Chapitre 3 : Égo astral

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J'ai de la chance, je descends au premier arrêt, à Passel de Neluve. J'ai 5 minutes de marche pour arriver chez moi, alors je prends le temps de réfléchir aux événements de la journée. Il s'est passé tellement de choses en seulement quelques heures ! D'abord la téléportation, puis les pouvoirs, ensuite Poltrus et la lignée royale. "Je suis une fille de sang royal d'une des plus grandes familles surnaturelles de France !". Je me répète cette phrase en boucle depuis que j'ai rattrapé mon bus et trouvé ma place habituelle.

Quand j'arrive à la maison, comme d'habitude, il n'y a personne. Ma mère est au travail, elle va arriver dans moins d'une demie heure et mon père et sûrement parti soigner les poules, à côté du village. Je dis bonjour à mon chien Amigo (oui, quand on l'a adopté, il avait déjà ce prénom !) et me prépare une bonne tartine de pain avec du Nutella.
Lorsque ma mère arriva à la maison, je rattrapais déjà le cours d'histoire que j'avais manqué. Elle me dit bonjour et alla faire la cuisine pour ce soir. On mangeait des chèvres chaud. Assez bon -délicieux avec du miel- mais pas très consistant.
Mon père arriva 10 minutes plus tard. Je ne l'avais pas entendu jusqu'à ce qu'il ouvre la porte de ma chambre. Quand je levai la tête pour lui dire bonjour, je m'arrêtai, choquée. Il n'a pas de consistance. Je cligne des yeux pour voir si j'hallucine, mais non, il reste pareil. Il a du voir que je clignais des yeux parce qu'il se mit à sourire et me dit :
_ Je vois que tes pouvoirs commencent à apparaître.
D'accord. C'est la seule phrase qu'il a pu trouver.
_ Oui, et d'ailleurs, il faut qu'on parle. C'est quoi cette histoire de famille royale ? Fis-je.
_ Dis-moi ce que tu sais. Dit-il sagement.
Je lui racontais ma dure journée en commençant par le moment où Nath vient me voir jusqu'au moment où Poltrus me raconte que je fais parti d'une famille royale.
_ Je me rappelle plus le nom de la famille, ça ressemble à larme, mais je m'en souviens plus.
_ Ton vrai nom est celui que tu utilises inversé. Me dit-il.
Je ne cherchai pas longtemps le sens de la phrase. Je pris un papier qui traînait sur mon bureau et me mis à écrire mon nom en majuscule. N O M R A L. Je retournai la feuille, la plaqua contre ma fenêtre et lis : _| A R M O l\]. Voilà c'est ça !
_ Larmon. Lis-je tout haut.
_ Oui, c'est ta famille, tu es de sang royal, Ishta. Et en temps que telle, tu as une mission.
_ Laquelle ? Dis-je impatiente.
_ Tu dois éloigner le Mal de la terre et ainsi, protéger la Déesse.
_Toi aussi tu l'a vue ?
"Oui". Cette réponse m'est parvenue, cependant, je suis sûre qu'il n'a pas bougé les lèvres. Et de la même manière, il me dit que c'était dans les capacités des surnaturels les plus puissants et m'apprit que je pouvais aussi communiquer par télépathie, mais les moins puissants ne pourront pas me répondre. Je trouve ça carrément pratique. Le problème, c'est qu'il ne faut pas mélanger les pensées à la télépathie. A part ça, je me débrouille. Il m'apprend que seuls les surnaturels pouvaient voir son "égo astral", comme il disait, et qu'en fait le château royal se trouvait dans les Pyrénées.
_ Maintenant, je dois t'apprendre autre chose qui ne concerne que la famille royale.
_ Je t'écoute. Dis-je excitée, il ne m'avait appris que des bonnes nouvelles.
_ Nous avons un pouvoir de métamorphose. Tu seras quel est ton animal -parce que tu n'en as qu'un- quand on fera le rituel.
_ Génial ! Encore une bonne nouvelle !
_ Pas temps que ça, car il faut que ta soeur soit une surnaturelle, elle aussi. Vous êtes liées par la maternité. Si s'en est une, vous pourrez échanger vos animaux seulement si les deux sont transformées et que vous êtes d'accord pour changer.
_ C'est que c'est pas sûr qu'Emmy soit une surnaturelle ?
_ Non. Votre mère est humaine.
_ Et Nalo, (mon frère qui a 21 ans) il est humain lui aussi ?
_ Non plus, il s'entraîne dans notre centre d'entraînement. C'est un bon combattant.
C'est tout ce que je voulais savoir. J'étais rassasiée. J'en sais déjà pas mal à mon goût. Je préviens mon père que j'appelle ma soeur pour savoir si elle est transformée. Avant de partir, mon père me dit la seule chose que j'avais oublié. Sa nature. C'est un élémentaire électrique, mais il n'a pas de groupe. Il me dit aussi que son animal est un lion blanc et celui de Nalocis (son vrai nom) est une panthère noire.

Quand il fut parti, je m'accordais une pause avant d'appeler ma jumelle. Je ne me sens pas différente. Pourtant, je sais que j'ai des pouvoirs dont j'ai toujours rêvé d'ailleurs. D'un coup, une joie intérieure m'envahit. Je me sentais nouvelle. C'est ce qui m'incita à appeler ma soeur.
Heureusement, je suis tombée à la bonne heure, juste avant de manger. D'habitude, c'est dur de la joindre avant 22h00, le soir, parce qu'elle est en internat. Elle décrocha dès le troisième coup :
_ Salut, petite soeur, qu'est ce qu'il y a ? Fit-elle. Je ne fis pas attention à sa remarque et continuai.
_ Salut, dis, t'aurais pas sentis quelque chose de pas normal en fin d'après midi ?
_ C'est à dire ? J'ai rien senti !
_ Non, en faite, je trouve le temps bizarre...
_ Ah bon ? Pas moi. On a peut être pas le même temps de là où je suis et chez nous.
_ Ouais, c'est peut être ça. Tu me dis si tu trouves quelque chose de louche même si c'est pas le temps, hein ?
_ Ok et la prochaine fois, appelle moi plus tard !
_ Ok, à demain.
_ A plus ! Fit-elle avant de raccrocher.
Il ne faut pas perdre espoir. Mon père m'a dit qu'il lui restait encore le week end pour se transformer. Je lui ai laissé des indices, donc, si il lui arrive quelque chose, elle pensera à moi.

Ma mère m'appela à table et nous mangions en silence tout le repas. Je n'arrêtais pas de lancer des regards à mon père pour qu'il comprenne que Emmy n'est pas encore transformée et quand maman nous tourna le dos, il hocha brièvement la tête et me fit un clin d'oeil. Le message était passé. Je n'ai pas beaucoup mangé même si le plat n'est vraiment pas consistant. Je n'avais pas faim. En fin de repas, je débarrassais mon assiette, puis la table, l'essuyais puis sortis le chien avec les poubelles. Ça n'a pas duré longtemps parce qu'il pleuvait et on était trempés. Je restais un quart d'heure dans la douche, m'habillai de ma chemise de nuit trop courte et me coucha directement. Je ferai mon sac demain, j'étais trop crevée par la journée ultra zarby qui s'était passée. Je n'ai même pas eu le temps de récapituler ma journée que je m'endormais d'un sommeil profond.

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Valentin en photo de chapitre.

L'honorable IshtaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant