CHAPITRE 13.

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– ZAÏR –

Le hasard fait bien les choses, un mal pour un bien...ou pas?

– QU'EST-CE QUE TU FAIS ICI?

Voyant qu'elle tremble comme une feuille, je décide de renvoyer les deux autres cons et parler seul avec elle. D'ailleurs, c'est ce qu'il faut.

–, m'adressant à Younes et Yazid : Vous deux là, vous barrez vos gueules.
Yazid, me pointant de son index : Eh mais wAllah toi là-
–, le coupant : Qu'est-ce que tu vas faire?

On se défiait du regard, il avait la mâchoire contractée, tout comme moi d'ailleurs.

Nila, petite voix : Partez...s'il vous plaît.

Je me tourne vers elle, d'un œil étonné. Pour une fois qu'elle m'écoute, il y a un début à tout alors!

Younes, fronçant les sourcils : Mais ce con je vais le buter et après je vais partir!
Yazid, criant : MAIS VIENS, VIENS ON VA VOIR QUI VA BUTER QUI?
Nila : STOP! PARTEZ TOUS LES DEUX, JE VEUX PAS VOUS VOIR!

Ils l'a regardent un moment, puis Younes s'en va en criant une injure. Yazid, lui, tente de s'approcher d'elle mais elle recule en levant ses mains en guise de ne m'approche pas. Il s'en va à son tour, maintenant, c'est à moi. À toi et moi, petite!

Je la prend par le bras, elle récupère son sac qui était tombé au passage et monte sagement, d'après mes commandements, au côté passager de ma voiture.

Avant de démarrer, je jette un coup d'œil à son style vestimentaire. Elle fait exprès de se mettre provocante, on est d'accord?

–, serrant les dents : Qu'est-ce que tu fais ici?
Nila : Je suis venue pour un entretien d'embauche.
–, énervé : ET JE PEUX SAVOIR POURQUOI T'ES SAPPÉE COMME ÇA LÀ?
Nila : Mais c'est un entretien d'embauche, tu préférais que je vienne en survêtement ou quoi? En plus, t'as rien à me dire toi, je suis ni ta sœur-
–, la coupant : LA FERME! Je vais chez ma tante, je demande après toi pour qu'on puisse parler puisqu'il le faut, j'apprends que la chère Amolika sort dehors avec Younes, l'un des plus pervers de mes cousins! Mais en plus, quand je viens ici, après avoir demandé à Younes le con, je vois que t'es entourée de deux gars qui se battent et en plus de ça, t'es habillée comme...

Je prend un énorme souffle avant de passer mes mains de mon visage jusqu'à mes cheveux. Bizarrement, elle ne protestait pas. Elle était silencieuse, tête baissée et elle m'écoutait.

–, regardant droit devant : Pourquoi t'es injoignable?
Nila : Hein?
–, soufflant : Pourquoi ton putain de téléphone est éteint?
Nila : J'ai plus de batterie.
– Et genre tu pouvais pas demander un chargeur? Je sais que le tien tu l'a zappée à la maison.
–, regardant droit devant elle : Ouais...mais vas-y, ils sont bizarres tes cousins on dirait ils veulent me tuer, j'osais pas leurs en demander.

J'avais envie d'éclater de rire mais je me retenais, je devais être sérieux. Il est vrai que mes cousins paraissent sévères...en fait non, ils paraissent et sont sévères. Ils ont été élevés comme ça, ce n'est pas de leurs fautes. Quand au fait qu'ils sont pervers...parfois, même moi ils me font peur.

Quelques minutes passent, je décide de prendre la route. Je suis anxieux aussi, voilà pourquoi je lui cri dessus pour rien. Mon père m'a appelé ce matin pour me dire que je devais prendre Nila et aller au Berkeley pour je ne sais quelle raison. Je sais juste que c'est important et j'ai un très très mauvais pressentiment.

Pendant la route, elle ose quelques regards vers moi. Elle croit être discrète mais c'est cramé. Elle joue nerveusement avec ses doigts et tente enfin de prendre la parole.

Nila : Pourquoi t'es venu?

Je mets quelques instants à réfléchir. Sa question était nette pourtant...mais j'avais l'impression qu'il y avait des sous-entendus là dessous.

– Mon père m'a appelé ce matin et m'a demandé de t'emmener au Berkeley.
Nila, se tournant vers moi les yeux grands ouverts : T'es sérieux? C'est grave? Y'a eu quoi?
– Ferme ta bouche et contente toi de regarder la route, tu me montes les nerfs rien qu'avec ta voix.

Elle s'inquiétait parce que mon père allait souvent là bas quand il y avait des choses graves à discuter.

Elle soupire longuement avant de tourner sa tête vers la fenêtre. Je souris bêtement en la voyant ne rien rajouter. Elle est obéissante aujourd'hui, dis-donc.

Une fois arrivé à destination, je lui dis de descendre et nous entrons dans le restaurant. Mes parents étaient installés à la table tout au fond de celui-ci.

Nila les salue et s'assoit à son tour. Ma mère me lance un regard noir, si elle croyait que j'allais lui tirer la chaise pour qu'elle s'assoit dessus, elle rêve. Je n'ai jamais fait ça pour une femme autre que ma mère et je ne le ferai jamais.

Nous commandons pendant que Nila et ma mère discutent, il est vrai qu'elles ne se voyaient pas depuis longtemps, elle tente la discussion avec mon père aussi mais celui-ci est à fond dans ses pensées.

Baba, les coupant : BON! On est pas ici pour discuter...
–, mangeant : Ouais, il se passe quoi?
Baba, hésitant : Euh...eh bien...vous deux, toi et Nila, vous devez vous marier.

L'information n'est pas direct monté dans mon cerveau, mais une fois que j'ai compris ce qu'il vient d'annoncer, j'ai tout recraché. Elle a eu une réaction pire que la mienne. Elle a éclatée de rire. Mais d'un rire nerveux.

Nila et moi, en même temps : C'est une blague?!

Dans quelle merde il nous met là mon père...

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Voici la suite, qu'est-ce que vous en pensez? Excusez mon retard les girlsssss!

@alysilya.

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant