Chapitre 19 : Brocante

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Comme tous les matins, je fus réveillée brutalement par Ogweïn. Il n'est pas doué pour les bons réveils, lui.
Moi : Tu pourrais essayer de me réveiller plus doucement s'il te plaît ? Je suis pas vraiment de bonne humeur, là.
Il me fit tout un discours comme quoi je dors comme une marmotte et qu'il a toujours du mal à me lever. Pff, je me lève à peine que je suis déjà épuisée. Pitié, que quelqu'un me vienne en aide ! Mais non, je suis toute seule avec un incapable de première. Il n'a pas pris option réveil quand il a fait sa formation pour garde de chambre. Et comme d'habitude, j'étais en retard. J'ai dû spider à fond sous la douche et m'habiller le plus vite possible pour être presque à l'heure.
Bilan prévu pour aujourd'hui : je déjeune, on part au château, on fait ce qu'on veut et enfin, le soir, c'est la fête avec l'égo astral du roi d'à côté. J'ai entendu dire que c'est la lignée des Syron. Enfin bref, le déjeuner est parfait comme d'habitude et comme d'habitude Emmy était en retard. Le train habituel quoi.

Je rangeai mes affaires dans une nouvelle valise, Ogweïn m'aidait avant d'aller faire la sienne. Je n'ai pas beaucoup d'affaires. Ils m'ont juste donné pour une semaine, exactement le temps qu'on y est resté. Il y a beaucoup de choses bizarres dans ce monde. Quand Ogweïn me quitta pour aller faire la sienne, je le suivis, ne sachant plus quoi faire. Ce qu'on pouvait s'ennuyer dans un complexe ! Il n'y a rien d'autre à faire que de s'entraîner.
Nos deux valises terminées, ce fut l'heure de partir mais quand j'allai chercher ma valise, Og m'arrêta, me disant qu'elle est déjà dehors et qu'un garde l'a sûrement fait. Je ne discutai pas plus, contente que quelqu'un l'ai descendu à ma place parce que, si elle est dure à monter, c'est encore pire pour descendre. Tout simplement parce qu'elle peut nous tomber dessus.

J'entrai dans la limousine bondée. Ogweïn me tenait la porte. Pas tout le monde n'était encore arrivé. On attendit donc que le reste arrive et la voiture démarra. La matinée passa plutôt lentement, mais j'étais de retour chez moi, alors ça aller bien. L'après midi, j'avais prévu de me balader dans l'immense jardin. Histoire de visiter un peu. Malheureusement, papa nous informa à table qu'on pouvait sortir en ville ou marcher un peu et que demain, il a prévu de revenir à la maison pour aller chercher nos affaires. Parfait, rien de tel pour me remotiver un peu. Une sortie et aller chercher mes affaires.
Comme prévu, nous fûmes autorisés à sortir après manger. Je suis toute seule avec les garçons. Plume n'a pas voulu venir, elle préférait rester avec ses nouveaux amis (prince et compagnie). On a pourtant le droit de sortir sans garde ou soldat sur les talons, complètement libres. Le seul inconvénient, c'est qu'on est obligé de porter des capes. D'ailleurs, j'ai pensé à prendre mon collier préféré en plus de l'autre, comme la dernière fois et par simple précaution.

Sèb a eu la bonne idée de prendre une carte de la région (ne me demandez pas, je ne sais absolument pas où il l'a trouvée). Nous marchâmes en tout 15 minutes pour arriver dans une petite ville du nom de Marlivon. On a dû descendre la montagne pour y arriver. C'est une petite ville marchande et très ancienne (vieilles maisons, rues pavées...). C'est notre jour de chance car il y a des pancartes partout nous informant d'une brocante aujourd'hui même. C'est génial ! On demandait l'emplacement de la grand-place à tous les habitants que l'on croisait. Ils avaient à peu près les même capes que nous, ce qui nous fondait dans le décor. Nous arrivâmes sur la fameuse place bondée de touristes et d'otochtones. On avait chacun pris sa petite bourse en cas de magasin de tourisme. Il y avait pas mal de surnaturels ici. Peut être dû au château en haut de la montagne. Ils se rassemblent. Leurs auras sont très diversifiée, mais il y a quand même beaucoup plus de sages que de guerriers.

On passait dans une ruelle étroite quand trois hommes musclés nous barrèrent le passage. On se retourna d'un bloc mais trois autres s'interposèrent. Celui qui nous a barré la route le premier parla :
_ Alors, on fait une petite ballade ?
Je me concentrai sur leur nature. Celui qui vient de parler, c'est un combattant, il y en a deux autres derrière nous mais il est plus puissant. Il y a un métamorphe, un élémentaire de feu et un gardien. J'explique le tout aux gars et ils hochèrent la tête perplexes.
Moi : Qui êtes vous ? Qu'est ce que vous voulez ?
? : Oh, c'est vrai, je ne me suis pas présenté. Je suis Furius et on veut juste un peu d'argent.
Val : C'est tout ?
Furius : Bien sûr que non, vous me prenez pour qui ? Nous avons juste besoin de vous vivant pour obtenir une petite rançon.
Sur ce, le gardien ouvrit ses ailes et les autres s'approchèrent. Le métamorphe se transforma en ours et l'élémentaire fit une démonstration de pouvoir. Il voulut toucher Nath mais un mur de terre se forma entre les deux. Bonne idée, si on arrive à monter sur les toits, je pourrais les porter en sécurité, mais où ? Redescendre et se mêler à la foule ? Trop dangereux. Les porter sur un autre toit ? Ça peut le faire.
"Ok j'ai un plan. Nath tu bloques le passage des deux côtés. Le temps qu'ils le perce, on montera sur le toit et une fois là haut, je vous porte chacun votre tour sur un autre toit et on se met à l'abri. Sèb, tu pourras peut être en porter un pour m'aider. Compris ? "
Pour toute réponse, un deuxième mur de terre se dressa de l'autre côté, il renforça même le premier, ce qui nous compressait davantage. On monta en escalade sur un des murs, trois d'un côté et deux de l'autre. Nath a spécialement fait des attaches sous nos pieds pour mieux grimper. On entend des coups martelés sur les blocs, ce qui nous fait un peu perdre l'équilibre mais personne ne tombe.
Rendue à l'air libre, je sortis mes ailes couleur châtin et cherchai un bâtiment sécurisé. A gauche, c'est le seul qui est plat, il est assez loin pour ne pas sauter et assez près pour voler avec une charge lourde. C'est à ce moment que le premier mur se brisa. Je pris précipitamment les poignets de Val et le soulevai. Sèb fit la même chose avec Clèm et Nath resta seul sur le toit. Le deuxième mur sauta et on entendit des cris en bas. Ils montent ! Mes pensées ne sortirent pas de ma bouche mais de celle de Sèb. Je déposai Val sur l'autre toit et regardai la foule en bas. Personne ne semblait avoir entendu les cris. C'est vrai que la petite ruelle absorbait les sons, c'est possible que personne n'ai entendu. Je revins donc sur le premier bâtiment. Nath me tournait le dos et je compris pourquoi. Les brigands sont déjà montés, le métamorphe est transformé en condor.
Je me mis devant Nath en forme défensive et Furius rigola. Il fut accompagné par les autres dans son délire. Il me faisait penser à Réfélius et sa bande de chiens. Puis il se tut et les autres firent pareil. J'avais raison.
Furius : Ça sert à rien de te mettre devant ton copain parce que c'est toi qu'on veut, ricana-t-il.
Moi : Parce que vous savez qui je suis ?
Fur : Comme je te l'ai dit tout à l'heure, nous ne sommes pas n'importe qui.
Sur ce, Nath changea nos positions et se retrouva devant.
Fur : Parfait !
Et il sortit un pistolet de sa poche de la veste et le pointa comme cible. Je réagis instinctivement et le coup partit.




L'honorable IshtaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant