2 - Frayeur matinal et reflet anormal.

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 Je gémis en tournant le dos à la fenêtre ouverte, les rayons du soleil venaient d'agresser mon sommeil avec haine. Je tâtonne mon lit à la recherche de mon portable, il devait surement trainer par là. Dans un énième soupir énervé adressé à la lumière, je jette un œil aux réseaux sociaux avant de voir que personne n'a tenté de me contacter. Mon anniversaire vient de passer et pourtant, le nombre de sms n'avait pas été transcendant. Si je ne vivais pas avec mes meilleurs amis en colocation, je me sentirai bien seul.

« YoonGi ? »

Je grommèle avec une voix qui m'est inconnu, j'avais surement dû l'abimer en criant hier, quelque chose de la sorte. Je ne m'en rappelle pas vraiment. Mon ami ne me répond pas pendant que je m'assoie en tailleur sur mon lit en inspectant notre chambre commune. Le blond était déjà sorti de la pièce. Je passe une main dans mes cheveux, ils m'ont l'air bien long, va peut-être falloir que je pense à aller au coiffeur. Je grimace en me rendant compte du goût de ma salive, je n'ose même plus parler, mon haleine devait être infâme.

Et dire que j'aurais pu profiter d'une grasse matinée bien méritée mais je suppose qu'un rangement du grand appartement s'imposait. Ce dernier était composé d'un grand salon et d'une cuisine assez spacieuse, un couloir les séparaient de nos chambres – il y en avait trois, et au fond, une salle de bain avait trouvé sa place. Nous vivions tous les sept en cohabitation, on payait chacun notre part avec notre salaire, nous avons optés pour quelque chose d'assez grand et pas trop loin du métro pour pouvoir nous rendre à la capitale avec facilité. On ne payait pas très cher le mois, puisque divisé par sept, la somme restait presque modique.

Je caresse mon ventre, j'avais foutrement mal et j'avais encore envie de gerber. J'avais simplement l'impression que mes entrailles s'étaient retournées dans tous les sens durant la nuit. Fallait que j'aille aux toilettes. Mes pieds touchent le sol et je frissonne, l'hiver allait être d'actualité pour plusieurs semaines encore. Après avoir traversé le couloir, je me dirige vers la salle de bain avant de remarquer qu'elle est occupée. Argh.

« Bouges ton cul ! »

- Ta gueule !

Je colle mon oreille à la porte, la voix de HoSeok était saccadée. J'imaginais avec facilité sa tête dans la cuvette, en train de dégobiller. Plus qu'à attendre. La sonnette attire mon attention avec rapidité et je me dévoue à y aller. De toutes manières, les autres devaient encore dormir. Je ne prends pas la peine de regarder dans le judas avant de tourner les clés dans la serrure, déverrouillant la porte.

« Bonjour ! »

Un homme de l'âge de YoonGi se courbe, c'était le voisin. Celui qui vivait deux étages au-dessous de nous, mais bon, c'était notre voisin quand même. En relevant la tête, il me regarde, intrigué. C'est vrai que je ne devais être beau à voir - gueule de bois.

« Vous vivez avec eux ? »

- Bah oui, je vous croise chaque matin dans le hall.

Je hausse les sourcils avant de faire de même avec mes épaules.

« Une fille aussi belle que vous, je l'aurais remarqué. »

Ses yeux cernés se baladent sur moi, je me sens rougir et une gêne s'installe. Soit il est très gay - bah comme moi, tiens. Soit il n'a pas encore dessoulé. Je ne répond rien, j'calcule pas tant que ça le fait qu'il m'ai insulté de fille.

« Hm, enfin bref. C'était pour vous prévenir que ce soir je fais une petite soirée, et qu'il y aura du bruit. Vous et les garçons, vous pouvez venir si vous le souhaitez. »

Upheaval.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant