Love me [Antoine Griezmann]

Chapitre 8 : Last chance

" Les peuples apprennent plus d'une défaite que les rois d'une victoire"

PDV Antoine

Ça y est, c'est le grand jour. La finale est dans quelques heures et nous sommes fin prêts. Nous nous sommes entraînés durement et c'est la deuxième finale que je dispute contre Ronaldo. Il est sympa en vrai mais cela reste toujours un adversaire que je veux battre. Il ne s'agit donc pas seulement d'un enjeu pour l'équipe mais d'un enjeu personnel. Le sélectionneur a préféré que nous ne communiquions pas trop avec notre entourage. Il faut rester dans une philosophie de jeu concentrée.

Je n'ai pas pu joindre Laura. Cette fille me perturbe et m'intrigue. J'ai quand même noté son numéro sur un papier. Quand elle me l'a écrit sur mon torse cela m'a provoqué quelque chose. Peut être des frissons. Elle me perturbe. Mais ce n'est pas le moment de penser à elle, je l'ai trop fait pendant le dernier match et cela me déconcentre.

Je jetta un œil à mon téléphone. 19h. Il est temps de partir. Je fais mon sac de sport pour le match, et mes valises pour partir de Clairefontaine. Cet endroit va me manquer. Je m'étais habitué mais j'ai encore plus envie de rentrer à Maçôn et après en Espagne. Je prend ma veste et c'est parti. Je sens qu'avec cette chaleur, l'effort va être plus dur sur le terrain.

Tous les mecs sont descendus et l'équipe nous souhaite bonne chance et nous dis au revoir. Je fais une accolade au chef cuisinier qui a tellement pris soin de nous et lui dit qu'on se reverra. En septembre, on a les matchs de qualification pour la coupe du monde.

On part sous les applaudissements de l'équipe et je range mes affaires dans le truc à bagages du bus. Je m'installe et Koscielny se met à côté de moi. Un petit selfie s'impose. Je peux vraiment compter sur lui, il est cool et posé comme mec.

- Alors tu te sens comment ? Me demanda Laurent.

- Stressé mais boosté à bloc. Il faut la gagner cette finale hermano, lui dis je en lui tapant l'épaule.

Il rigola et me dit que j'avais raison. Allait-elle être là ? Je lui avais envoyé des places via mon attaché de presse qui avait localisé son adresse. Oui je sais ça fait psychopathe mais je voulais qu'elle vienne pour le dernier match. Cela m'encouragerait de la savoir dans le stade. Vraiment.

Le trajet me semblait interminable, une boule d'angoisse se formait dans mon ventre comme avant chaque match mais celui là, c'était le pire, le plus important, le plus dur.

Arrivés dans les vestiaires, tout le monde se change et je ne peux m'empêcher d'être nostalgique. J'enfila mon dernier maillot de football de l'euro. C'était une expérience magique, un rêve de gosse et je veux gagner ce soir. Bordel, oh que oui, je veux gagner.
Didier arrive et fait les cent pas avant de commencer son speech.

- Tout d'abord, je suis fier de vous les gars. Vous êtes en finale et c'est déjà beaucoup. Maintenant, il faut mettre toutes les chances de votre côté. Ne lâchez rien côté défense, et mettez y vos tripes. Mais surtout amusez vous et ne vous mettez pas la pression. Respirez, c'est un match comme les autres d'accord ? Déclara Didier en tapant contre le mur.

- OUAI ! tout le monde cria et se regroupa au centre des vestiaires.

On se serra et se pris par l'épaule les uns les autres.

- Il est temps de montrer qui est la vraie équipe de France ! Allez merde ! Allez les bleus ! S'écria Didier.

Tout le monde cria et tout le monde leva les bras en l'air. Cela nous boostait. Hugo, en tant que capitaine prononça à son tour quelques mots.

- Une finale les gars, en France en plus, à la maison, cela n'arrive pas tous les jours. Alors on va montrez ce dont l'on est capable et on va tout donner. On est une équipe et on gagne ou on perd ensemble ! S'écria Hugo.