Sweet revenge...

14.

Les arbres noirs et morts, de rares restent de feuilles sur le sol, ce dernier noir, triste et effrayant, des buissons bougeant sans cesse, des bruits inquiétants, le ciel noir sous l'épaisseur des nuages, l'orage menaçant d'intervenir à chaque seconde passent, le vent voilent. Au milieu de toute cette agitation, au milieu de ces arbres morts, de ces buissons parlants, de cette forêt inquiétante, se dresse un lac. Un très gros lac dont l'eau a une couleur verte des plus inquiétantes.
Des bulles apparaissent parfois sur la surface totalement plane de l'eau, et éclataient après avoir atteint une taille très impressionnante.

Deux visiteurs arrivent, le visage protégé par la capuche de de la cape qu'ils portent.
Le premier a une silhouette assez fine. Sa démarche ressemble à une femme, et de longues mèches de cheveux bouclés apparaissent aux côtés du bas de son visage, seul endroit découvert.
Une tunique en lin dépasse du bas du gros et très épais pull en laine que la jeune femme porte, et un pantalon en toile marron parfaitement ajusté et assez moulant, ainsi qu'une paire de boots terminent son accoutrement.
La deuxième personne à une silhouette des plus étranges. Sa tête et son buste son parfaitement humain, mais la partie inférieure à la hanche ressemble plus à un animal. En effet, l'homme - car c'en est un - a de longues jambes poilues, se terminant par deux sabots. Ses oreilles sont larges et les pointes sont sur les côtés.
Les deux compagnons s'approchent prudemment du lac. Ils se stoppent à seulement un mètre et demi de l'eau, puis attendent.

Au début, il ne se passe rien. Les bulles continuent d'apparaître, les bruits sont toujours aussi inquiétants, le vent fort souffle, les arbres morts donnent un aspect fantomatique à l'endroit.
Pourtant, au bout de seulement quelques minutes d'attente, les bulles apparaissent plus nombreuses et disparaissent plus vite. Des gaz étranges s'échappent d'elles, et, tandis que les deux visiteurs se collent l'un à l'autre par peur, une silhouette noire sort de l'eau.
Lorsqu'enfin son apparence se fait nette, les deux étrangers reculent d'un pas.
Ce monstre - car il ne ressemble qu'à ça - n'est pas un animal bien défini. Sa tête ressemble à celle d'un dragon, ses quatre pattes à celles d'un crocodile, et sa queue, épaisse mais recouverte d'écailles, comme le reste du corps, ressemble à celle d'un castor. Quant à sa taille... Bien qu'énorme, il a pourtant l'apparence d'un nain.
Serait-ce un mélange des quatre créatures dont on donne au nom d'addanc son apparence ?
« Dragon.
- Crocodile.
- Castor.
- Nain.
- Lac.
- Eau.
- Pouvoir.
- Terre.
- Vulnérable.
- Arme.
- Invisibilité.
- Mort.»
Les deux étrangers récitent ce qui semble être les informations connues à ce jour sur les addancs et comment les tuer. Ou sur une terrible créature marine appelée addanc, ainsi que la façon dont elle est morte.
« Leah.
- Manael.
     - Crois-tu qu'on s'en sortira ?
     - On ne fait que discuter.
     - Mais s'il refuse ?
     - On mourra. »
     Ces mots, jetés comme s'ils n'étaient pas contrôlés, redonnent en eux un maigre espoir de s'en sortir, et une très maigre motivation.
     « Roi des Addancs, déclare la femme. Je me nomme Lydya Lampton. Je suis venue ici avec mon compagnon, Ménérick Belton, dans le but de rallier votre peuple à nous.
     - Vous ? murmure la créature d'une voix rauque. Vous ?
     - Oui.
     - Je sais que vous mentez. Vous vous appelez en réalité Leah et Manael Blenner, et êtes envoyés par le roi et la reine d'Aure. Nos pires ennemis. »
     Leah déglutit, mais continue de fixer le monstre droit dans les yeux.
     « Tu as une odeur bien particulière, Leah Lowell. Approche... siffle le monstre. Approche, que je te sente. Que je puisse sentir cette étrange odeur. »
     Leah échange avec son mari un regard paniqué et hésitant, mais elle finit par s'approcher de la terrible créature marine. Elle franchit le denier mètre et demi qui la sépare de l'eau et s'y arrête au bord.
     L'addanc baisse la tête et renifle profondément l'odeur de la nymphe.
     « Cette odeur... Je la reconnais. Ne serait-ce pas celle... Oh. Ne serait-ce pas l'odeur de la dernière des nymphes des airs ? L'odeur de... Elena Lowell ? »
     Leah souffle de stupeur en entendant le nom de sa mère, morte alors qu'elle n'avait que sept ans. La nymphe n'a jamais connu son père, et Elena avait toujours refusé d'en parler, et déviait toujours la conversation.
     « Quel est le lien qui te relie à elle ?
     - Je... C'est ma mère. »
     Le monstre écarquille les yeux puis recule.
     « Connais-tu ton père ? »
     Le sang bat dans les tempes de la nymphe. Pourquoi ces questions ? Qu'est-ce que ce monstre à avoir avec ses parents ? Que sait-il ? Devait-elle lui faire confiance et lui avouer qu'elle ne sait rien de son père ?
     « Leah... Je n'ai pas une grande patience. Je veux une réponse. Connais-tu ton père ? »
    Une main se pose sur l'épaule de la jeune femme. Elle tourne la tête et croise le regard de son époux. Elle s'adresse ensuite au monstre d'une voix tremblante :
     « N-Non. (Elle fait une brève pause avant de dire :) Pourquoi ces questions ? Qu'est-ce que mes parents ont avoir avec ça ?
     - Leah. Je vais te poser encore une question.
     - Mais- »
     Le regard que lui lance la créature marine l'empêche de continuer. Elle baisse la tête.
     « N'as-tu donc jamais senti, au moins une fois dans ta vie, quelque chose d'étrange ? Que tu te sentais différente ? A la vue ou au contact de l'eau ?
     - Vous avez dit une question.
     - C'est une seule et même question. »
     La nymphe lève les yeux vers le monstre.
     « Si...
     - Décris-moi ce que tu as ressenti.
     - J'ai... Je... J'ai ressenti un étrange besoin de... De rejoindre l'eau. Comme si elle allait me donner plus de pouvoirs. J'ai ressenti un besoin de... de sang, de tuer », termine Leah au bord des larmes, la voix flanchant.
     Manael lui serre le bras en signe de soutient. L'addanc jauge Leah du regard, puis soudain, celui-ci change. Ses yeux sont écarquillés.
     « Ne serais-tu pas... Non... Ce n'est pas possible... Enlève ta capuche.
     - Quoi ? Mais...
     - Enlève ta capuche. »
     Le ton de l'addanc dissuade la jeune femme de répondre et elle enlève sa capuche, dévoilant ses longs cheveux noirs et bouclés, sa peau blanche et ses yeux d'un vert émeraude. Pourtant, sous la peur, une éclat ambre se distingue de la masse verte.
     Lorsqu'elle tourne la tête vers Manael, ce dernier l'a regarde avec stupéfaction.
     « Leah. Tes yeux...
     - Quoi, mes yeux ?! s'inquiète la pauvre jeune femme.
     - Ils vrillent vers l'ambre. L'œil gauche, devient ambre, surtout. »
     Cette révélation figé net la nymphe et ses yeux se dirigent lentement vers la créature, de même que ceux de son mari.
    Leah fait un pas vers le monstre et, braquant son regard mi-ambre mi-vert vers celui jaune du monstre, elle murmure d'une voix effrayée :
     « Père ? »

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Hey !
Et oui, je suis à NYC 😂
Je terminerai d'écrire ma journée d'hier plus tard parce que là, je suis au resto et je mange 😂

Bref, j'espère que ce chapitre vous a plu ! 😉
Salut ! :3