Love me [Antoine Griezmann]

Chapitre 10 : We should talk

"I need you right now"

Au début, il ne me remarque pas et rigole à ce que vient de dire un des ses potes. Il est souriant et à l'air si heureux que cela me fait mal.
Et c'est là, alors que ces potes arrivent vers moi ou plutôt vers le bar d'ambiance que nos regards se croisent. Sa présence m'angoisse et je ne sais pas quoi faire. Je suis en colère mais en même temps triste. Je l'aime mais je le hais. Tu l'aimes ? Non non je ne l'aime pas je l'appréciais enfin je l'appréciais. Avant qu'il ne me brise le coeur en me faisant croire à de faux espoirs. Je n'oublie pas.

Il a l'air déstabilisé.

- Partez je vous rejoins après, dit Antoine à ses potes en restant planté devant moi.

Ses amis devaient être français. Cette scène paraît irréaliste. Dans toute l'Espagne, il a fallu que je tombe sur le seul être que je ne veux plus voir.

- Qu'est-ce que tu fais à Madrid ? Me demanda Antoine l'air de rien, comme si rien ne s'était passé.

- Tu plaisantes là ? Tu me fais la conversation, lui lançais je d'un ton méprisant.

- Ecoute ...c'était compliqué on venait de perdre et .....

- Arrête de te chercher des excuses. Tu aurais pu très bien me joindre où j'en sais rien me donner un signe de vie. Tu as l'air de toute façon très occupé, lui fis remarquer en allumant une cigarette.

Oui je fume parce que je suis stressée et pour le provoquer. Son regard en dit long sur ce qu'il pense mais il n'a rien à me dire.

- Laura....

- Laisse moi, dis je en lui tournant le dos.

Je le sentais approcher mais je ne bougeais pas.

- Je suis désolé. La défaite m'a anéanti. Et je ne sais pas j'avais peur de ta réaction vu comment je t'ai laissé....

- Alors tu as décidé de ne plus me donner de nouvelles, logique, ironisais je toujours dos à lui.

- Je n'ai aucune excuse ok mais maintenant que tu es là, maintenant qu'il n'y a pas de foot, maintenant que je suis là, on peut se revoir.

Je rigola nerveusement. Il croyait qu'il allait pouvoir revenir comme ça la bouche en coeur.

Je ne le laissa pas continuer et me retourna. Il avait l'air triste. Peu importe, il fallait que j'arrête d'être aussi hypnotisé par son regard.

- Tu ...tu ne peux pas revenir comme ça d'accord. Là je suis en vacances et je profite et toi tu te pointes comme ça en me demandant la pluie et le beau temps mais je m'en fous. Je m'en fous Antoine.

Il s'avança dangereusement vers moi. Si bien que pour l'arrêter je dus mettre mes mains sur son torse.

- Antoine....arrête, dis je dans un souffle.

- Dis moi, jure moi que tu ne veux plus me voir, et je partirai. Tu ne me reverras pas, me dit Antoine d'une voix presque étouffée.

- Je ...ne ....veux, hésitais je.

Je voulais le revoir du plus profond de mon être. Je le savais mais je fuyais. Fuir est peut être la meilleure des solutions. Mais je n'arrivais pas à dire que je ne voulais plus le revoir alors je restais là, l'air hébétée à le regarder sans pouvoir prononcer un mot de plus.

- C'est bien ce que je pensais, murmura Antoine en me caressant le visage de son pouce.

Son contact était si agréable quand j'en oubliais presque pourquoi j'étais fâchée contre lui. Pourquoi je ne pouvais pas m'en défaire ?