L'Empereur Ludvig

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Étrangement, je retrouve facilement mon chemin hors du château, comme si ma mémoire s'était rappelée de tout les couloirs que j'avais emprunté.

Je sortit à l'extérieur et le soleil brillait toujours. Les fées volaient autour du village; discutant, riant, ou volant avec leurs amies, insouciantes du danger qui les guettaient. Je soupire puis m'envole vers la maison d'Adelaïde.

Les fées que je croisaient me regardaient d'un regard suspicieux. Tout le monde devait être au courant que j'avais quitté le village hier...

Avant même que je cogne à la porte de la cabane d'Adelaïde, celle-ci ouvre brusquement la porte et me saute dans les bras.

-Olive! Tu es revenue!

Je la serre à mon tour.

-Oui, mais c'est à cause de quelque chose d'important. Suis-moi, nous devons retourner chez moi.

Je m'envole, mais Adelaïde me rappelle.

-Si c'est important, nous pouvons prendre Pally. Elle nous y emmènerons, et peu facilement se camoufler.

Je pense à l'idée pendant quelques instants. Après tout, pourquoi pas?

-D'accord. Mais j'espère qu'elle vole rapidement.

-Aussi rapide que l'éclair, m'assure mon amie avec un clin d'oeil.

Nous volions depuis maintenant cinq minutes à une vitesse folle, à environs un mètre du sol.

Pally semblait savoir exactement où aller. Je me demande alors si elle faisait partie un jour de ces papillons de nuits qui volaient autour de la lampe de porche de Jasmine, le soir.

On arrive à la lisière du terrain de Jasmine.

La maison est complètement silencieuse et immobile, et même les nombreux insectes autour des fleurs de ma tante semblent s'être volatisés.

-Allons-y, je murmure à Adelaïde.

Elle sifflote quelque chose à Pally, mais celle-ci lui réponds par un sifflotement plus aiguë.

-Quelque chose ne va pas, me réponds mon amie. Pally sent quelque chose.

Soudainement, Pally pique vers le sol et se pose sur une petite fleur.

J'essaie de ne pas crier alors que je tombe de son dos et atterris sur un pétale. Je me relève et époussette ma robe.

-Qu'est-ce qu'elle a vu? je demande à Adelaïde, inquiète.

Celle-ci avait monté sur le dessus de la fleur, et s'envola sur une branche d'arbre particulièrement feuillue.

-Suis-moi! chuchota-t-elle.

Je monte sur la même branche qu'elle, cachée par les feuilles, puis lève ma tête par dessus une feuille pour voir la cour. Je baisse ma tête immédiatement après.

La porte d'entrée de la maison est gardée par deux énormes ogres à la peau grisâtre, et la porte d'entrée est défoncée. Je perçoit des mouvements dans la maison. Le terrain de Jasmine est aussi patrouillé d'ogres.

-Comment allons-nous entrer? je demande.

Adelaïde inspectait toujours la maison.

Puis, quelques formes humaines sortirent de la maison et s'arrêtèrent proche de la forêt, du côté inverse de la cour d'où nous étions.

-Que faisons-nous maintenant, maître? demande une femme frêle à la peau bleue, des cornes noires qui sortant de la tête.
Un homme avec une longue robe rouge de magicien la regarda ensuite avec un regard dédaigneux. Il était assez beau, avec ses cheveux blonds qui ondulaient au vent. Il avait l'air d'avoir environs vingt-cinq ans, mais je savais qu'il avait plus de deux cent ans. Ses yeux bleus marins étaient exactement les mêmes qu'Eïwanne.

Olive DaigleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant