CHAPITRE 32.

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– NILA –

Coûte que coûte.

Je me réveille doucement ayant des maux de tête horrible. Je ne sais quand et comment me suis-je endormie. Je m'en souviens même plus de ce qui s'est passé hier soir. Je me lève de ce lit et me rend enfin compte que c'est la chambre à Zaïr...et...je suis vêtue seulement d'un t-shirt à lui.

Euh...

Je tourne ma tête à ma gauche : personne. Soudain, la porte de la salle de bain s'ouvre violemment et Zaïr en sort dans toute sa splendeur : seulement vêtu d'un peignoir. Mes joues chauffent et je tire la couverture jusqu'au dessus de ma tête en me re-glissant dans le lit et soufflant un petit «oh non...», désespérée.

Si c'est ce que je crois, je suis vraiment fichue. Je ne devais pas refaire cette erreur une deuxième fois, pas encore...

Je l'entend rire et me demander d'enlever cette couverture, dont deux secondes après il me l'arrache. J'essaie de tenir fermement mais sa force contre la mienne, n'en parlons pas. Il s'assoit, en plus, sur moi, ce qui me fait encore plus rougir...

– Zaïr lève toi je rigole pas.
Zaïr : Ouh, énervée!
– ZAÏR! Te fous pas de moi, il s'est passé quoi? Je m'en rappelle juste quand je pleurai...
Zaïr, mine choquée : T'es sérieuse? Oula...pourtant, je pensais cette nuit inoubliable...

Je lui fou un coup de poing dans le ventre, ce qui le fait se tordre en deux.

– LÈVE TOI LÀ!

Il se lève et je me met à faire ma routine du matin. Toute la journée il m'a taquinée avec ce matin et Dieu Seul Sait combien j'ai honte. Je lui ai même demandé ce qui s'est passé, il m'a, mot pour mot, dit : «Fallait s'en souvenir, c'était mortel» pourtant j'ai juste une dernière image de pleurer contre le mur, plus rien d'autre.

Un moment, je me suis mise à passer la serpillère, il m'a suivi tout le long continuant ses chamailleries.

Zaïr, chantonnant : Ouh ouh Nilaaaa!

Je soufflais juste, je ne lui répondais même plus parce que plus je m'énervais et plus il insistait.

Zaïr : Bon c'est quand tu me fais un bébé?

Bon...j'avoue que des fois j'arrivais pas à me retenir. Je me suis retourné et j'ai commencé à le taper via la serpillère. À mon tour de m'amuser!

Un moment, il a tenu fermement le bout de la serpillère et s'est lentement approcher de moi. J'ai voulu échapper par la droite ou bien la gauche mais il m'a coincé avec mon arme. Le chasseur chassé...il m'a coincé avec la serpillère.

–, regardant partout sauf lui : C'est bon pousse-toi là.
Zaïr : Qu'est-ce qui te gêne chez moi?
–, soupirant : Zaïr POUSSE TOI!
Zaïr, sérieux : Nila, tu m'aimes?
–, tenant ma tête de mes deux mains : C'est pas possible, il va me rendre folle...
Zaïr, me touchant la joue : T'es déjà folle de moi bébé.
–, le poussant : Tu fais vraiment pitié.

Il m'a retenu une dernière fois et m'a à nouveau coincé contre le mur.

Zaïr : C'est pas vrai.
– Le quoi?
Zaïr : Il s'est rien passé hier, à force de pleurer tu t'es endormie c'est tout. Mais...– il met sa tête dans mon cou et inspire – j'oublie pas tes paroles. Encré ici – montrant sa tête de son index –

Il tourne ensuite les talons et s'en va. Je souris comme une gogole sur place en rougissant encore une fois et m'en vais à mon tour, en me ressaisissant.

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Dans la journée je reçois quelques appels de tonton et Ina auxquels je ne répond pas. Pas le moral, surtout pas envie de leur parler...pour le moment.

Le soir venu, Zaïr rentre à la maison, il pose ses clés sur la table basse et enlève calmement ses chaussures. Je met la table dans un silence profond qui me fait lui et moi peur, on dit rien, mais je sens qu'il n'ose pas faire un pas.

Je le laisse dans son silence.

Après avoir mangé et avoir passé toute la soirée à regarder la télé je l'informe de mon envie de dormir. Il se lève à son tour et m'attrape violemment par la taille et me balance sur son épaule. Il court vers sa chambre pendant que j'essaie de réaliser à quel point il est bête et une fois que je lui demande de me lâcher, il me répond en me balançant sur le lit. Je le regarde de travers et il me dit « tu m'as demandé de te lâcher non? »

Mon coeur accélère quand il commence à déboutonner les boutons de sa chemise et l'ôte complètement avant de s'accouder d'une part et d'autre de mon corps, mettant tout son corps sur le mien.

J'aime pas du tout ça...

Enfin...

Bon.

–, fronçant les sourcils : Tu fais quoi là?
Zaïr, regardant mes lèvres : Ce dont j'ai envie depuis longtemps, j'ai décidé de prendre les choses en main.

Il colle violemment ses lèvres contre les miennes et tien ma tête en me faisant totalement coucher. Je le pousse et lui met un coup sur le torse.

– ZAÏR! Mais ça va pas oh!
Zaïr, souriant au coin : Je sais que tu le veux aussi...
– C'est un de tes jeux à la con ça aussi?

Il ne répond pas un moment et reprend son sérieux avant d'approcher sa tête de la mienne, il se baisse jusqu'à mon cou et fourre son nez vers le point le plus sensible : vers la lobe de mon oreille. Il inspire un moment et dépose des tout minis baiser court mais coupant le souffle.

Zaïr : Si ça c'est un jeu pour toi...je l'adore.
–, essoufflée : Zaïr...lève toi!
Zaïr, chuchotant : Pourtant ton corps me réclame...

J'avais envie de le taper mais j'avais l'impression que toute ma force était démolie. Il descend ensuite vers le milieu de ma poitrine et dépose également des baisers baveux, caressant toutefois ma hanche de sa main droite.

Il s'arrête, me regarde dans les yeux de là où il est et s'approche dangereusement de moi avant de m'embrasser sauvagement, fougueusement. Ce dont à quoi je n'ai pu résister...

Je caressais ses cheveux pensant qu'il caressait mes hanches et, il s'est retourné me prenant sur lui. Je sais pas ce qui me retenait de me barrer en courant tant j'en avais l'occasion mais je ne le faisais pas.

Ses petites caresses me rendaient folle et je n'ai pu résister.

Cette nuit là, Zaïr a eu le droit à mon corps pour la deuxième fois...encore une fois sans se protéger. Je n'étais pas encore au courant de ce qui allait s'en suivre...

Une erreur ramène aussi ses conséquences.
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@alysilya

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant