Chapitre 17 : Mission de sauvetage

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Je fus réveillée par Ogweïn qui me secouait comme un bourrin. "Debout !". Je grognai et m'assied sur mon lit pour manger mon déjeuner pendant que Og ouvrait les volets. Attend, un petit déjeuner au lit ? Je n'en ai eu qu'au château, hors, là, on est au complexe sportif.
_ C'est en quel honneur les petits dèj au lit ? Demandai-je.
Og : Dépêche toi de manger. Tu as une mission d'ordre confidentiel aujourd'hui. Ton vrai frère t'en dira plus que moi. Tout ce que je sais, c'est que tu dois te présenter équipée et armée au point de rassemblement.
Je me dépêchai donc, intriguée par cet événement. Ogweïn avait toujours ses béquilles mais il gardait son service.
Moi : Quel genre d'équipement il faut que je prenne ?
Og : La combinaison de métamorphose.
Moi : Quoi ? Mais je ne vais pas me transformer !
Og : Non, mais elle est à moitié pare balle. Tu en auras besoin.
Je me résignai sur son avis. Il a fait son service ici de toute façon, il connaît les procédures.

J'arrivai à la salle d'entraînement 20 minutes plus tard. Les autres choisissaient déjà leurs armes, sauf Emmy, qui n'est pas encore arrivée. Je leur dis tous bonjour et en profitai pour m'excuser auprès de Nath qui ne dit rien en continuant son activité. Puis je me mis aussi au travail. Je pris mon arbalète préférée avec un carquois spécial arbalète, une dague facile à manier que j'accrochai à ma ceinture et un couteau fin et tranchant en dernier recours. On avait beau être préparé physiquement, je ne suis pas prête mentalement pour tuer. Ils ont quand même réussi à faire d'une pacifique qui a horreur de la violence, en une -presque- experte en armes blanches. Oui, j'ai remarqué aussi. Il n'y a pas de pistolets ou fusils ici. Ils se battent à l'ancienne. Et puis cela en un peu plus d'un mois, la transformation est rapide...
Je sortis vers le point de rassemblement. Plume n'est toujours pas prête. Mais qu'est ce qu'elle fait ?
Clèm : Ta soeur est en retard apparemment.
Moi : Belle remarque Clèm. Merci. Maintenant, tu seras que quoi qu'il arrive, elle est toujours en retard.
Ils rigolèrent mais très peu de temps parce que Nalo venait d'arriver.
Nalo : Où est Emmy ? Demanda-t-il.
Moi : Sûrement en train de se recoiffer ou hésiter à choisir quelle arme prendre. Soupirai-je.
Puis par je ne sais quel miracle, elle sortit du bâtiment principal, son arc à la main. Nalo vint à sa rencontre et lui passa un savon, ce qui était totalement habituel avec elle. Enfin, nous partîmes en minibus super évolué. Fenêtres teintées, sièges en cuir et tables. Oui, des tables. Comme dans les trains. Bref, super agréable. Je regardais notre petite équipe d'intervention :
- mon groupe d'élémentaires
- Plume et moi
- Nalo
- et deux soldats inconnus (un homme et une femme).
Moi : C'est quoi le but de l'intervention ? Demandai-je à mon frère.
Nalo : Je vous expliquerai la situation quand nous serons arrivés.
Au moins c'est direct.

