Chapitre 18 : Erika

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"On finit toujours par découvrir la vérité"

Une jeune femme demandant Antoine et vas savoir pourquoi je le sentais mal. Elle se tenait toujours devant moi un sourire aux lèvres.

Je mis quelques secondes à réaliser que cette fille me disait quelque chose. Brune, de taille moyenne, le type espagnol par excellence et ses yeux noisettes qui m'observait d'un air interrogateur. Une boule dans mon ventre se forma.

Je répondis tant bien que mal car je ne parlais pas beaucoup espagnol mais je lui dis qu'Antoine allait arriver. Elle acquiesça et me lança un petit sourire.

Je trouvais ça suspect qu'une fille veuille voir Antoine surtout qu'il devait bien être minuit. Qui était-elle ?

J'allais partir à son encontre mais quand le visage de la fille s'illumina je compris qu'il se tenait derrière moi. Mon sourire s'envola comme une feuille le long d'une route.

- Laura tu vas....

Elle lâcha sa valise et courra dans ses bras. Antoine me jeta un regard désolé par dessus son épaule et lorsque la jeune fille l'embrassa aussi amoureusement je compris que mes doutes étaient bien réels. Cette fille était sa petite amie.

Tout ce en quoi j'avais cru était parti en fumée en deux secondes. C'est fou comme il est difficile de donner sa confiance à quelqu'un et comme il est facile de la détruire.  Il m'avait menti et m'avais fait croire à une potentielle relation, je m'étais peut être trop emballée mais là, la déception était immense.  Je ne sais pas moi, on ne se rapproche pas de quelqu'un aussi vite et on ne fais pas l'amour avec une autre personne alors qu'on a une copine. Et moi dans tout ça quelle est ma place, j'ai joué le rôle de la petite distraction de l'été ? Quel genre de gars couche avec une autre fille sans lui dire qu'il a une petite amie ? Je les fixai mais je n'avais qu'une envie : m'enfuir loin.

Je regardais toujours la scène mais sans le son, je n'entendais rien : le son était comme brouillé. Je ne comprenais pas pourquoi il avait fait ça. Il se détacha d'elle et elle lui passa la main dans le dos.

- Aïe aïe, entendis-je murmurer derrière moi.

Je me retourna. Paul. Je suis sûre qu'il le savait et il n'a rien dit. Il aurait pu me le dire.
Je lança un regard noir à Paul qui serrait les dents.
La "petite amie" d'Antoine pris sa valise devant le portail et entra. Paul la salua et l'aider à porter sa valise.
Je sentais le regard d'Antoine sur moi mais je ne pouvais même pas le regarder en face.

Je fonça jusque dans ma chambre sans un regard en claquant la porte tellement la colère grandissait en moi. Une chose que je détestais c'est bien qu'on me mente. Surtout lui. Cela me rendait folle, je me sentais trahie.

Une citation de Tess d'Urberville me revint en mémoire : Pourquoi ne m'avez vous pas dit qu'il y avait du danger avec les hommes ? Pourquoi ne m'avez vous pas avertie ? Oui pourquoi on ne m'a pas avertie ? Pourquoi on ne m'a pas dit que ça faisait si mal ? C'est à ce moment précis que je me rendais compte que j'aimais Antoine plus que je ne voulais l'admettre.

La naïveté était un défaut chez moi, la vie n'était pas rose et certaines personnes ne se gênaient pas pour me mentir. J'avais tellement envie d'y croire : lorsque qu'un footballeur aussi talentueux , aussi beau avec beaucoup de charme s'intéresse à vous que faire ? Il vous rend spéciale, il vous rend intéressante, et on veut y croire. J'ai profité de chaque moment passé avec Antoine Griezmann avant que ce soir, avant que sa copine ne me ramène à la réalité. Je n'étais pas spéciale ni intéressante, j'étais un passe temps.

Love me [Antoine Griezmann]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant