Adjil

33 - chapitre

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《 - Bon, et si tu me disais ce qu'il s'est passé pour que tu viennes boire chez moi ? Propose Alzyr, après avoir bu une gorgée de thé.

- Il est 16h, nous buvons une boisson chaude entre amis, Ambré dort sur le canapé, et tu n'as rien d'autre à me demander ? Soupire Sully.

- Qu'est-ce que je pourrais bien demander d'autre ?

- Je ne sais pas, tu pourrais me parler de toi, on pourrait apprendre à se connaître, tout mais pas ça, supplie presque le brun, la détresse hurlant sa peine depuis le fond de ses prunelles.

- Non, parce que ce n'est pas de ça que tu as besoin, et que j'aime répondre aux sos des damoiseaux en détresse autour d'une tasse de thé.

- Bon, murmure le cadet, je suppose que je n'ai pas le choix. (Il inspire, marquant une pause) quel âge as-tu ?

- 20 ans, rétorque Alzyr. Quelles peines as-tu ?

- 18 ans.

- Quelles peines as-tu ?

- Je suis donc le plus jeune.

- Quelles peines as-tu ? Articule l'aîné, sentant la colère commencer à monter.

- Tu ne lâchera pas l'affaire, c'est bien ça ?

- E-xac-te-ment.

- Bon, d'accord. Mon copain -s'il l'est toujours, était en colère et je n'en comprenais pas la raison, alors j'ai voulu comprendre, et le calmer, mais bien sûr ç'a été bien plus compliqué de prévu. Il... (les mots se bloquent dans sa gorge, ses yeux brillent et son visage s'assombrit) il s'en est pris à moi, bon sang. Il a toujours été... (il étouffe un sanglot) il a toujours été tendre, doux, attentionné ! On riait beaucoup, c'était sublime ! Mais là... (une larme passe les barrières qu'il s'est imposées, il se plaque une main sur les lèvres, tentant de retenir les autres)

- Eh (le plus vieux s'approche, posant une main sur son épaule) est-ce qu'il t'a touché ?

- Non, mais j... je crois que j'aurais préféré ça...

- Pourquoi ?

- Parce qu'être touché en plein cœur, ça fait tellement plus mal... 》

          Alzyr fait une moue inquiète, prenant Sully dans ses bras, et celui-ci éclate en sanglots, ne pouvant plus retenir sa peine.