Nous discutions du retard habituel de Plume quand le minibus s'arrêta en pleine forêt. Nalo se leva et nous observa.
_ Notre chemin commence ici. Je vous donne des informations mais elles sont confidentielles, personne et sous aucun prétexte ne doit en parler. Vous savez ce qu'il arrive aux infidels.
Je ne sais pas pour les autres, mais en tous cas, moi non. Peut être qu'il ne parlait qu'aux deux soldats.
Nalo : Bien. Le roi des Charentes a envoyé un appel à l'aide pour sauver son fils, son amie, ainsi qu'un loup. Comme nous avons un traité de paix et qu'il a hébergé notre famille un moment, nous lui devons bien cela. Selon nos sources, ils auraient été enlevés par des partisans du Mal, qui ont été vu la dernière fois dans cette forêt il y a quelques heures. C'est une mission de sauvetage. Je veux que vous ne fassiez que de vous défendre, compris ?
Les soldats : À vos ordres, général.
Nalo : Les autres c'est compris ?
Tous ensemble : Oui !
"Alors on y va." Sur ces paroles, il a ouvert la porte de devant et on sortit les uns après les autres.
On marchait en ligne depuis une dizaine de minutes quand un craquement de branche ce fit devant nous. Nalo leva la main pour nous arrêter et s'avança. Il revint moins d'une minute plus tard avec un égo astral. C'est papa. Les autres s'inclinèrent et Emmy et moi baissâmes simplement la tête en signe de respect. Nous continuâmes à avancer prudemment. Au bout d'un moment, on entendit des voix. Nalo nous fit un geste et nous nous dispersions en cercle autour des bruits. A 10, on faisait largement le tour du camp et quand je m'approchai, je vis deux tentes d'un côté, un feu de camp au milieu et à côté, deux poteaux. Un garçon et une fille de notre âge y étaient attachés dos à dos. Trois gardes les protégeaient et je vis près du troisième, un loup roux et noir attaché lui aussi.
Papa se mit à découvert pour que les gardes le voient et se changea en lion blanc, son animal. Il rugit bruyamment et je frissonnai. Mon collier préféré que j'avais discrètement passé sous ma combinaison se mit à me brûler au moment où cinq autres gardes et soldats arrivèrent. Un des leurs fit un sourire sadique.
Chef : Tu dois te sentir assez puissant pour venir ici seul.
Puis il scruta les environs comme s'il ne croyait pas à ses propres paroles. Papa nous ordonna mentalement de rester caché mais leur chef me regardait déjà.
Chef : Tu as ramené de ta graine, comme c'est mignon. Puis en s'adressant à moi. Ramène toi ou je lui tranche la gorge.
Il s'est mis derrière le garçon et lui a mis une lame sous la gorge. L'ado bâillonné ne pouvait pas protester. Malgré les interdictions de mon père, je m'avancai dans le cercle. Un garde me mit à genou, pointa un couteau éguisé sur mon cou et me désarma. Il ne fouilla pas mes poches où se trouve mon couteau de secours.
Chef : Bien, maintenant que deux personnes chères à notre peuple sont entre la vie et la mort, je te laisse le choix de décider lequel doit mourir, sachant que si tu choisis le petit prince, son père t'en voudra peut être jusqu'à la mort. Fais vite.
Mon collier me brûlait horriblement et je voyais ma combi se désintégrer à petit feu. Je réfléchis aussi vite que je ne pouvais le faire et tentai de l'ignorer. Premièrement, ce n'est pas sûr que le chef tienne parole et nous tue tous les deux parce que :
- si papa me sauve, il y aura la guerre entre deux royaumes et une guerre ne vaut pas une vie alors autant me dévouer,
- sauf que si je meure, le chef fera sûrement tuer le prince pour avoir une guerre non demandée entre deux royaumes proches.
Conclusion, on va tous mourir. Mais attends, je pourrait utiliser mon bouclier ! Le seul truc c'est qu'il faut que je réussisse à me dégager du garde derrière moi. Emplacement exact de mes ailes. J'ai trouvé !
"Papa ! Ne prend pas de décisions. Quand je me serai dégagée, il faudra tuer leur chef.
_ Je m'en charge, mais qu'est ce que tu as en tête ?
_ Ça."
Je dépliai mes ailes, ce qui fit tomber le garde, je ramaçai son arme et fit mon bouclier. Juste à temps parce que les soldats me lançaient déjà des flèches. Papa se rua sur leur chef qui n'eut pas le temps de réagir qu'il était déjà plaqué au sol. Pendant ce temps, j'allais détacher les prisonniers. Lorsqu'il tua sa proie, quelque chose se débloqua en moi et un énorme lion sortit de mon collier.

L'honorable IshtaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant