Après leur grande embrassade, ils me laissent rentrer dans la maison où cette fois c'est ma jeune sœur Maureen de treize ans qui se jette dans mes bras en me souhaitant un bon anniversaire.
- Maureen : Je suis trop contente que tu sois là !
- Je suis contente de vous voir aussi tu sais
- Ina : Je t'ai cuisiné un ragoût de bœuf à la Guinness comme tu aimes
- Waouh je suis gâtée ! Merci maman
- Oengus : Et sinon toi comment ça va ?
- Ça baigne ! La routine quoi ! dis-je en lui adressant un sourire
- Oengus : Tu n'as plus de crise de colère ?
- Non pourquoi me demandes-tu ça ?
- Oengus : Parce que nous savons que tu as du mal à gérer tout ça
- N'importe quoi ! dis-je en m'énervant
- Ina : Ton père a raison ma chérie, et nous pensons que tu es en âge de savoir certaines choses
- Quoi donc ? Que m'avez-vous caché ? demandais-je interloqué
- Oengus : Nous n'avons aucune certitude, disons que nous pensons que tu n'es pas comme tout le monde
- Je ne comprends rien à ce que vous me raconter ! Comment ça je ne suis pas comme tout le monde ? Que dois-je comprendre ?
- Ina : N'as-tu jamais remarqué des faits ayant un rapport avec tes émotions ?
- Non je ne vois pas de quoi vous parlez, mais vous m'intriguais et même vous m'inquiétais
- Ina : Lorsque nous t'avons recueilli tu étais de nature assez sombre et colérique, et quand tu laisser exploser ta colère, dehors le ciel se couvrait immédiatement et redevenais bleu quand ta colère se calmait
- Ce n'est qu'une coïncidence à mon avis, vous dites n'importe quoi !
- Oengus : Ce n'est pas la seule chose que nous avons remarqué tu sais
- Qu'est-ce que vous allez encore me sortir, dis-je troublée mais curieuse
- Ina : Lorsque tu prenais ton bain, dans l'eau il y avait une multitude de tourbillon et ça tu dois bien l'avouer que ce n'est pas quelque chose de « normal »
- J'avoue c'est troublant mais là encore qui vous dit que j'en suis la cause ?
- Oengus : Nous ne savons pas, c'est simplement ce que nous avons noté et nous voulions savoir si tu t'en étais toi aussi aperçu
- Non pas vraiment, mais pourquoi avoir attendu autant de temps avant de m'en parler ?
- Ina : Nous n'osions pas je suppose car pour nous aussi c'est dur d'y croire et nous ne voulions pas t'affoler
- Oui mais pourquoi maintenant ? demandais interloqué
- Oengus : Parce que tu as dix-huit ans et que nous avons pensé que cela changerai quelque chose pour toi
- Ben pas à ma connaissance mais je vous tiendrais au courant au cas où, en attendant et si on fêter mon anniversaire, dis-je pour changer de sujet
- Ina : Tu as raison ma chérie, aujourd'hui et un jour de fête !
Nous nous mettons à table et faisons honneur eu plat que ma mère avait préparé puis nous passons au gâteau où j'ai eu droit aux éternelles bougies à souffler, chose que sans vouloir l'avouer j'adorais faire. Puis j'ai même eu des cadeaux, un beau dessin de la part de ma petite sœur Maureen et un appareil photo reflex numérique de la part de mes parents. Je reste un petit moment en leur compagnie puis leur dit merci et au revoir puis je reprends le chemin de retour.
Je n'ai pas envie de rentrer directement à l'appartement alors je me dirige vers la forêt afin de me ressourcer un peu et surtout pour prendre la nature en photo avec mon nouvel appareil.
Lorsque j'arrive sur place, je prends un grand bol d'oxygène, il n'y a que dans la forêt que j'arrive à me sentir en paix avec moi-même, j'aimerai pouvoir ressentir cette plénitude tout le temps mais hélas dès que je retourne dans la ville et en contact avec les autres je me sens agressée, sur mes gardes comme si cela n'était pas ma place.
La lumière du jour, à cette heure-ci, magnifie la nature que je photographie sous plusieurs angle, je suis plongée dans mes pensées et mes photos quand j'entends du bruit derrière moi, je me retourne mais personne n'est là, je me dis que cela devait être un animal mais pourtant j'ai le sentiment d'être épiée et cela me met mal à l'aise.
- Y'a quelqu'un ? lançais-je sans vraiment attendre de réponse
Et en effet je n'en ai eu aucune, j'hausse les épaules et retourne à mon occupation tout en gardant une oreille attentive. Ce sentiment de ne pas être seule ne me quitte pas et pollue mon espace vital, je décide donc de rentrer à l'appartement tout en donnant des coups d'œil à droite et à gauche et même en regardant parfois derrière moi, mais je ne vois rien ni personne.
Une fois arrivée à la maison, mes amis m'attendaient de pied ferme pour savoir comment s'était passé ma journée chez mes parents mais aussi pour savoir quel cadeau j'avais eu. Nous nous amusons à nous photographier dans des pauses plus délirantes les unes que les autres, ce qui nous fait beaucoup rire, j'aime les moments comme ceux-ci avec mes amis.
N'ayant pas envie de faire la cuisine nous nous commandons des pizzas que nous dégustons dans le salon.
- Au fait, ce soir je sors alors ne vous inquiétez pas pour moi
- Sarah : Comment ça tu sors ? Toute seule ?
- Oui seule, comme une grande
- Kate : Et tu ne veux pas que nous nous inquiétons ? Tu rigoles là !
- Liam : Non mais tu n'es pas sérieuse j'espère, dit-il inquiet
- Hey ! Arrêtez ! Je n'ai plus cinq ans, je peux me gérer seule, dis-je exacerbée
- Sarah : Là n'est pas la question, c'est les autres qui nous font peur
- Kate : Sarah a raison, tu pourrais tomber sur un malade mental !
- Il faut arrêter de voir le mal partout, et puis je ne vais pas dans un coin isolée non plus
- Liam : Même s'il y a du monde tu peux tomber sur un mec pas tranquille, ou plusieurs mecs même, dit-il avec effroi
- Vous pouvez dire ce que vous voulez, je sortirais quand même ! dis-je entêtée
- Kate : Je crois qu'elle ne nous écoutera pas, dit-elle aux autres
- Voilà vous avez tout compris, dis-je en allant vers ma chambre pour me préparer
Une fois dans ma chambre, je m'adosse à ma porte et souffle, ça me gonfle quand ils réagissent ainsi on dirait que je suis incapable de me défendre toute seule, j'ai toujours été celle qui frappait et non pas celle qui se faisait frapper alors je n'ai peur de personne. J'ouvre mon armoire et hésite sur le choix de mes vêtements, robe ou pantalon ? J'opte pour un pantalon, c'est plus pratique au cas où il faudrait courir, pensais-je en souriant. Je prends donc un jeans délavé troué aux genoux et un tee-shirt à l'effigie de mon groupe préféré, Muse, je mets aussi une veste en jeans et des converses, je reprends un peu mon maquillage et ajoute un peu de parfum derrière les oreilles et au creux des poignets, me voilà prête pour retrouver mon bel inconnu du pub.
Mes amis sont toujours dans le salon, je me dirige vers eux afin de les rassurer un peu
- Vous voyez, je suis raisonnable... Je ne me suis pas mise en robe ou jupe
- Liam : Mouais, dit-il peu convaincu
- Kate : Ne rentre pas trop tard et n'hésite pas à nous appeler ok ?
- Ok d'accord mais si je prévois de rentrer un peu plus tard que prévu je vous tiendrais au courant
- Sarah : Bonne soirée Leah
- Merci ! Ciao à tous !
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L'Eau, L'Air, Le Feu et Moi
FantasyD'où me vient la couleur banche de cheveux ? Je n'en ai strictement aucune idée, je crois que je suis née ainsi sauf que je ne peux pas le demander à mes parents car ils ont perdus la vie dans un incendie de leur domicile alors que j'étais encore je...