Tant que je pourrai t'aimer (en cours)

Souvenirs 3 : Réveil et Café Chauds

Anna

J'ai froid. Quand les connexions de mon cerveau se rétablissent, je constate que je sommeille nue entre mes deux partenaires de jeu. Heureusement que Nico possède un lit de deux mètres de large !

Nico dort sur le ventre la tête tournée vers la fenêtre. Il respire calmement, repu de sa soirée, du moins je l'espère ! Quand je tourne la tête à gauche, j'ai un sursaut de surprise. Julien, allongé sur le côté, est parfaitement réveillé. Il me considère avec minutie.

Il ne dort jamais celui-là ? Depuis combien de temps est-ce qu'il me reluque ? Gênée et gelée, je tente de relève la couette sur moi. Je dors toujours vêtue, même d'une simple nuisette. Cette nuit, je n'ai pas osé demander un t-shirt. Sans bouger, sa tête toujours posée sur sa main gauche, il me complimente dans un murmure.

« Tu es divine Brunette » Ne sachant quoi répondre, je secoue la tête. « Une vraie petite bombe ! » continue-t-il. Après cette nuit et ses flatteries, ma confiance s'éveille. Mes joues s'échauffent et je lui fais face.

« Tu ne t'es pas vu... ! »

Il écarquille les yeux. Tentative de déstabilisation réussie ! Nous rions sans bruit. Ses doigts frôlent mon avant-bras et provoquent une onde de frissons jusqu'à mes pieds. Notre humeur guillerette laisse déjà place à une tension croissante. Ses iris gris-bleu me sondent calmement, presque tendrement. Ils kidnappent toute mon attention. Ses effleurements remontent le long de mon bras, de mon épaule, ma clavicule. Il descend le long du sternum, entre mes seins, jusqu'au nombril. Sa main se déploie sur mon ventre et appuie un peu plus ses caresses d'une hanche à l'autre. Son savant toucher échauffe tranquillement mon bas-ventre. Il me manipule à sa guise, sans ciller.

Comme un scientifique, amateur de sa discipline, il observe avec beaucoup d'intérêt la réaction du cobaye, que je suis. L'onde d'excitation qu'il me procure, se propage en moi sans barrage. Mon cœur accélère. Mes paupières se ferment, ma langue glisse sur mes lèvres, mes seins se tendent jusqu'à mes tétons. Ma main droite se pose sur la sienne, tandis que l'autre caresse mon sein. J'ai envie de retrouver les sensations vives et pleines de cette nuit. Son odeur enivrante, la chaleur de son corps, la friction de nos peaux.

J'ai envie de lui, seulement de lui. Je ne sais pas, ce qui se passera une fois partie d'ici. Je veux qu'il continue ses attouchements de ses mains douces et habiles. Je veux crier quand il me prendra, comme il l'entendra. Cette nuit a ouvert la porte d'un jardin, que je soupçonnais, mais dont je ne trouvais pas la clé. J'ai découvert tellement de plaisirs dans cette débauche de sensualité, que ma seule hâte est d'y replonger.

Je retrouve la chaleur de son corps, lorsqu'il se cale contre moi. Sa langue glisse sous mon oreille et il inspire dans mon cou. Son souffle est maitrisé. Il arrête sa main sur mon pubis au moment où son regard m'invite à m'investir un peu plus. Hypnotisée, mes doigts coulissent jusqu'à mon clitoris. Julien reprend ses caresses. Son sexe durcit contre ma hanche.

Un flot de désir se répand entre mes cuisses, lorsque je prends conscience que j'ai terriblement envie de le prendre dans ma bouche. Il me l'a refusé cette nuit. Je le regarde et approche ma main de sa virilité. Il apprécie par un grognement sourd vite contenu. Son pouce dessine le contour de mes lèvres, avant de prendre mon visage en coupe pour le tourner vers lui. Il prend possession de ma bouche dans un baiser fougueux, mais silencieux.

Nous avons quand-même un voisin ! Nos langues se caressent, je mords sa lèvre. J'agrippe ses cheveux. Il me plaque avec force contre lui, relève ma cuisse sur sa hanche. Nos sexes se frottent l'un contre l'autre. Son regard s'engouffre dans le mien. Sa main se faufile entre nous et je halète lorsque ses doigts me pénètrent. Mon dieu, que c'est bon ! Il me goûte sur son index, et introduit son majeur entre mes lèvres. C'est aussi excitant qu'une fellation. Je n'arrive plus ni à m'extirper de sa contemplation, ni de sucer son doigt. Ses yeux sont noirs de désir. Il m'embrasse à nouveau tout en retirant son doigt.