CHAPITRE 31.

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- ZAÏR -

Parce que ta tête fais la mienne, ton cœur fais le mien.

Je l'a regardais, pendant ce long monologue de mon père, mon seul objectif était Elle. Je voyais à quel point elle se retenait pour ne pas lui balacer des paroles sûrement mal placées. Sa gorge montait et redescendais, j'étais même étonné de voir qu'elle pleurait toujours pas. Une fois que mon père a terminé son discours, elle a tournée ses yeux vers moi. Ce regard...il me marquera à jamais.

C'est là que tout s'est réellement compliqué. C'est là qu'elle a rendu les choses plus compliquées qu'elles ne l'étaient déjà.

C'est là que j'ai merdé encore une fois.

- NILA -

Je ne savais quoi penser, je n'arrivais pas à séparer le mal du bien dans cette histoire. Je n'arrivais même plus à avoir une once de peine pour eux ou pour moi. Illogiquement, je me suis tournée vers Zaïr qui me regardait en attendant une quelconque réaction de ma part...je l'ai regardé, regardé, regardé...pendant au moins cinq minutes. Il a froncé les sourcils comme s'il avait compris ce à quoi je pensais. Il m'a jaugé du regard à son tour.

- On peut se quitter si tu veux Zaïr.

Je ne sais pas pourquoi j'avais ce nœud à la gorge en lui disant ça, mais j'avais, à ce moment précis, l'impression de le.condamner dans ma pauvre vie. Je sentais qu'il avait de la peine pour moi seulement en regardant ses yeux plissés. Ce qu'il ne savait pas c'est qu'à chaque fois qu'il avait de la peine pour moi, ne serait-ce que dans son regard, il me tuait encore plus. Dieu Seul savait à quel point je détestais ces regards là.

Zaïr, rire nerveux : Dis moi juste que t'es pas sérieuse?
- Je peux pas te condamner avec moi. Tu vois pas le bazar qu'il y a dans ma vie? Si tu refuses, toute ta vie tu vas devoir épauler mes problèmes. Je veux pas gâcher ta vie aussi...

La vérité c'est qu'au fond j'espérais sincèrement qu'il me dis qu'il ne me lâchera jamais, qu'il partira jamais...mais à l'envers de mes pensées, il s'est levé silencieusement et a quitté la maison sans dire un seul mot. J'avais encore plus mal que quand j'avais su que mon père vivait.

Et j'avais remarquée une chose : j'avais pas pleurée.

Je me suis retournée vers tonton et je.l'ai longuement jaugée du regard nerveusement...

- Toi...toi et celui qui se dit être mon père...

Il me regardait attentivement, à chacune de mes paroles ses poings se serraient encore plus.

- Je vous déteste.

Je me suis tournée vers le couloir et je suis partie dans ma chambre. Quelques minutes plus tard, j'ai été soulagée en ayant entendu la porte claquer. Tonton était parti.

Je me suis glissée le long de la porte contre laquelle j'étais adossée et j'ai pris mes jambes contre ma poitrine. J'ai croisée mes mains autours de celles-ci et j'ai laissée reposer ma tête là-dessus. Une larme a coulée, puis deux, puis une rivière...

À chaque larmes, je tuais un peu mon père, tonton, Ina...Zaïr.

Je sais pas ce qui allait m'arriver après ce jour là, je sais juste qu'en partant comme ça, Zaïr avait tout mis au clair.

- ZAÏR -

C'est mort. Si elle croyait vraiment que j'allais la lâcher si facilement que ça, c'était mal me connaître.

Je sais que j'ai merdé en partant sans rien lui dire comme un con, mais j'avais besoin de réfléchir. J'ai d'abord pensé qu'elle voulait me quitter parce qu'elle me voulait pas sur le dos en plus de tout ce qui lui arrivait en ce moment mais finalement, je me dis qu'elle fait seulement tout ça pour moi. Parce qu'elle pense que je suis malheureux avec elle, que j'en ai marre de supporter ses problèmes. Je suis pas fou amoureux d'elle, mais avec tout ce temps, quelque chose s'est installé entre elle et moi, quelque chose de précieux et respectueux. J'ai beau être le pire des chiens sur terre, je la lâcherai pas. Rien que pour ma fierté je ne le ferai pas.

Je suis rentré à la maison tard dans la nuit. J'ai balancé mes clés ainsi que ma veste sur le fauteuil et je m'y suis posé également. J'avais pas sommeil, du moins pas pour le moment. Vers les coups de trois heures du matin, je me suis levé pour aller me coucher, je voulais aller voir Nila pour lui dire que ce qu'elle me demande est impossible, mais ce serait bête de la réveiller rien que pour ça. En passant devant sa chambre, j'ai entendu des reniflements. Au début je pensais qu'elle respirait fort mais en approchant mon oreille, la porte s'est entre ouverte. Nila était adossé contre le mur, entre le chevet et le lit (elle s'est déplacée de sa place initiale entre temps). Elle avait la tête entre les mains et les genoux contre elle. Ses larmes coulaient, je les voyais à travers la lumière du couloir.

J'ai ouvert la porte jusqu'à ce qu'elle tape contre le mur, la lumière du couloir est totalement entrée dans la chambre. Elle n'a même pas levé sa tête.

Je me suis calé contre le mur en face d'elle et je l'ai regardé en jouant avec ma chaîne (bracelet). Quelques minutes plus tard, elle a lâchée un faux rire. Je la fixait attentivement, j'osais pas dire quoi que ce soit de peur de la blesser encore plus. Faut avouer que je suis pas trop fort en tact.

Nila, sans lever sa tête, fixant un point inexistant : Je fais pitié.

Elle se lamentait sur son sors, je voulais pas, ça allait seulement l'assombrir encore plus en ce moment de tristesse. Comme si elle avait senti que j'allais m'approcher d'elle, elle a levée sa main en guise de stop.

Nila : Surtout pas Zaïr. Si tu t'approche, j'aurais encore plus de peine pour moi-même.

Elle a pris une grande respiration.

Nila : Quand j'étais petite, j'étais tellement jalouse de ta vie. Tes parents étaient avec toi, ils t'aimaient, ils te soutenaient...moi j'avais personne. Tu t'en rappel quand on est monté sur l'arbre en face de chez tonton? Ina avait.courut vers nous en entendant un grand cri. Elle s'était directement penchée vers toi en pensant que c'était toi qui avait eu mal - sa voix commençait à trembler - alors que c'est moi qui était tombée...cette nuit là, j'ai priée Dieu pour qu'Il m'accorde une mère, après cette nuit là, Ina et tonton me voyait pire que leur propre fille, à chaque fois ils nous comparaient et ils disaient que j'étais mieux que toi. Ça ténervais...- elle lâche un petit rire, je souris faiblement - moi, pour la première fois de ma vie j'ai senti la chaleur d'une famille quand Ina et Tonton m'ont pris dans leurs bras quand j'avais obtenu mon diplôme. Ils m'ont épaulés jusqu'à maintenant, comment je pourrais dire Baba à cet homme qui m'a abandonnée maintenant?

Je la regardais, tout ce qui me passais par la tête était le fait qu'elle soit belle même quand elle est dans cet état là.

Nila : Comment pourrais pardonner l'un ou l'autre?

Je regardais autour de nous, mes yeux fixaient un point inexistant, mon cerveau rêvassait.

Nila, chuchotant : Comment je pourrais t'aimer alors qu'il y a tant de montagnes entre nous...

Elle avait dit ça tellement bas que mon cerveau avait du mal à savoir s'il avait bien capté ou pas. J'ai tournée subitement ma tête vers elle, et pour la première fois de toute ma vie, j'ai senti mon cœur sortir de sa cage et sauter, jusqu'à ce que je le sente dans ma gorge. Ce sentiment était inexplicable...et ses paroles l'étaient aussi.

Parce qu'à chacun de tes regards, je tombe un peu plus pour toi...

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Je suis désolée pour ce retard. J'ai plus de tel, et même pour mes fautes sorry!!

@alysilya.

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant