Chapitre 10

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Je l'attends. Il est 18h24, les cours sont finis depuis presque une demi heure et il n'est toujours pas là.

C'est impossible qu'il soit sorti vue que je l'attends depuis une heure sur le banc qui se trouve en face du lycée, là où les bus s'arrêtent à peu près toutes les heures pour venir prendre et déposer des élèves.

Je réfléchi, peut être est-il encore dans sa salle de cours ? Car je sais qu'il a mathématiques en dernière heure le Lundi et qu'il n'y comprend rien alors il fait le con en cours avec ses amis. Ou alors, il est parti sans moi. Et cette idée me fait encore plus peur, qu'il soit parti sans même me prévenir, sans même m'envoyer un simple message, car putain, il ne l'a jamais fait. Je commence à sentir mon coeur se presser, se comprimer dans ma poitrine, j'ai mal, mes sentiments sont comme pressés, tordus, ils subissent le mal que je ressens en attendant Louis. Le stress monte aussi, doucement mais surement, car j'ai tellement peur, j'ai tellement peur qu'il ait fait ça.

Puis au moment même où je commence à faire une crise d'angoisse, où les larmes menacent de sortir pour rouler sur mes joues, il sort. Il sort avec ses amis, souriant et rigolant avec. Je soupire, de soulagement oui mais aussi d'agacement car il m'énerve, et je me rappelle rapidement ce que j'ai vu aujourd'hui même, ce matin alors qu'il était en cours avec elle, et je reprends mes esprits, j'essaye de prendre un air sérieux, voire même dure mais je n'y arrive pas, car c'est Louis, et que je n'arrive pas à lui en vouloir même si toutes les raisons y sont.

Ils finissent par se taper dans les mains, rigolant un peu, puis il me remarque enfin. Ses yeux bleus rencontrent mes yeux verts encore une fois et c'est toujours le même choc électrique que je reçois dans le coeur, qui finit par cogner dans tout mon corps. Je rougis immédiatement en baissant la tête, après avoir remarqué qu'il venait vers moi. Il pose sa main sur mon bras,encore un coup d'électricité me traverse.

« Qu'est ce que tu fais ici ? »

Je relève la tête vers lui rapidement car sa phrase me brusque. Je ne comprends pas, je fronce mes sourcils légèrement en faisant une petite moue alors qu'il sourit avant d'embrasser ma joue doucement. Non. Non je ne peux pas le laisser me marcher dessus, je ne peux pas le laisser faire, je dois lui en parler, je dois sortir ce que j'ai vu, car j'ai besoin de comprendre, j'ai besoin de le comprendre, de nous comprendre.

« Je t'ai vu ce matin.

- Quoi ce matin ? »

Il fronce ses sourcils à son tour et ça m'énerve. Ca m'énerve car j'ai l'impression qu'il ne comprend pas, qu'il peut faire tout ça mais non. Je souffre, je souffre de l'aimer en secret, de le regarder faire ça sans pouvoir réagir.

« Avec Danielle. Dans la classe. »

Il me regarde sans rien dire, et cette douleur revient car il a comprit, il sait de quoi je parle. Il hoche simplement la tête et ça m'énerve encore plus car j'ai vraiment l'impression qu'il s'en fou, de moi, de nous, de ce qu'on commence à construire.

« Louis c'est pas normal, c'est pas normal que tu fasses ça, je suis ton copain j-

- Sauf que personne le sait que tu es mon copain.. »

Je n'en crois pas mes oreilles, j'ouvre grand mes yeux tellement je suis déçu, sous le choc, dégouté de lui.

« Enfin.. Non.. Hazz.. »

Je suis à deux doigts de pleurer, je ne m'attendais tellement, mais tellement pas à ça. Je pensais qu'il allait encore me sortir ses textes pour dire qu'il est un connard, qu'il allait s'excuser... Mais ça..

« C'est quoi ton problème ? En plus avec Danielle, ton ex, tu sais combien j'en ai souffert de tout ça je suis pas-

- Je.. Enfin à vrai dire je ne l'ai jamais quittée... »

Je me fige quelques secondes avant de le gifler fortement. Je n'y crois pas, bordel, il a vraiment dit ça ? Je me recule alors qui touche sa joue rouge à cause de la gifle.

« Espèce de connard, égoïste. Tu t'es bien foutu de moi.

- Hazz.. »

Je secoue violemment la tête en mordant ma lèvre pour retenir mes larmes qui coulent déjà sur mes joues. J'ai honte, à ce moment précis j'ai honte de pleurer pour lui, encore une fois.

« Tu me fais souffrir comme personne n'a jamais fait souffrir quelqu'un. »

Et je me tourne rapidement avant de partir. Je ne l'écoute plus, de toute manière il ne parle pas. Je le déteste, je le hais.

Je subis quelque chose d'horrible, quelque chose que je ne souhaite à personne.

Je souffre d'amour pour quelqu'un.

Je souffre d'amour pour Louis.

My Youth Is Yours - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant