Chapitre 8: Noël

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La sonnette de la porte résonna dans toute la maison.

- Séraphine ! Va ouvrir à Papou et Mamou ! cria Hélène.

Silence.

- Sarah ! Va ouvrir à Papou et Mamou ! répliqua Séraphine

Sarah était plongée dans un livre du bureau de son père, toujours assise sur le coussin au motif brodé, et adossée au secrétaire, comme elle en avait l'habitude.

Depuis qu'elle était rentrée de l'hôpital cinq jours auparavant, elle n'avait cessé de faire des recherches à propos de son rêve. Peut-être qu'il y avait une explication quelque part à propos de ses rêves. Elle trouvait cela bizarre qu'ils soient tous liés d'une manière ou d'une autre. Sarah avait la certitude qu'il avait une explication scientifique à cela. Elle avait d'abord regardé dans la partie psycho de la bibliothèque, pour le sens de ses rêves. Puis son dernier paraissait si réel, mais tellement incroyable qu'elle voulait être sûre que de telles choses existaient.

Elle se souvenait qu'elle se dirigeait vers un portail, qui se refermait, et la route pour y arriver n'était pas banale.

Elle attaquait la partie 'Déformations de l'Espace-Temps', celle qu'elle attendait avec impatience quand la porte sonna, et que Séraphine l'appela. Elle soupira.

- Arsène ! Va ouvrir la porte !

- Ah non ! rétorqua-t-il du tac-au-tac.

- Allez ! Sois sympa !

- Et pourquoi ? Tu ne dis même pas s'il te plait !

- Va ouvrir la porte s'il te plait Arsène !

Les grands-parents, qui restaient patiemment devant la porte, en attendant que quelqu'un daigne venir leur ouvrir, décidèrent de rappeler « discrètement » leur présence afin d'écourter leur attente. Le carillon résonna à nouveau dans la maison.

Silence.

Sarah soupira à nouveau, ferma son livre avec force en faisant voler la poussière qui s'était installé dessus, et marmonna en ouvrant la porte :

- Vous faites chier...

- Pardon jeune fille ? demanda sa mère.

- Rien !

Elle descendit les escaliers en trottinant. Et alla ouvrir la porte.

- Et bien ce n'est pas trop tôt ! remarqua Papou, Gustave de son vrai nom, avec mauvaise humeur. Bonjour Sarah comment vas-tu ?

Il lui écrasa les joues d'un baiser sec et ridé sur chacune. Et il partit sur le canapé avant que Sarah ait pu lui répondre :

- Bien et toi ?

- Ne lui en veut pas trop, il y avait des bouchons ! Et ce prélèvement à l'hôpital a duré une éternité, lui chuchota Mamou, qui s'appelait Irène, en entrant à son tour. Dis, tu n'aurais pas encore grandi toi ? Joyeux Noël !

- Joyeux Noël Mamou !

- Comment tu vas ma puce ?

Elle la serra dans ses bras.

- Ça va et toi ?

- Oh moi tu sais, à mon âge, on a plus trop de choses à raconter ! Raconte-moi plutôt, comment ça va à l'école ?

- Ça va toujours bien, j'ai des bonnes notes.

- C'est bien ma chérie ! Et côté cœur, t'as un petit amoureux ?

Les Passeurs du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant