CHAPITRE 8.

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– NILA –

Les larmes qui ne coulent pas sont les plus dangereuses.

Je fais quoi? Qu'est-ce que je suis censée faire au moment même? J'ai une dangereuse envie de lui coller une bonne gifle parce que lui aussi semble aussi perturbé que moi. Ou peut-être que ce n'est qu'une impression?

J'essaie de me détacher mais son étreint est tellement fort qu'il ne calcul même pas mes gestes.

Au moment où je décide de prendre les choses en main, mon téléphone sonne et nous réveil. Zaïr me pose délicatement part terre, puisque mes pieds ne touchaient pas le sol, ensuite je prend mon téléphone de ma poche, toujours aussi gênée. Et je deviens encore plus rouge quand je remarque qu'il s'agit de Yazid.

Ce qui ne lui échappe pas puisque monsieur regardait l'écran de mon téléphone du dessus de mon épaule.

Il fronce les sourcils et fait comme si de rien était en repartant là où il était il y a deux secondes, c'est-à-dire, vers l'encadrement de la porte pour s'y caler.

Il me fixe de ses yeux noires et de son regard hautain, puis se met à attendre en mettant ses bras contre son torse. Ce qui fait, davantage, ressortir ses muscles.

– T'attends quoi pour partir?
Zaïr, nettement : J'ai pas envie de partir, je suis encore libre de faire ce que je veux à ce que je sache.

Je ferme les yeux et souffle un bon coup, je lui tourne le dos et pose ma main sur ma nuque avant de décrocher.

– Allô?
Yazid : Salut Nila...comment tu vas?
– Très bien et toi?
Yazid : Oui ça va. En fait, je voulais savoir...si c'est possible que nous sortions ce soir pour un dîner?
–, ayant un petit sourire : Pourquoi pas...je te dis ça une fois que j'aurais prévenu monsieur et madame Benzaïm. D'accord?
Yazid : Merci Nila, vraiment, j'attends une réponse positive hein, bisou.
– Oui.

J'ai raccrochée, j'avais les joues en feu carrément. Il avait dit bisou quoi, c'était la première fois...enfin, c'était un sentiment étrange de se sentir aimée.

Je me retourne le sourire scotché aux lèvres quand je retrouve Zaïr tout juste à quelques centimètres de moi. Non...ne me dîtes pas que...

Zaïr, mâchoire contractée : Tu vas nul part ce soir, tu restes sagement à la maison Nila je rigole même pas.

Il avait tout écouté, bon, qui veut bien lui apprendre le respect?

– Mais t'es vraiment minable toi, t'écoute aux phones maintenant?!
Zaïr, s'approchant davantage et contractant ses muscles : Je t'ai dit que tu allais nul part. POINT.

Il avait crié sur le dernier mot en me faisant littéralement sursauter. Il avait l'air d'être contrarié de ses sourcils jusqu'à ses doigts de pieds tellement ses muscles ressortaient et sa mâchoire était devenue carré.

Il me regardait de ses longs cils tout noirs et je me dit un instant, que c'est ses yeux qui auraient pu m'embobiner à l'époque. Je me ressaisis en en clignant des yeux et le pousse de mes maigres forces.

–, tout en le poussant : T'es personne Zaïr, PERSONNE. T'es pas un remède, tu sers à rien. Tu te crois exceptionnellement impassible mais regarde toi, t'es là, devant moi, les bras ballants le long du corps à la dérive, tu sers qu'à gâcher la vie des autres en leurs interdisants pleins de bonnes choses, t'es là, à regarder le monde défiler devant tes yeux sans rien faire d'exceptionnel. Tu crois protéger quelqu'un en lui mettant des limites mais t'oubli encore une fois que t'es rien, rien du tout!

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant