Tant que je pourrai t'aimer (en cours)

Souvenirs 2 : Nuit Torride (Public très averti)

Anna

« Moi ? Vous deux ? »

Ma réflexion s'étouffe entre le plaisir d'être désirée et mon taux d'alcoolémie, délibérément maintenu élevé par les deux hommes.

J'accepte finalement et nous partons. Nico m'emmène en voiture jusqu'à son appartement, où nous rejoignons Julien. J'ai un peu de temps pour stresser, mais je me rassure tant bien que mal. Ils sont assez attentionnés pour limiter ma nervosité. Ils m'emmènent dans un lieu qui m'est connu. Nico a toujours été correct avec moi, il m'a toujours respectée.

Il est vrai que je ne ferais jamais le poids face à eux, si l'envie les prenait de ne pas me laisser le choix. D'un autre côté, si ça se passe bien, quel beau pied de nez à Rodolphe, qui me sous-estimait tant ! J'ai le tournis.

Quand nous arrivons chez Nico, je file dans sa salle de bain. Il faut que j'éclaircisse mes idées. Ils m'ont vraiment posé la question ? J'ai probablement rêvé. En entendant les voix dans le salon, je sais que la demande était bien réelle. J'arrête pour l'alcool, dont je transpire les vapeurs. Je retire le reste de mon maquillage, étalé sous mes yeux. Ma mine n'est déjà plus très fraîche.

Julien arrive dans mon dos, passe ses mains autour de ma taille. Ils ne vont pas me laisser le temps de réfléchir. La chaleur de son corps émane jusque dans le mien. Il se lave les mains, me bloquant entre le lavabo et ses bras. Je reste figée, complètement séduite par sa beauté et sa prestance. Les traits de son visage sont fins et harmonieux. Son petit nez droit surplombe des lèvres roses à croquer. Son sourire dévoile de petites fossettes et quelques ridules autour de ses yeux gris-bleu.

Je l'observe frôler son nez dans ma nuque, comme je regarderais un film. Lorsqu'il m'embrasse délicatement juste sous le lobe, la vision dans la glace associée à la sensation de ses lèvres douces sur ma peau est absolument divine. Mon corps tout entier est parcouru d'un frisson. Il mouille sa main et laisse tomber quelques gouttes, qu'il étale dans mon décolleté. Délicat, il soulève mes bras, puis retire mon t-shirt et le sien. Je vais défaillir, qu'est-ce qu'il me plait ! Saoule d'envie, ma bouche s'est entrouverte. Sa musculature est bien dessinée. Je contemple ce que je peux de son corps, gênée par le mien face à la glace. Ses iris ont viré au gris orageux. Ils cherchent les miens ponctuellement avec insistance. Il vérifie, que je nous regarde.

Ses doigts caressent mes côtes, longent mon soutien-gorge jusqu'à ce que le maintien disparaisse. Il le fait lentement glisser le long de mes bras, son regard n'attend que l'apparition de mes seins nus. Je me fige face à la sensualité de ce qui se déroule dans la glace. Je conçois mal, que cette femme à moitié nue, soit...moi. Mon regard s'est aussi assombri. Je me laisse dévoilée docilement. Je n'arrive pas à prendre quelque initiative que ce soit. Vraiment, je ne me sens pas à la hauteur de leurs attentes.

Il parle d'un ton fiévreux, son nez dans mon cou « Touche-toi, Brunette ! »

Je bafouille, mais je ne veux pas qu'il pense que je suis gourde. Mon corps ne suit pas, j'ai besoin de son aide. Je m'alarme une nouvelle fois avant d'arracher un bout de courage planqué dans un coin de cerveau. Maintenant que je sais que je lui plais assez pour la nuit, je dois me bouger.

Je minaude « Peut-être que tu pourrais me guider un peu, je suis novice... »

Ma requête l'extirpe de ses sensations. Ses yeux s'élargissent, accompagnés d'un rictus furtif. Il accueille mon embarras « Tout ce que tu veux... »

Son torse se plaque contre mon dos. Il est doux, musclé, tellement brûlant. Ses doigts enlacent les miens avant de les mener, où il le souhaite. Deux mains glissent sur mon ventre, passent sous l'élastique de ma jupe, le long de mon pubis jusqu'à mes lèvres. Les deux autres remontent progressivement jusqu'à mes seins. Il referme ma main-marionnette sur mon téton. Je brûle de plaisir, lui aussi. Personne ne m'avait fait bouillir de cette façon auparavant.