CHAPITRE 17.

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– ZAÏR –

Attiré dans un guet-apens, comment s'en sortir une fois être pris par son propre piège?

Je me lève en sursaut avec un mal de crâne pas possible, je descend à la cuisine et prend des cachets pour calmer mes maux. Je vois d'ici que ma mère parle avec l'organisatrice de mariage, elle se prend grave la tête avec ce mariage en ce moment.

Mon père, comme à son habitude, une tasse de café dans la main droite, le journal du jour dans la main gauche, il est posé sur la balancelle ronde du jardin, ne calculant rien autour.

Ah ouais...

Il ne restait plus qu'une semaine pour le mariage et à vrai dire, je redoutais. J'étais à la limite de dire non et de laisser Nila libre et d'être libre moi aussi, j'étais vraiment pas prêt à m'engager.

Mais...

La part qui restait pour que je sois à 100% patron me fallait absolument. Je devais l'avoir, elle va me le donner. Enfin, je l'espère.

Soudain, je me souviens de ce que j'ai fait la veille, je me met une énorme gifle mentale en me le rappelant. Sous l'effet de cette merde d'alcool, j'ai faillit raconter n'importe quoi à Nila, il ne faillait pas que je baisse ma garde, je fais n'importe quoi.

Il fallait que je sois le plus grand des connards avec elle, le cas extrême, sinon elle s'attacherait et c'est tout ce dont je ne veux pas.

À partir du moment où il y aura un vrai lien entre nous deux, la séparation ne serait pas terrible, alors, vaut mieux être prudent.

Ce serait dur pour elle et pour moi, je déteste m'attacher au gens pour au final les voir partir loin de moi, vaut mieux être seul, tout seul.

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Appel entrant : Assia.

– Allô?
Assia : Salut! Alors, toujours décidé de se marier?
–, me massant les tempes : Je pensais que tu ne t'engageais jamais avec des hommes rien qu'en couple, Assia?

Je pouvais jurer qu'elle souriait à l'autre bout du fil, trop cramée.

Assia, hésitante : Eh bien...je peux te faire une exception?
–, séduisant : Comme?
Assia, séduisante : Comme t'inviter ce soir chez moi par exemple? Ce serait dommage de ne pas te voir une dernière fois...

Je sais qu'elle dit une dernière fois mais ce qu'elle sait pas c'est qu'une fois qu'elle s'accrochera, elle va plus pouvoir s'en passer de moi. C'est ce que je laisse comme dégâts derrière moi, paraît-il. Je sais qu'au fond elle espère que je vienne absolument, puis...

Je lui dit que je vais y réfléchir, elle rit puis raccroche ensuite. Cette femme est trop tentante, beaucoup trop pour que je fasse des erreurs. Était-ce vraiment une erreur?

Après tout, je ne suis pas vraiment engagée non?

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Je vais à l'entreprise et entre dans son bureau, sans toquer. Bah quoi? C'est mon entreprise après tout non?

Elle lève ses yeux fixés sur pleins de dossiers éparpillés sur sa table à la rencontre des miens et a l'air remontée, ça promet.

Nila, roulant des yeux : Ça te dirais d'apprendre à toquer avant d'entrer?
–, m'installant sur le siège face au sien : Je suis patron frère, je suis permis à tout-
Nila, me coupant : Je le suis aussi, petit rappel.

Elle me fait un clin d'œil et esquisse un mini sourire au coin. Elle m'a eu. Mon sourire disparaît et un soudain sentiment d'angoisse m'envahit, et si elle décide de tout rompre?

Je fronce des sourcils et me redresse sur le fauteuil, comment ça elle est aussi la patronne de cette entreprise?

Nila me regarde hautainement pour la toute première fois de toute sa vie, elle opte un sourire diabolique, remettant une mèche rebelle derrière son oreille, elle s'approche en mettant ses coudes sur son plan de travail, un mini décolleté me gratte la vue, j'essaie de me concentrer sur ses yeux mais son col ouvert m'accroche. Elle paraît tellement sexy en ce moment même, comme une lionne prête à se jeter sur sa proie...ew ew calme toi frère.

Je la regarde de haut en bas pour lui faire comprendre que je n'ai pas compris jusqu'à ce que ses yeux me lançant des éclairs croisent les miens. Cette fille est terriblement attirante!

Nila, toujours avec son sourire : Hier j'ai beaucoup réfléchie...je vais me marier à toi, alors, j'aurais fait le plus grand des sacrifices envers ton père, à qui je dois tout. J'ai décidée que cela suffirait amplement, cher futur ex mari, on se mariera, t'auras la possession de ce nouveau projet grâce à moi et j'aurais l'autre part de l'entreprise. En gros, je garde mes droits sur cette entreprise...

Je ris, d'un rire nerveux. C'est une blague c'est ça?

–, serrant les dents : Dis-moi que c'est une blague?!
Nila : Eh bien, je suis désolée...j'en ai déjà parlée à tonton, il est totalement d'accord avec moi. Tu peux aller te morfondre sur ton sors autre part s'il te plaît, j'ai du travail à faire cher coéquipier et futur ex mari.

Elle me fait un signe pour que je quitte son lieu, j'avais le démon en moi, comment ça elle allait être au même niveau que moi? Ce qui voudrait dire qu'elle aura autant de droits que moi sur les employés et aura son mot à dire, elle aussi?

J'étais hors de moi, c'était littéralement du foutage de gueule, rien d'autre!

– T'AS SIGNÉE CE PUTAIN DE CONTRAT, T'AS ÉTÉ D'ACCORD SUR LE FAIT QUE-
Nila, me coupant : Eh bien, dis-toi qu'il est très facile d'annuler un des éléments du contrat. J'ai enlevée celui-ci, en échange, je me marierais à toi pour un an pour ce nouveau projet. Très simple et efficace je trouve, t'en pense quoi?
– C'EST QUEL BATÂRD QUI A FAIT ÇA DANS MON DOS?!

Elle éclate de rire, un rire sincère.

Nila, avec un gros sourire : Elle est juste face à toi la batârde!
–, reprenant mon calme et d'un ton menaçant : Bien, garde l'autre part de l'entreprise, mais quand toi et moi serions mariés Nila, au nom du Tout Puissant, tu regretteras tellement que tu me donneras cette part de toi-même!
Nila, d'une voix mielleuse : Au revoir, Zaïr...

Elle balance sa main en guise d'au-revoir et sourit à nouveau.

Putain, putain, putain! Je me suis fais avoir comme un gros et je n'ai rien vue venir! Je vais leurs faire payer, j'avais le démon en moi, j'avais une soudaine envie de la brûler elle et ceux qui sont dans ce plan mais malheureusement mon père y était aussi.

Je sors de son bureau en claquant fort la porte, ils vont me le payer, ils vont tous me le payer.

Et très très chère!

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Alors, est-ce que ça enchante tout le monde comme ça? Zoubiiiiiiiiiiiii

@alysilya.

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant