié les dernières semaines et nous ont donné plein de devoirs... je vais me reprendre en postant deux chapitres ce soir.

Olive DaigleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant