Problèmes à régler

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Je manque une respiration, puis je regarde en haut de ma tête.

Ce truc a des ailes, donc il se pourrait qu'il soit allé faire une petite promenade, non?

Je repousse un peu plus ma tête pour passer complètement ma tête à travers le feuillage, et soupire de soulagement. Le miyürn avait effectivement disparut.

Tel une flèche, je fonce vers l'arbre le plus proche et regarde au sol encore une fois.

La clairière est vide. C'est étrange.

-Olive! chuchote quelqu'un dans mon dos.

Je me retourne brusquement mais je détends immédiatement lorsque je reconnais mon amie Adelaïde.

-Adelaïde? Qu'est-ce que tu fais ici?

-C'est la reine qui m'a envoyée, explique mon amie. Elle a dit que tu étais en danger et qu'elle allait revenir avec des renforts pour t'aider, et m'a demandé de te surveiller en cas que des humains ou d'autres créatures passaient dans le coin...

Elle paraissait effrayée.

-Puis le miyürn est partis. Sans aucune raison. Ils ne se déplacent pas, normalement.

-Peut-être il est partit manger?

Je sais immédiatement que ma proposition est stupide avant même qu'elle sorte de ma bouche.

-Il n'a pas besoin de manger très souvent, mais c'est possible. En tout cas, nous ferions mieux de se rendre au clan. Rapidement, avant qu'il ne revienne. Je ne crois pas que tu veux rencontrer un miyürn réveillé.

J'acceuille sa proposition avec entrain. Cet endroit me donne la chaire de poule.

-Nous devrons rester au sol, où le miyürn ne pourra pas nous attraper. Il est trop gros pour voler entre les arbres. Et, pour simple précaution, nous allons voler à la lisière du terrain de ta tante, ainsi si le miyürn revient, il ne pourra pas entrer sur le terrain pour nous chasser. Le terrain est protégé par des enchantements puissants qui tiennent les créatures indésirables à distance.

Je hoche la tête et je la suis.

Pendant le vol, je la voit créer une petite bulle d'air et la souffler. La bulle d'air s'envola aussi vite que l'éclair en diagonale de la direction qu'on allait.

-Nous sommes bientôt arrivés au terrain de...

Le reste de sa phrase fut noyé sous un nouveau rugissement. J'associai maintenant ce cri aux miyürns.

-Dépêchons-nous! s'écria Adelaïde. Ne restons pas près de lui si il est fâché.

Nous doublons notre vitesse et filâmes comme des flèches vers le terrain de Jasmine. En y arrivant finalement, Adelaïde s'arrête si brusquement que je lui fonce dedans. Nous nous écrasons sur l'herbe fraîche et roulons au sol en poussant des cris de peur.

-C'était quoi ce bruit? s'écria une voix trop familière devant moi.

Je relève la tête et aperçoit avec horreur que mon père marchait directement vers moi et mon amie. Celle-ci me regarde avec des gros yeux et nous nous penchons le plus bas possible pour ne pas que mon père nous voit. Puis, elle indique un pot de fleur qui paraissait à des kilomètres de notre position.

-Je ne sais pas, répondit la voix de ma tante Jasmine. Probablement un avion.

-On aurait dit un cri de dragon, gloussa une voix féminine tout aussi familière.

Ma mère.

«Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent? Un pic-nic en plein milieu de l'après-midi?» je me demande.

Olive DaigleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant