6- Chapitre

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          Sully, Anicé et moi jouons à Uno quand mon téléphone se met à vibrer.

Numéro inconnu

✉️Yo.

📨 Salut, c'est
qui ?

✉️ Ah, cool.
Un-e jeune.

📨 Hein ?

✉️ Je sais pas
qui tu es.

📨 Euh... Ouais,
c'est réciproque...

✉️ Je m'ennuie.

📨 Pas moi

          Je verrouille mon téléphone et joue à mon tour, ne comprenant pas ce qu'il se passe : qui est cette personne ? pourquoi m'envoyer un message sans me connaître ? Je décide d'ignorer  ça et  de  me concentrer sur ce soir.

🎲

          Nous achevons enfin notre soirée jeux alors qu'il est 3h, après avoir multiplié les parties de Uno, petits chevaux et Monopoly.

          Nous avons totalisé dix parties : trois de Uno, deux de petits chevaux et cinq de Monopoly. L'heure étant tardive, nous décidons d'aller nous laver et nous brosser les dents pour enfin dormir.

          Alors que je suis sur le canapé,   attendant mon tour pour passer à la salle de bain, je déverrouille mon cellulaire pour constater de nouvelles notifications:

Numéro Inconnu


✉️ Oh. C'est
dommage.

✉️ Bah. Parle-moi,
quand tu
t'ennuiera.

✉️ Enfin, si tu
veux.

✉️ De toute façon,
sans réponse sous
dix jours, je
bloquerai ce
numéro.

          Je reste sans voix face à son toupet durant, certainement, plusieurs minutes puisque Sully débarque en pantalon de jogging pour m'indiquer que c'est mon tour. J'acquiesce et pars faire ce que j'ai à  faire.

          C'est alors que je me redirige vers le salon, ayant terminé, que j'aperçois une lumière faiblarde. Quand j'entre, je vois Sully, installé dans le canapé, manette en main tandis qu'une autre m'attend à ses côtés. Mon estomac fait des saltos au creux de mon torse dès lors que j'entrevois la ps2 posée au milieu de la pièce : la bonne vieille époque, si on veut. Ni une, ni deux, je contourne le canapé et m'installe à droite  de mon ami, décidant que nous repousserons notre sommeil ensemble. Il m'offre un sourire avant de murmurer 《 Je t'attendais 》pour enfin lancer le jeu, Takken.

          Après quatre victoires de ma part et une de la sienne, nous décidons d'arrêter de jouer et de mettre un film : La vie est belle. Le plus jeune le lance et nous nous allongeons, l'un face à l'autre.

🛋

          Je me réveille en grognant, suite à la réception d'un oreiller sur le visage, pour apercevoir monsieur Edmond  (Sully), face à moi, assis en indien. Il sourit de toutes ses dents et son énergie matinale m'impressionne : je suis plutôt un zombie, au réveil, tant dans ma démarche traînante que dans le peu de paroles que je peux seulement grogner.

          Je soupire et me tourne, me retrouvant par terre : j'ai oublié un instant que je ne suis pas au creux d'un lit, mais bien sur un canapé. Grognon, je me lève lentement afin de me diriger dans la cuisine.

          Là, je croise Anicé et Robert, tous deux discutant et déjeunant. 《Tiens, Adjil ! Comment vas-tu ?》lance le plus vieux, aussitôt qu'il m'aperçoit. Je tente d'exprimer une réponse correcte, mais ne parviens qu'à prononcer 《mnph, grmn》, ce qui fait bien rire mon interlocuteur alors que mon frère lève les yeux au ciel. Je n'y prête pas attention et m'apprête à me préparer un petit-déjeuner tant bien que mal quand mon ami débarque, gêné, m'annonçant qu'il l'a déjà préparé. Ah. C'est gentil. Je le remercierai quand je pourrais parler, parce que là... 《agdbudu》.

AdjilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant