Chapitre 8

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Nous reprenons l'interminable chemin du retour, je ne sais pas si mes pieds supporteront ce même supplice demain et peut-être même les jours suivants. Tout en marchant je repense au baiser qu'Aldaron m'a donné, à aucun moment je n'aurais pensé qu'il puisse faire cela, pas que cela me déplaise mais je ne m'y attendais pas. Du coin de l'œil je le regarde et me demande si lui aussi repense à ça, en tout cas moi j'y pense et ne sais pas comment je dois le prendre.

Nous arrivons enfin chez lui et nous nous laissons littéralement tombés de fatigue sur une banquette pleine de coussin moelleux, Aldaron nous sert quelque chose à boire, c'est frais et fruité mais je ne peux pas dire que je sache ce que s'est, en tout cas cela me fait un bien fou.

- Tu penses vraiment que je vais finir par y arrivé ?

- Aldaron : Oui je le crois vraiment

- En tout cas je n'ai qu'une semaine, de chez moi, à t'accorder

- Aldaron : Pourquoi ce laps de temps ?

- Car mes amis se sont absentés pour une semaine donc ma disparition n'inquiètera personne

- Aldaron : Je comprends, je pense que c'est largement suffisant

- J'aimerai pouvoir prendre une douche mais je n'ai pas de rechange comment faire ?

- Aldaron : Reste là je vais te trouver de quoi t'habiller, seulement cela va te changer du style que tu es habitué de porter

- Ce n'est pas grave tant que je peux me changer, dis-je avec un sourire

Il s'absente un petit moment, je ne sais pas où il se rend mais il ne met pas beaucoup de temps et reviens avec plusieurs tenue qu'il me met dans les bras. Je me dirige vers la salle de bain qui me laisse ébahie, elle est creusée dans la roche, c'est magnifique, je me déshabille et laisse couler l'eau fraiche sur mon corps meurtri, je prends un flacon où se trouve un liquide rose, je le sens et à ma grande surprise c'est un extrait de framboise, c'est un pur délice ma peau se parfume agréablement.

Je me sèche et prends un des vêtements que m'a donné Aldaron, je le garde à bout de bras en le regardant avec des yeux ronds, non mais il plaisante ? Ce ne sont pas des vêtements mais pratiquement des bouts de tissus ! C'est un haut brassière très décolleté avec une jupe courte et ample se portant sur les hanches, le tout brodé, j'avoue c'est très beau mais je ne m'imagine pas la dedans, à tel point que je n'ose pas sortir de la salle de bain.

- Aldaron : Tout se passe bien ? me demande-t-il derrière le rideau s'éparant la salle de bain du reste de la maison

- Euh oui ça va, enfin je ne sais pas, je ne suis pas habitué à porter ceci, dis-je confuse

- Aldaron : Tu ne trouveras rien d'autre par ici, et puis cela ne doit choquer que toi, allez, sors

- Tu me promets de ne pas rire ok ?

- Aldaron : Je te promets, allez, viens

Je m'avance et tire timidement le rideau nous séparant, je n'ose pas lever les yeux et le regarder, j'ai peur d'y lire de la moquerie, il me prend alors par la main et me fais tourner, je finis par lever la tête et plonger mon regard dans le sien, il est en train de me dévorer des yeux, des yeux qui se sont enflammés, je ne me sens pas du tout à mon aise.

- Aldaron : Tu es magnifique, dit-il d'une voix chaude

- Ne te moque pas de moi, murmurais-je

L'Eau, L'Air, Le Feu et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant