Chapitre 8

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Je suis fatigué. Il est 21h35 et nous sommes encore sur le sol de son salon, sur son tapis tout doux qui a la même texture qu'un plaid tout neuf qui n'a jamais été abîmé par sa machine à laver.

Il dort contre moi, du moins, il se repose. Son bras est sur mon ventre,il caresse mon torse du bout des doigts malgré la barrière de tissu rouge qui empêche un réel contact entre nos peaux.

Je regarde la partie de son visage que je peux apercevoir malgré ses cheveux bruns qui sentent toujours aussi bons, ce mélange de sucre et de menthe qui m'avait tellement manqué. Son visage est angélique, un plaisir à regarder, avec son petit nez, sa bouche fine, rose et tellement enivrante. Rien qu'en les regardant, puis en fermant les yeux par la suite, je les sens encore se poser sur les miennes maladroitement, son souffle chaud qui sent le thé et les bonbons à la menthe se déposer sur mes lèvres rosies et un peu gonflées par ses précédentes attaques sur celles ci. Je l'aime, je le désire, physiquement et mentalement, et je me sens bête, bête d'avoir attendu, de ne pas être retourné vers lui plus tôt, de ne pas avoir sauté le pas. J'aurai du me douter que ça aurait pu marcher, que j'aurai dû oser, car je l'aime, et qu'il m'aime sûrement comme je l'aime. On aurait du se dire qu'une relation comme la notre, qui était censée être amicale, finirait par devenir comme ça. Ce n'était plus une envie, mais un besoin de nous retrouver comme ça,de partager le plaisir que nous ne laissions pas sortir de nous à cause de la peur.

« J'ai une idée.. »

Je me concentre maintenant sur ses paroles, laissant mes pensées sur le coté. Je le regarde se relever, souriant doucement alors qu'il s'installe sur mes cuisses en frottant ses petits yeux bleus et fatigués. Il est adorable, on dirait un petit chaton qui vient de se réveiller.

« Oui ? »

Je murmure presque pour ne pas trop le brusquer, lui laissant le temps de bien se remettre en forme et qu'il ne soit pas trop dans les vapes, ou même de mauvaise humeur, car je sais que si Louis est trop brusqué après un moment de relaxation, de repos, il peut devenir très vite méchant.

« Ca te dit qu'on passe la nuit à se promener dehors ? Juste nous deux.. »

Il rougit, et je ne peux m'empêcher de rougir à mon tour. J'hoche finalement la tête, il a raison, en plus de nous faire sortir dehors, ça nous permettra de nous retrouver, car un mois sans l'autre a été une chose épouvantable, j'ai l'impression d'avoir raté tellement de choses que ça me fait peur. J'ai toujours suivi toutes les évolutions de Louis, que ce soit par rapport à sa famille, ses amis, les cours, le foot et pleins d'autres choses encore.

Je l'aime. Je l'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Je suis amoureux, fou amoureux, dingue de lui. Je ne veux plus jamais qu'on se sépare.

On fini par se lever, j'enfile des vêtements que j'avais laissés chez lui, je me retrouve donc avec un slim noir troué au niveau des genoux, un tee shirt Queen et une chemise à carreaux avec mes bottines. Lui, se retrouve avec un slim noir, un pull Adidas blanc et des Vans.

On sort de chez lui, la nuit est tombée et recouvre la petite ville de Manchester. On se regarde et il me sourit. Il attrape ma main dans la sienne timidement, entrelaçant nos doigts.

« Tu m'en veux encore ? »

Il murmure à son tour, sûrement car il a peur de ma réponse ou même de ma réaction, il a peur de me perdre.

« Je t'en voudrai toujours un peu Lou. Mais là je ne veux pas parler de ça. Je veux profiter. »

Il hoche simplement la tête en continuant de marcher. Les premières minutes, je me dis que c'était peut-être une mauvaise idée de sortir.. Puis tout dérape. On se retrouve à chanter du rock en le faisant exploser par le biais d'une enceinte dans les rues de la ville. On rigole, on danse un peu même si ça ne ressemble pas du tout à de la danse, et je ne sais pas trop comment, on se retrouve face à la rivière Irwell. On sourit, complètement crevés car il doit être au moins 5 heures du matin.

On s'allonge sur l'herbe encore humide et il me roule dessus en souriant, caressant mes boucles toutes défaites et sûrement dans un état vraiment pitoyables.

« Je t'aime. »

Il sourit doucement en venant embrasser ma joue. J'ai peur. J'ai peur car je me dis que le baiser de hier soir était seulement un dérapage pour lui ? Je ne sais pas, je ne sais pas comment réagir ni quoi faire. Je le regarde dans les yeux, je pense que ça doit se voir tout de même que j'ai envie qu'il m'embrasse, mais apparemment pas tant que ça vue que j'attends depuis des heures comme un idiot.

Je regarde le soleil qui se prépare à pointer son nez et Louis prends mon visage entre ses doigts.

« C'est un nouveau jour pour nous Harry. On ne se lâchera plus, on restera ensemble pour toujours. On est beaucoup plus forts que tout ceux qui ont voulu nous séparer. Alors, maintenant que j'ai compris la leçon, je m'en fou des autres. Je m'en foutrais toute ma vie car le plus important c'est que je sois heureux, et je suis heureux avec toi Harry. Alors ce sera nous contre ce monde de brutes. »

Je l'écoute en souriant timidement, m'apprêtant à lui dire à quel point je l'aime, mais je n'ai pas le temps de parler car il m'embrasse. Il m'embrasse doucement en faisant attention à tous ces gestes, c'est tellement différent de se qu'il faisait avec Danielle, je ne peux m'empêcher de comparer, pour me prouver encore une fois qu'il s'en fiche d'elle. Qu'elle n'a jamais fait partie de son coeur, qu'elle n'a jamais pu l'aimer, le rendre heureux, vivant comme moi je le fais.

C'est moi et seulement moi. C'est nous.

My Youth Is Yours - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant