Me revoilà !! J'espère que vous avez passé de bonnes vacances !!
On arriva vers 7h du matin et maman nous réveilla après s'être arrêtée a un embouteillage. On est déjà sorti de l'autoroute et on est en pleine campagne. Je sentis que le territoire de mon père n'était pas loin lorsque je vis la raison de l'embouteillage. Des gendarmes contrôlaient chaque voiture. On est piégé. Je sais qu'ils sont là pour nous parce que ce ne sont pas de simples gendarmes. Ce sont tous des surnaturels. Je demandai aux autres s'ils le voyaient et ils confirmèrent tous sauf maman. Normal, elle est humaine.
Un gendarme nous fit signe d'aller sur la chaussée et je fis signe à ma mère de ne pas désobéir. Une fois garée, elle baissa sa fenêtre et demanda au gendarme ce qui se passait.
_ Contrôle du véhicule. Répondit-il. Sortez vos papiers et ouvrez le coffre.
Puis il me regarda et ajouta que c'était dangereux de laisser un chien au milieu en cas d'accident. Ma mère justifia qu'on a plus de place en ouvrant le coffre. Dès qu'il vit les bagages, il demanda :
_ Vous allez où en pleine période scolaire ?
Je crus que ma mère allait faire une crise de nerfs mais elle se ressaisit et parla calmement.
_ Nous déménageons dans les Pyrénées, c'est le dernier tour donc on a moins d'affaires.
J'ai cru qu'il avait gobé l'histoire mais ils nous regarda tous et baissa le ton en disant :
_ Madame, connaissez vous un secret concernant vos enfants ?
Maman me regarda avec une question dans les yeux. Doit-elle dire la vérité ? J'acquiescai silencieusement et elle répondit sur le même ton que le gendarme.
_ Si vous voulez me parler de surnaturels bizarres, alors oui, je viens de l'apprendre hier, avant de partir. Fit-elle.
Il se tourna vers les garçons et les interrogea si l'un d'entre eux était un élémentaire possédant une affinité avec l'air. Sans s'en rendre compte, nous tournâmes la tête vers Sèb, à l'avant. Le gendarme sourit. Je savais qu'il avait été informé par l'alerte des parents de Sèb depuis le début mais mon instinct me soufflait de lui dire la vérité.
_ Je savais que je devais vous prendre. Dit-il. Vous avez de la chance parce que je suis le seul de la compagnie au service de votre père. Les autres vous auraient arrêtés.
Il me regardait dans les yeux et je remarquai qu'il ne donna qu'un coup d'oeil à ma sœur. Il referma le coffre et redonna les papiers -qu'il n'a même pas regardé- à ma mère.
_ Vous pouvez partir. Lui dit-il.
Ma mère monta dans la voiture en murmurant un petit "merci". Je ne sais même pas si le gendarme l'a entendu. Il la guida vers la route et prit une autre voiture. Je vis un autre gendarme l'approcher et lui parler en nous pointant du doigt mais le premier fit un signe de tête négatif. Ouf ! J'espère que la chance restera avec nous jusqu'à l'arrivée !Soudain, je sentis une puissante chaleur envahir mon corps. Elle est bienveillante et c'est là que je sentis que j'étais chez moi, au Royaume Larmon. Maman devait sentir sa présence parce qu'elle s'arrêta dans le virage, un sourire enfantin aux lèvres. Heureusement, nous étions hors de vue des gendarmes. Un chemin se forma dans ma tête et je sus exactement où aller. C'était la même chose pour Plume car elle guida maman vers une sortie de route. Mon sens de l'orientation déjà particulier devins plus éguisé et je pourrais devenir un véritable GPS mais avec seulement une destination d'enregistrée.
Les garçons sont tous choqués et se demandent pourquoi on a réagi.
_ On est chez nous ! Leur lançais-je.
Alors, sûrement dû à un long voyage ennuyant, ils s'esclaffèrent et applaudirent de joie. Je rigolais avec eux et le reste du voyage qui ne dura pourtant pas plus d'une demie heure, me sembla passer une éternité.Nous arrivâmes devant un grand portail en fer forgé couleur or. On aurait dit les portes du paradis. Un des gardes s'avança et nous demanda qui nous sommes. Je demandai sortir, Val m'ouvrit la porte et j'atterris souplement à terre. Je n'eus pas le temps de lui parler par télépathie qu'il me fit une révérence.
_ Bienvenue princesse, vous étiez attendue.
Il se tourna vers la voiture et trouva Emmy. Il contourna le bolide de ma mère et ouvrit la portière où est installé ma soeur et Sèb. Elle sortit laissant Sèb la bouche grande ouverte et le garde la salua de la même manière. Il referma la porte et invita ma mère à avancer. L'autre garde ouvrit la grille pendant que le premier donnait des instructions à maman. Emmy volait au dessus de la voiture et moi je trottinais à côté en faisant attention à ne pas me faire écraser les pattes. L'allée derrière le portail est entourée d'arbres de différentes espèces. Nous déboulèrent sur une grande place toujours entourée de la forêt. Au centre, en guise de rond-point se trouve une fontaine en marbre à l'effigie d'une femme portant un voile. Cette femme me disait quelque chose, j'ai une impression de déjà vu. Des gens nous regardaient et au fur et à mesure, ils s'inclinèrent tous sur notre passage. J'aurais dû ressentir de la gêne mais mon attention n'était pas sur eux.
Mes yeux ont été attirés vers le somptueux palais en face de nous. Je m'attendais à un château du genre château de Versailles mais ce que je vis me stupéfia. C'est un château presque banal, incroyablement blanc et deux tours, une sur chaque côté, des grandes fenêtres et une grande porte entourée de colonnes romaines faisant penser à l'entrée d'un temple. L'architecture splendide reflétant la Lumière est ornée de bas reliefs représentant toutes sortes de choses (batailles, personnages, chevaux, créatures mythologiques...).Maman gara la voiture à gauche du château et un majordome lui prit les clés. Un autre nous invita à le suivre et nous gravîmes les marches menant à la porte d'entrée. Le hall est gigantesque. Avec du dallage par terre, deux statues dans les coins, le plafond est haut et des escaliers en face de nous. Je comptai 4 portes autour de la pièce.
Le majordome qui nous guide -Pamris- nous emmena jusqu'au cinquième étage. J'arrivai quasiment pas essoufflée, ce qui m'étonnai, ce doit être une capacité de mon loup même si je savais déjà qu'ils ont la particularité d'être bon en endurance. Tous les autres, sauf Nath le footballeur, arrivèrent essoufflés et carrément crevés. Emmy, c'est plus simple, elle n'a pas eu à endurer les marches puisqu'elle volait.
Nous tournâmes à gauche et Pamris s'adressa aux gardes d'une grande porte en bois avec différents signes dessus. Les gardes acquiescèrent au majordome et ils nous ouvrirent la porte qui débouchait sur une grande salle lumineuse, des lustres miroitants et au bout, un trône. Il fallait monter quelques marches pour y accéder. Je suis sûre qu'il est en or massif avec des coussins rouge sang de la même couleur que les rideaux derrière.
Sur le trône se tient mon père. J'ouvris la bouche choquée. Je savais que mon père était roi mais je n'étais pas préparée à voir ça. Il nous sourit en nous demandant d'approcher. Au fur et à mesure que l'on s'approchait du trône, je sentais une aura puissante et bienfaitrice.
_ Bienvenue à tous ! Nous dit-il simplement. Vous êtes ici chez vous et en sécurité.
Ces mots étaient simples mais je me détendis quand même un peu. Mon père était presque le même. Il est juste plus puissant et plus, comment dire... plus noble.
_ Vous arrivez à l'heure, voilà presque 24h que votre rituel a eu lieu. Continua-t-il.
Sur ce, il demanda à une servante de ramener des draps. Je ne voyais pas pourquoi il nous fallait des draps. Plutôt des lits et nous montrer nos chambres mais des draps... Je sèche.
Il nous demanda alors si le voyage s'était bien passé, mais voyant que personne ne répondait, il continua en s'excusant encore une fois à ma mère de lui avoir caché sa vraie nature. Elle était en larme et répondit noblement.
_ Tant que vous ne me cachez plus aucuns secrets et que je suis admise ici, je veux bien vous pardonner, monseigneur.
Wouaw ! Ma mère sais parler moyenâgeux ! C'est une découverte !
_ Tina, appelle moi comme tu veux mais je suis prêt à tout accepter pour te garder avec nous et te protéger. Mais sache que les surnaturels vivent plus longtemps que les humains. Nous avons une espérance de vie d'environ deux cents ans. Répondit-il.
Ma mère continuait de pleurer en s'approchant.
_ Péryos, quel âge as-tu alors ?
_ J'ai passé ma 120ième année. Dit-il calmement.
Encore plus flippant. Mon père a plus de 120 ans ! Mon Dieu, mais c'est GÉNIAL !Tout d'un coup, j'eus une migraine horrible. Je me tins la tête. Nath me demanda si ça aller et j'allais lui répondre quand mes os craquèrent. Je ne pus m'empêcher de crier en m'écroulant. Heureusement, Nath me retins de justesse. J'entendis à peine mon père parler.
_ Les cloches de 8h00 viennent de sonner. Elle vont se retransformer. Cela va faire mal. Que fait la femme de chambre ? Il nous faut des draps maintenant ! Fit-il de sang froid.
Mon corps me brûlait, j'avais l'impression que toutes les particules de mon corps me faisaient mal. Je me débattais dans les bras de Nath qui me regardait, ne sachant plus quoi faire.
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L'honorable Ishta
FantezieIshta vit une vie normale dans son lycée ainsi qu'avec sa famille jusqu'au jour où un garçon de sa classe vient lui dire qu'elle est le cinquième élément d'un groupe et qu'elle peut choisir ses pouvoirs. Ishta va découvrir malgré elle un monde en pa...