Pally

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Je me réveille le lendemain matin avec les ailes engourdies. J'ai dût trop dormir sur le dos.

Je me lève et me frotte les yeux. Je me rends alors compte que c'est ma dernière matinée chez les fées. Je me sens soudainement très nostalgique.

Soupirant, je me dirige vers ma porte de chambre mais elle s'ouvre avant que je puisse la toucher. Eïwanne se tenait sur le seuil de ma porte.

-Oh! Désolé, Olive. Je croyais que tu dormais toujours. J'allais venir te chercher, car il est rendu assez tard, mais je n'osais pas, tu sais... Je ne voulais pas t'offenser...

-C'est correcte, Eïwanne. J'allais justement me lever, ne t'inquiète pas.

Je lui sourit pour appuyer mes propos.

Elle soupire et essaie de sourire à son tour. Ses yeux trahissaient son anxiété.

-Il y a quelque chose qui ne va pas? Je lui demande en regardant ses yeux bleus marine.

Elle secoue la tête, faisant voler ses cheveux blonds.

-Bien sûr que non. Allons manger. Je commence à avoir faim.

Je hausse les épaules et la suis à travers les couloirs.

Des servantes ici et là nous saluent, le sourire aux lèvres.

Enfin, on arrive dans l'énorme salle à manger et Eïwanne me conduit vers notre petite table habituelle, assez loin des autres. Immédiatement, Joanne - la fée jaune clair - apparaît, ses petits cheveux bouclés sautillant à chacun de ses pas.

-Bon matin, Majesté! Bon matin, Olive. Oh! On s'est tellement inquiété à propos de toi, chère Olive! J'espère que tu vas bien! J'ai entendu dire que toi et chère Adelaïde aviez dût combattre le miyürn...

J'essaie de trouver une bonne réplique, puis décide de jouer à son petit jeux.

-Oh oui, c'était horrible. Adelaïde a fait le plus gros du travail, car elle connaissait plus de tours de magie que moi. Elle m'a sauvée la vie deux fois! Et ensuite, en essayant de s'enfuir du miyürn qui était plus agressif que jamais à cause des sorts qu'on lui a lancé pour l'affaiblir, on a débarqué dans une cour d'humains.

-Je sais! s'écria Joanne. Une fée m'a aussi parlé de sa. Il parait que vous aviez presque été trouvées.

-C'est horrible. Ils étaient énormes, et ils ont presque écrasés Adelaïde sous leur semelle. J'ai fait apparaître une aiguille pour piquer le pied de l'intrus, pour qu'il aille marche ailleurs.

Joanne avait des grands yeux apeurés, puis Eïwanne décide de changer le sujet.

-Alors pour moi, c'est la même chose de d'habitude, et pour Olive (elle me regarde d'un regard suspicieux) ce sera des oeufs bénédictines.

Joanne sourit puis s'éloigne enfin en me lançant un dernier regard.

-Des... oeufs quoi?

-Bénédictines. C'est délicieux, tu verra.

Je hausse les épaules, sceptique. Je ne suis pas certaine d'aimer les «oeufs bénédictines», comme Eïwanne les appellent, mais je vais y goûter pour lui faire plaisir. Après tout, c'est ma dernière journée ici.

-Bon. Des plans pour ta dernière journée? me demande Eïwanne.

-Avant de partir j'aimerais aller voir mon amie Adelaïde. Une dernière fois. Tu sais, c'est la première vraie amie que j'ai eu depuis tellement longtemps!

J'ai déjà eu une très bonne amie, en troisième année. Elle s'appelait Asia. Elle était très gentille avec moi, et nous avions beaucoup de choses en commun. Mais, en quatrième année, elle a dût déménager en Californie, aux États-Unis. J'étais vraiment triste. Ensuite, j'ai essayé de me faire des nouvelles amies, mais après une semaine j'ai fait une grave erreur. Mon mini pot de yogourt était posé à côté de mon bras, avec ma cuillère dedans. Sans l'avoir vu, j'ai descendu mon bras trop rapidement et la cuillère a effectué un vol plané jusqu'à dans la face de Bastien, l'ancien copain de Miriamme (Je dois dire que c'était un coup très bien visé). Mais c'était terrible. Mes nouvelles amis m'ont immédiatement abandonnées pour ne pas subir la colère de Bastien et Miriamme. Je me suis retrouvée seule. Depuis ce temps-là, toutes les filles/garçons de mon école me détestent et me trouvent trop maladroite.

Olive DaigleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant