Luna

Chapitre 6

Une conversation avec mon père devait avoir lieu, il valait mieux que ce soit au plus vite avant que ses instincts sauvages reprennent le dessus. Je m'assoyais dans le fauteuil en cuir noir face à son bureau pendant que mon père faisait les quatre cent pas dans la pièce lâchant des jurons de temps à autre. Il était contre ce lien d'âme-soeur mais ne pouvait rien faire pour le défaire et l'accepter était sa seule solution mais il n'était pas prêt à faire de Kriss son gendre. Il soupirait longtemps avant de frapper du poing sur la table.

-Tu m'auras tout fait. Dit-il dans un long soupire.

-Nan mais ! M'offusquais-je. Plein toi au ancêtre ! Je n'ai rien demandé moi.

-Je le sais bien Kaysi, mais cet homme est dangereux, il n'a pas de cœur et je ne peux lui laisser la protection de ma fille. Tu es unique et ça je suis le seule à le comprendre, tu es mon bien le plus précieux et je ne peux te perdre également, je ne sais pas comment les choses vont se dérouler mais tu te dois de refusé le lien, tu en as le pouvoir. Répondait-t- il en prenant place dans son grand fauteuil, ses mains étaient enlacées et posé contre son front.

Mon père avait toujours été sûr protecteur avec moi, en même temps élevé une louve blanche n'était pas de tout repos, je déclenchais souvent des catastrophes naturelles ou non avec mes pouvoirs si bien qui avait fallut changer de maison plus d'une fois. Ma mère n'avait pas eu le temps de m'enseigner à contrôler mes pouvoirs, il était difficile pour moi de les utiliser sans problème. De plus, les chasseurs étant à nos trousses, mon père a toujours veiller sur moi, même si il était parfois étouffant ça partait toujours d'un bon sentiment, il m'aimait, j'étais sa perle rare comme il aimait m'appeler autre fois. Après toutes ces années à prendre soin de moi, je comprenait qu'il est du mal à me laisser sous la garde de quelqu'un d'autre surtout un alpha comme lui. Malheureusement, même mes pouvoirs n'étaient pas assez puissant pour révoquer la parole des ancêtres, mais le temps lui apprendrait cela, pour le moment une confrontation ne mènerait à rien.

Je sortais de cette pièce pesante pour rejoindre Tess qui se tenait au côté de Wendy, elle portait une robe assez moulante dévoilant son votre bien arrondi, sa main était posée sur celui-ci le caressant du pouce. Elle se hâtait que son bébé naisse, il était difficile de se déplacer dans une forêt avec un ventre pareil et ce devrait être épuisant à longueur de journée.
Après de briève salutations, Wendy nous informait de son emménagement ici ainsi que des autres alphas, une alliance avait été signé face aux loups solitaires pour mon plus grand étonnement.

Après plusieurs minutes, je fus dérangé par un jeune homme nommé Jasón, il m'apprit qu'il était le bêta de Kriss et qu'il avait un présent de la par de son alpha à m'offrir. M'invitant à le suivre, nous nous retrouvâmes dans la cuisine, un carton se trouvait sur le comptoir contenant un cadeau, je m'interrogeais sur ce présent, le coup de genou dans ses parties intimes n'avait pas dû rendre mon brun empreint à une surprise au contraire.

-Ne vous en faites pas, vous savez sous ses airs de chien fou, Kriss a un grand cœur il ne le montre juste pas, c'est plus simple d'être alpha si les gens vous craignent, au moins vous êtes sur d'avoir du respect. M'expliquait son bras droit en lisant les doutes sur mon visage.

-Pour le moment je n'ai vu aucune once de beauté en lui. Rigolais-je.

-Vous mentez mademoiselle.

Je me retournais vers lui, le carton n'était plus ma priorité, j'observais le brun aux yeux de glace qui se tenait devant moi, si l'on ne fiait à son physique il paraissait plutôt sombre mais un grand sourire s'étirait sur ses lèvres lui donnant un côté chaleureux qui se devait rassurant. Son regard était plongé dans le miens, nous ne nous quittions pas des yeux sondant l'âme de l'autre, il m'avait fallut un moment mais je venais de comprendre qui était ce jeune homme.

-Pour commencer, pourrais-tu arrêter de m'appeler mademoiselle, je suis pas Luna, tutoies moi s'il te plaît. Ensuite, je savais que les devins étaient rare, je ne pensais pas un croisé un jour je dois avouer. Disais-je en prenant place sur un des tabourets.

-Je peux dire de même, je suis face à la dernière louve blanche. Me répondait-il en prenant place en face. Mais nous vous en faites pas, je n'ai pas parler de se secret à mon alpha, il serait bien trop en colère si je lui apprenait moi même, c'est à vous de le faire.

-Je t'en remercie, mais ce n'est pas un sujet que je compte aborder dans les prochains jours.

Les devins étaient en voix d'extinction, c'était un don qui se transmettait de génération en génération mais ils étaient également chassés à cause de leur don, je pensais que la famille s'était éteinte mais il semblerait que non, ses yeux de glaces étaient se qui permettait de les distinguer, ils avaient la capacité de lire dans les pensées si ils le souhaitaient, et si ils avaient l'entraînement adéquat. Dans le cas de Jason, ses pouvoirs se limitaient à entrevoir des vérités seulement, il n'avait jamais reçu d'entraînement tout comme moi, c'était bien dommage car sa capacité au complet aurait été utile face à la menace qui pèse sur nos épaules.

Je fus sorti de mes pensées par le carton à côté de moi qui se mit à trembler, par réflexe je m'éloignais de quelques mètres restant sur mes gardes. Je fus bien sote aux yeux de Jasón quand un petit louveteau montrait le bout de son museau. C'était le loup que j'avais retrouvé dans le tronc d'un arbre, il était débarbouillé du sang et de la boue laissant apparaître son pelage crème, au reflet or. Il se dépatouillait pour s'extirper de la boîte en carton, je m'approchais doucement ne voulant pas l'effrayer et le prit dans mes bras, il n'avait pas l'air effrayé, au contraire, il se blottissait confortable contre mon corps quémandant des câlins. Ce petit loup venait de perdre sa mère quelques heures auparavant, ainsi que sa meute, j'imagine que je devais maintenant en prendre soin.
Ce cadeau m'étonnait de Kriss, il avait peut être un cœur finalement, je souriais sachant parfaitement que ce genre d'homme n'a ni cœur ni empathie pour son prochain.

-J'espère que tu apprécies, il ne fait pas souvent de cadeaux. M'expliquait son bras droit.

-J'apprécie oui, je suis heureuse qu'il s'en soit sorti sans trop de blessures.

Je regardais longuement ce loup qui commençait à sombre dans un sommeil profond, ses yeux ciel était taché de tristesse et de colère mais il était pourtant calme et serein.

Un petit être courageux.

-Tu n'as pas l'air d'avoir peur de ton alpha, tu le défends même auprès de moi. J'imagine que votre amitié ne doit pas dater de peu de temps. M'exprimais-je envers Jasón qui m'observait silencieux.

-Je suis à ses côtés depuis notre enfance, c'est mon meilleur ami, et je sais à quel point il peu être dure à vivre mais il cache bien son jeu, il n'est pas si diabolique que ce que l'on pourrait croire. Il a juste un passé difficile. Répondait-il dans un long soupire.

-On à tous un passé difficile.

Après ce bref échange, il était temps pour moi de rentrer, demain j'avais cours et de longues heures de révisions m'attendaient pour mon examen. Je n'avais nullement la fois de réviser de l'histoire ce soir, la journée avait été éreintante et seul mon lit me faisait envie.

Tess s'était émerveillé devant mon petit loup que j'avais décidé de prénommé Ice, mon père n'avait pas sauté de joie à l'idée d'avoir un loup sauvage à la maison mais c'était résolu, il ne pouvait laisser ce petit être dans la nature à la merci de tous les prédateurs.

Cela faisait déjà plusieurs heures que mes cours m'accaparaient, Ice dormait sur mon lit emmitouflé dans mes couvertures pendant que j'apprenais avec difficulté les différentes dates et acteurs célèbres des révolutions passées.

La nuit était fraîches et couvertes de nuages qui ne laissaient aucune possibilité d'admirer les étoiles, la lune était à peine à son premier croissant et les feuilles tapissaient les sols dégageant les arbres de leur manteau d'été. Quelques oiseaux passaient de temps à autre migrants vers des contrées plus chaleureuses, l'hiver approchait il nous n'allions pas tarder à voir les premiers flocons de neiges recouvrir les toits des chaumières fumantes.