4:Réalité👌

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Le corps de Camerons se courbe alors qu'il crie à s'en déchirer les poumons. Deux individus se précipitent à ses côtés et je ne peux que remarquer la présence de mon parrain. Il a vite abandonné son idée de motocross... Charlie est à ses côtés pour l'aider à stabiliser Cameron. couché sur le sol, se réveille et hurle de douleur. Mon coeur accélère légèrement comme ci sa douleur raisonnait en moi. Au moment où je vois Thibault se tourner vers moi pour m'ordonner de partir, un individu me frappe à la tête. Mon instinct prend le relais alors qu'un grognement bestial sort de ma bouche. Il s'avère que c'est mon cher oncle qui m'a molesté sans raison. Mon grognement le surprend et ses yeux scintillent dans un bleu électrique. Son buste se courbe dans une sorte de posture de soumission. Je l'observe déstabilisée par son comportement. Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions que ça puisque le monde disparait dans les ténèbres. 

Mes yeux papillonnent alors qu'une voix lointaine prononce mon nom avec fermeté. Quand j'arrive à me stabiliser, je peux constater que Tyler est penché au-dessus de moi avec une mine inquiète. 

-Comment vas-tu ma belle ? 

-Je dirais que oui ? Par contre, j'ai une légère douleur à la tête. 

-Tu as du te blesser dans la cohue. Tu veux que je t'emmène chez le médecin. 

-Ça va aller. J'ai déjà vécu pire que ça. 

-Tu veux qu'on aille chez moi ? me propose Tyler alors que je suis débout. 

-On peut faire ça. 

Ma tête me fait un mal de chien comme si une fanfare entière était en train de répéter à l'intérieur. Je pensais pas qu'une personne puisse faire autant de dégât avec un simple coup. Nous rentrons tous les deux chez lui avec les images de cette dernière heure encore en tête. Beaucoup de questions trottent dans ma tête comme pourquoi ce cirque semblait normal pour Thibault et Charlie ? Je pourrais aller chercher les réponses mais la fatigue ainsi que la douleur prend le relais alors que je m'allonge à côté de Tyler. Le sommeil m'emporte rapidement avec une des personnes les plus importantes de ma vie comme protecteur. 


Des rayons du soleil transperce les fins rideaux ce qui me tire du sommeil. Le t-shirt que Tyler m'a donné est tout chiffonné par la nuit que nous avons passé. Mon ami est toujours en train de ronfler alors je sors discrètement pour rejoindre la salle de bain. Sous le jet brûlant, je laisse mon cerveau s'égarer et quelques questions surviennent dans mon esprit. Pourquoi ma famille semble trouver ça normal de voir un jeune se tordre de douleur ? Est-ce que Cameron va bien ? Y-a-t-il un lien entre les omissions de mon parrain et tout ce bazar ? 

Pour les éclaircir, il faut que j'ai une discussion avec Thibault. Il me doit la vérité en tant qu'unique représentant de ma famille. J'espère qu'il acceptera de se confier parce que je n'ai vraiment pas envie de courir après des réponses. J'ai d'autres chats à fouetter que de devenir enquêtrice. 

Je prends un essai dans l'armoire avant de retourner dans la chambre. Dans sa garde robe, Tyler à un short qui m'appartient et pour compléter ma tenue, je lui vole un t-shirt.  Comme mon cher ami hiberne toujours, je me décide de le réveiller avec douceur ou pas. 

-Espèce de sociopathe, râle mon ami avant de reprendre. Tu me veux quoi ? 

-Que tu te lèves pardi ! 

-Et si je refuse en restant sagement dans mon lit jusqu'à ce que mort s'en suive ? 

Je souris avant de me mettre à califourchon sur lui avec la ferme intention de l'étouffer avec mon oreiller. Il se met à rire aux éclats alors que mon arme improvisée se confond avec son visage. La porte s'ouvre, alors que mes envies de meurtres ne diminuent pas, pour laisser la mère de mon ami entrer. Elle s'arrête quelques instants avant de sourire doucement. 

-Ma belle, tu veux manger avec nous ? 

-Merci mais je compte m'occuper des chevaux ce matin. Ils doivent se sentir abandonner depuis mon départ. 

-D'accord, par contre, Thibault m'a informé qu'il ne serait pas présent aujourd'hui. Il voudrait que tu manges ce soir chez nous. 

-Merci de m'en informer Miranda, je réponds avec un gout amer dans la bouche. 


Mon parrain ne daigne même pas me prévenir de ses absences maintenant. Il va sérieusement falloir que nous ayons une conversation. Miranda me demande juste de ne pas réellement tuer son fils avant de partir sans se départir de son sourire.  Je roule sur le côté avant de me remettre debout. 

-Tu t'es fait prendre en plein assassinat sur ma personne, se marre Tyler en se tenant le bide. 

-Elle a trouvé ça normale donc je pars du principe que j'ai l'autorisation. 

-Sinon, tu comptes lui dire quand ?

-Dire quoi à qui ? je demande complètement perdue par ce changement soudain de conversation. 

Il me regarde avec un sourire alors que je prends ma robe et mes talons en main. 

-Que ta haine envers Cameron a commencé à devenir de l'amour ? 

-Un simple crush, ce n'est pas pour autant que j'arrive à me le voir en peinture. 

-Tu m'en diras tant Mira. 

-Tyler, je t'aime beaucoup mais je n'ai pas vraiment envie de parler durant mille an de ce mec arrogant. 

Il me tire la langue avant que je ne parte, pieds nus en direction de ma voiture abandonnée dans le village. L'herbe me chatouille les orteils et j'ai une drôle de sensation qui arrive. Je m'arrête net, alors qu'un écureuil semble me regarder avant de me saluer. Je me frotte les yeux avant de prendre une grande inspiration. L'animal est toujours devant moi alors que j'ai l'impression de ressentir le respect que le rongeur me donne. Rapidement, la fourrure orange est rejoint par une multitude d'autres animaux qui semblent eux aussi avoir du respect pour moi avant de s'incliner respectueusement devant moi.

Mon esprit bouillonne en essayant de comprendre la logique qu'il y a derrière ce que je vois. Je ne trouve pas de réponse logique alors je commence à courir vers ma voiture pour fuir ce qui se passe. Une fois à l'intérieur du véhicule, j'allume le contact avant de partir précipitamment. Mes mains sont crispées autour du volant alors que mon cerveau carbure pour reprendre un minimum de contrôle sur ce qui se passe. Dès que j'arrive chez moi, je cours jusqu'à ma chambre pour me laisser tomber dans mon lit. Je m'enroule dans ma couette en espérant rapidement me réveiller de cet horrible cauchemar. 


Sauf qu'on n'est pas dans un de ses films glauques où l'héroïne va se réveiller et reprendre une vie normale, là, on est dans la réalité.

Dark SoulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant