Love me [Antoine Griezmann]

Chapitre 21 : Confusion

"Il est difficile de dire adieu qu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer."

Antoine ne m'avait pas donné de réponse et j'attendais toujours sa réaction. Toujours plantés dans les toilettes en se fixant comme si le temps s'était arrêté. On pouvait encore entendre la musique électro retentir et les lumières tamisées rouges se reflétaient sur nous.

Il rapprocha un sourire aux lèvres nos lèvres juste à quelques millimètres et pourtant je ne vacillais pas. Je ne bougeais pas. Il colla mes lèvres aux siennes et rapprocha nos visages en mettant ses mains sur mon visage. Ses lèvres douces retrouvant mes lèvres sucrées était un réel délice. L'alcool me faisait tourner la tête si bien que je ne me rendais pas compte de ce qu'il faisait. J'étais plus dans un état second et pas vraiment moi même.

- Et toi dis moi, jure moi que tu aimes Hugo, répéta-t-il son regard plongé dans le mien.

On resta plusieurs secondes sans dire un mot et il sortit des toilettes me laissant seule complètement perplexe. Je sortis et essaya de le trouver mais parmi la foule difficile de s'y retrouver. Pourquoi fuyait-il ?

J'avais trop chaud, ma tête tournait, je me rattrapa à une rampe et décida d'aller m'aérer l'esprit dehors.

On entendait des voitures klaxonner et le vigile me dévisageait. Je tourna la tête et il était là. Assis sur le trottoir. La tête entre les mains.

- Antoine ?

Je m'assis à ses côtés.

- Je ne me sentais pas très bien, tituba t-il.

Il avait trop bu comme moi. Je me mis à rire légèrement toute seule. Le voir dans cet état pour la première fois c'était vraiment marrant mais moi j'étais aussi déchirée que lui. Sauf que lui contrôlait ses pulsions et il se trouve que j'avais été ridicule en l'embrassant mais j'en avais tellement envie. Je pris place à côté de lui, en regardant les voitures passer une à une.

- Arrête de te moquer de moi. Tu ne sais même pas ce que tu veux, me lança t-il.

J'étais tombé officiellement amoureuse de ses yeux.

- Comment ça ?

Il se passa la main dans ses cheveux avant de reprendre.

- Tu n'arrives même pas à dire qu'Hugo est juste un ami.

- C'est compliqué, dis-je en me levant.

Il se leva à son tour.

- Non c'est toi qui complique les choses.

- Oh arrête cinq minutes s'il te plaît. Ce n'est pas toi la victime dans l'histoire, m'énervais-je.

- Tu te sers de Hugo pour arriver à tes fins, tu essayes de me rendre jaloux et tu simules de faux sentiments. Tu n'est qu'une menteuse et une manipulatrice Laura.

Ma colère monta en moi et aussitôt je lui donna une grosse gifle si bien que sa tête tourna. Il se frotta la joie avant de me jeter un regard froid.

Je tourna les talons alors que les larmes me montaient aux joues mais Antoine me ramena à lui.

- Pourquoi on se prend la tête ? Pourquoi c'est si difficile de parler avec toi ?