Une surprise suprenante

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Nous nous éloignons vers la forêt, dans une direction que je n'avais jamais prise auparavant.

Il nous a fallu un certain moment pour réaliser que : (1) une fée était morte avant même que notre expédition ne commence, (2) plus de la moitié des fées guerrières de notre groupe s'étaient faites capturer (incluant la fée la plus puissante en matière de magie, Amigue) et (3) nous avions plus de tentes ni nourriture, car nous avions tout laissé avec les autres fées. Génial.

Kio et Eïwanne discutent en retrait, chuchotant des mots que je ne comprends. Moi, Adelaïde, Loïse, Bella, Ariëlle, Laélia, et le trio KAD sommes assises dans l'herbe – qui est d'ailleurs très haute, car personne ne l'a coupé depuis longtemps - immobiles et silencieuses. Khrystelle est la première à briser le silence.

- Qu'allons-nous faire, maintenant?

- Nous poursuivons notre mission, je leur réponds automatiquement. Nous n'allons pas simplement arrêter parce que certains membres de notre groupe ne sont plus ici. En fait, c'est une nouvelle motivation. Nous n'allons pas simplement abandonner Cléa, Tara et Ysaline?

- Ce n'est pas ce que j'allais dire... reprend Khrystelle.

- Eh bien, si ce que tu allais dire inclus les mots : « retourner », « à » et « Paradys », ne dis rien.

Khrystelle soupire.

- Ce que j'allais dire, reprend-elle, c'est que nous pourrions peut-être essayer de trouver Améline et Paéline?

- Je dois vraiment te rappeler qu'Améline a essayé de tuer Olive? grogne Adelaïde.

- Je sais, mais on a tous conclu qu'elle était possédée à ce moment, non? Peut-être que Ludvig a libéré sa prise sur elle vu que nous l'avons banni.

- ... ou il l'a renforcé parce qu'il sait qu'elle pourrait être une bonne espionne discrète, soupire Delilah. C'est trop risqué, Khrys. Adelaïde a raison. Attendons simplement la décision de Kio et la reine, et ensuite nous pourrons prendre une décision claire et raisonnée toutes ensemble.

Khrystelle soupire, mais hoche la tête.

Kio et Eïwanne reviennent finalement vers nous pour expliquer leur plan.

- Nous n'allons pas retourner au clan. Nous avons commencé cette mission, nous allons la continuer. Peu importe ce que nous traversons.

Je souris.

- Remettons-nous en route, maintenant, ordonne Kio. Nous avons assez perdu de temps ici.

J'ajuste mon épée et suis les autres qui se sont envolées.

Après deux heures de vol, épuisées, nous nous posons sur une branche d'arbre particulièrement large. Toutes mes camarades s'écroulent de fatigue au sol, et certaines s'endorment immédiatement.

- Arrêtons-nous ici pour la nuit, déclare Eïwanne. Nous sommes assez cachées par les feuilles pour rester camouflées.

Je bâille et m'allonge dans un coin éloigné des autres pour avoir un peu plus d'intimité. Des fois, mes camarades peuvent être un peu collantes.

Je fouille dans mon sac de voyage et sors mon minuscule oreiller. Je m'allonge sur l'écorce étonnamment confortable et ferme les yeux. Les chuchotements autour de moi s'estompent, et je n'entends plus que les faibles bruits de la forêt.

Je me fais réveiller dans ce qui me semble être le milieu de la nuit.

Un bruit particulier m'a tiré de mon sommeil, mais je ne me souviens plus d'où il vient.

Olive DaigleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant