CHAPITRE 10.

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– NILA –

Une femme peut tout pardonner. Excepté le fait que l'on ne veuille pas d'elle.

Je n'ai pas vue Zaïr de la journée, aujourd'hui. Juste le matin, au déjeuner.

La veille, quand Yazid a voulu s'approcher de moi pour sûrement m'embrasser, je réfléchissait à comment allais-je m'échapper. Puis, soudainement, nous avons entendu les forts bruits que monsieur Zaïr provoquait sur son passage.

Il a rit. Oui oui, Yazid a rit. Parce que d'après lui, Zaïr aurait quelque chose de louche à mon égard...je lui ai assurée dit qu'il essayait seulement de jouer au grand frère avec moi, rien de plus.

Yazid m'a ensuite déposé un baiser sur le front, un sur chaque poignets en humant mon odeur et il m'a fait un petit sourire charmeur avant que je quitte l'habitacle.

Je crois que je commence à avoir des petits sentiments pour lui.

Ensuite, la nuit quand je suis descendu après avoir pris ma douche, pour boire de l'eau, il était là. Au début je sentais même pas sa présence puis en lui tournant le dos j'ai remarquée qu'il était seulement à quelque centimètres de moi. J'ai vue ses mains posées d'une part et d'autre de mon corps, contre le plan de travail. Il me bloquait entre lui et ce dernier.

J'ai pris la sage décision de l'ignorer à mon tour, il me restait que ça à faire après tout non?

Malheureusement pour moi, aujourd'hui, plus précisément, là tout de suite, je devais aller lui faire signer un dossier pour le nouveau projet de l'entreprise, d'ailleurs, ils sont entrain de l'étudier avec Lya normalement, là maintenant.

J'entre dans le bureau de Zaïr en toquant fortement pour ne pas les voir dans une position délicate. À vrai dire, je n'avais pas envie d'être dégoûtée plus que je l'étais déjà. J'entre et voit qu'il n'y seulement Zaïr, allongé sur son canapé posé en face de son bureau, un bras sous la tête, entrain de dormir – il me semble.

Je m'approche de lui et le contemple pendant quelques secondes...il paraissait très zen et avait même la bouche ouverte. Je tente de lever ma main, juste pour toucher ne serait-ce qu'une fois ses longs cils, mais ma fierté me dit paradoxalement de le réveiller brutalement et lui faire signer ces fichus papiers pour ressortir immédiatement de sa chambre. Et c'est ce que je fais, j'écoute toujours ce que dit ma raison en travers à ce que dit mon cœur.

– Zaïr...

Je le secoue en même temps, je l'appelle encore une fois puis au bout de la troisième fois, je laisse tomber. Je me lève et avance vers la porte quand j'entends mon prénom. Je me retourne vers lui mais il dort toujours, sa respiration est régulière et il a seulement bougé des lèvres.

Zaïr, chuchotant : Nila...

Encore une fois, il prononce mon prénom. Je savais que Zaïr parlait dans son sommeil, alors pourquoi ne pas utiliser ça contre lui?

Je m'approche lentement après avoir refermée la porte derrière moi, mais à clé cette fois. On ne sait jamais. Les vitres du bureau de Zaïr donnant vu aux autres bureaux en face étaient couverts de ses grands stores, sauf la mienne. Mais je sais que personne n'oserait entrer dans la mienne sans mon autorisation.

Je m'assois près de lui et attends qu'il parle encore.

Zaïr, chuchotant encore : Nila...revient...

Oh, encore un mot en plus. À moi de jouer maintenant.

–, chuchotant : Je suis ici, Zaïr. Qu'est-ce qu'il y a?
Zaïr, fronçant les sourcils : Yazid. Ne va pas le voir, reste ici.

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant