12.

10.8K 393 56
                                    

14h00

Le bus se gare sur le parking réservé aux équipes et nous descendons. Les joueurs partent prendre possession de la pelouse pendant que le staff va dans les gradins. Je suis assise à côté d'Emma, je suis très contente de pouvoir lui parler un peu avant que le match commence. On ne se croise pas souvent à Clairefontaine car nous avons toutes les 2 nos obligations mais j'aime beaucoup passer du temps avec elle. Elle me demande où en est ma relation avec Antoine et me parle de ses proches.

Moi : Et les amours pour toi ? Ca se passe comment ?

Emma : Oh tu sais avec le boulot j'ai pas trop de temps à consacrer à ça...

Moi : Allez je suis sûre que tu as un petit chouchou parmi les joueurs !

Emma : Bah ... c'est vrai que j'ai eu un petit coup de coeur pour Anthony, mais tu n'en parles à personne hein !!

Moi : Ooh c'est trop mignon ! c'est vrai que Martial est super sympa, t'inquiète, je garderai ton secret !

Le match commence dans quelques minutes et les joueurs sont toujours dans les vestiaires avec Didier. Le stade est plein à craquer, je commence à stresser pour les garçons. Il fait très chaud ici à Lyon, j'espère que les bleus vont quand même arriver à être au top de leur forme malgré tout.

14h55

Ca y'est les joueurs sont entrés sur le terrain, c'est le moment des hymnes nationaux. Antoine m'a fait un grand sourire en voyant que je portais son maillot, celui-ci est beaucoup trop grand pour moi mais je m'en fiche, je suis heureuse de le porter.

Emma ( en riant ) : Dis donc, j'espère qu'il ne va pas te regarder comme ça pendant tout le match sinon il ne va jamais toucher le ballon

Moi : Quoi ? De qui tu parles ?

Emma : D'antoine ! Depuis qu'il est sur le terrain il te dévore du regard !

Je ris, un peu gênée, c'est vrai qu'Antoine me fixe, je rougis et détourne le regard.
Le match commence, les garçons courent déjà de partout. Mais au bout de 2 minutes de jeu c'est le drame, but des Irlandais. La grande majorité du stade est dépitée mais les supporters Irlandais crient leur bonheur. Les joueurs sont tendus et ca se voit, Antoine est crispé. Didier Deschamps est hors de lui et hurle ses invectives depuis le bord du terrain.

15h47

C'est la fin de la première mi-temps et toujours pas d'égalisation de la part de nos bleus. On sent qu'ils vont se prendre un savon par Didier. On s'approche du vestiaire et on l'entend crier, essayant de remotiver les troupes.
Les joueurs reviennent sur le terrain, je capte le regard d'Antoine et lui fait un sourire et un geste d'encouragement, il me sourit en retour mais le cœur n'y est pas.

58e minute de jeu

Corner pour l'équipe de France, Pogba tire, Antoine saute, prend le ballon de la tête et BUIUUUT !!! Le stade explose de joie, les français hurlent leur joie ! Antoine fait un sprint et salue le public, toute l'équipe le rejoint et ils se sautent dans les bras. Je suis tellement contente pour eux et je suis surtout très fière d'Antoine.

Mais tout reste a faire, il y a égalité mais il faut encore prendre l'avantage sur les Irlandais.

3e minutes plus tard, Antoine exhausse les prières de tous les français.
Il prend le ballon, traverse le terrain en évitant les joueurs adverses, frappe de toutes ses forces et le ballon va se loger dans les cages, BUUUUT
C'est à nouveau l'euphorie dans le stade ! Antoine se met face aux supporters et reproduis le geste de Drake dans Hotline bling. Le petit grizi est de retour, il met tout le public d'accord, tout le monde l'acclame.
Je suis tellement heureuse pour lui, il court partout, tous les garçons le félicitent. C'est une vraie famille qu'on voit sur terrain.
Le reste du match se passe bien pour nous, les bleus conservent leur avantage. L'arbre siffle la fin du match, le stade est en folie et l'équipe aussi. On est qualifiés pour les quarts de finale ! Les joueurs courent sur le terrain et sont applaudis par le public. Il faut 10 bonnes minutes pour que tout ça se calme, les joueurs se dirigent vers les vestiaires. Emma, moi et les femmes des joueurs sommes dans une petite salle, nous attendons les garçons. On entend leurs cris de joie avant les voir. Je ne me peux pas m'empêcher de rire quand je les vois et que je vois la tête d'Antoine, ils sont tous serrés et portent Antoine en l'air. Je suis tellement contente de le voir. Il a l'air d'un petit garçon à côté de ces fous ! Il n'a pas du tout l'air rassuré mais il est si content d'avoir qualifié son équipe qu'un sourire éclaire son visage. Les joueurs le reposent et retrouvent leurs femmes, il se dirige vers moi.
Je lui saute dans les bras il est un peu gêné d'être trempé mais il me serre fort contre lui.

Antoine Griezmann et moi, c'était pas gagnéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant