CHAPITRE 3.

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– ZAÏR –
(en média)

Pas de sentiments, pas d'attachement, promis. Ah oui, pas de promesses non plus.

Comment expliquer ce que je ressens au moment même? Elle avait tellement changée...de la racine des cheveux jusqu'à ses doigts de pieds, elle était devenue une femme...une très belle femme.

Je la voyais encore quand elle m'avait avouée m'aimer la première fois, quand elle avait treize ans et que j'en avais dix-sept. Je la voyais toute rouge quand je m'approchais d'elle, rien qu'en mettant un pied sur les terres francophones à nouveau je pensais qu'elle aurait toujours été la petite fille innocente que j'avais laissé le cœur brisé derrière moi. Je m'étais préparé à l'idée de me moquer d'elle, alors, tout se passera comme prévu.

Je n'avais rien pour elle, ne serait-ce qu'un petit sentiment...mais il faut avouer, qu'elle était vraiment devenue l'Amolika, l'inestimable, comme j'aimais l'appeler. Sauf que moi, c'était de l'ironie et ce que je voyais en face de moi, était tout, sauf faux.

Mon père me conduit ensuite dans son bureau à lui, je savais déjà que quand j'entrerai dans cette entreprise ce serait pour prendre le trône. Alors, en plus de ça, avoir Nila en assistante était la plus belle des choses qui me soient donner...j'aimais tellement l'embêter, je pensais lui en faire baver.

Quand elle nous quitte pour rejoindre son bureau, je me fais un plaisir de lui mater son postérieur. Eh bien quoi? Je suis un homme après tout, j'ai des yeux et je m'en sers très bien.

Dans ma tête, je voyais déjà quelles filles dans cette entreprise, secrétaire, femmes de ménages et jusqu'au plus haut, je pouvais gérer. Finalement, c'était pas plus mal que ça de travailler dans l'entreprise de mon père.

Enfin dans le bureau avec ce dernier qui après m'avoir fait visiter toute l'entreprise, me fait un long discours sur comment je devrais me tenir dans cette entreprise. Ce qu'il oubli, c'est que je ne suis plus le gamin d'hier. On ne peut me sous-estimer et il allait voir de lui-même ce que j'étais devenu aujourd'hui.

Scorpion, ce surnom donné par Elle, m'allait tellement bien.

– QUELQUES JOURS PLUS TARD –

Mon père m'avait laissé sa place, il m'avait donner quelques instructions et m'avait demandé de gérer comme je savais très bien le faire.

J'étais en plein appel téléphonique pour la résolution d'une erreur de la part d'un employé, enfin un ex-employé puisque chez moi, dans mon camp, il n'y a pas de place pour l'erreur. Tous ceux qui en feront, en assumeront les conséquences.

– Oui, très bien, je vous remercie.

Je coupe mon appel téléphonique quand Nila débarque dans mon bureau, furax. J'imagine déjà que c'est le fait que j'ai branché la secrétaire du coin et qu'elle est allée le raconter à ses amies. Ce genres de situations me dépassent et franchement, je m'en pète un rein.

C'est ma vie, mon entreprise et mon entre-jambe, j'en fais ce que je veux, où je veux et avec qui je veux.

Nila : C'est quoi ce délire entre toi et la secrétaire du deuxième?
– Est-ce la jalousie qui te mets dans cet état là?
Nila, tout rouge de colère : Écoute moi bien, j'étais déjà assez réticente à l'idée que tu sois devenu le nouveau patron mais alors de là à gérer des employées je te stop net dans ton élan! Tu peux pas faire ça et encore moins dans un lieu de travail!!
– On est d'accord sur le fait que c'est MON entreprise, t'as pas ton mot à dire.
Nila, dégoûtée : T'es tellement ignorant que tu ne vois même pas à quel point ton père te fait confiance et te confie l'entreprise qu'il a crée de ses propres mains et qui a surtout de L'HONNEUR aux yeux de tout le monde...enfin, avant que tu viennes!
–, calant ma tête contre le dossier de ma chaise : Tu bourres le crâne avec ton discours à la con, je sais ce que je fais et surtout, avec qui. J'ai pas besoin de prendre l'avis d'une de mes employés.
Nila, soupirant fortement : Me parle pas comme ça!
–, sèchement : D'après les dernières nouvelles, je suis ton patron et tu es mon employée, alors, Amolika, tu seras priée de me vouvoyer et de ne plus jamais entrer dans mon bureau sans toquer. Comme il se doit.

Elle était entrain de fulminer, je le voyais rien qu'à la tête qu'elle faisait. Ce qui était très dur chez elle était de deviner ce qui se passait derrière sa tête, ses yeux étaient tellement sans expressions qu'ils ne laissaient rien paraître, je finirai par les déchiffrer.

Nila, reprenant son calme : Bien, je vous interdit de m'appeler comme ceci dans ce cas là, monsieur Benzaïm.

Je savais qu'elle faisait allusion au fait que je l'appelais Amolika, ce qu'elle ne savait pas c'est qu'ici, c'est moi qui donne les ordres et on s'y soumets, pas le contraire. Jamais.

Et elle tourne les talons pour claquer fort la porte derrière elle.

Ce nouveau travail promet d'être amusant. Très très amusant.

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Je commençais petit à petit à m'habituer au train-train de ma vie, elle avait au moins du sens maintenant. Un dimanche soir, mes parents étant dehors, m'avait demandés à ce que je veille sur Nila. Je n'étais pas sorti dehors pour la première fois depuis mes dix-huit ans.

J'étais devant la télé à regarder un film d'horreur, quand Nila vient s'installer sur le fauteuil d'en face avec un pot de Häagen-Dazs, vêtue de ses pyjamas. Elle mangeait tout en regardant le film et faisant des mimiques bizarres...je pense qu'elle avait peur. Mais elle continuait de regarder.

Un moment, elle tente un regard en coin vers moi et me voyant la fixer, elle tourne la tête de façon à ne plus me voir. Elle était mi-assise sur le fauteuil comme ceci :

Elle tourne sa tête vers la télé et continue de regarder, sauf qu'elle me perturbait à lécher sa cuillère de cette manière là et à le retremper dans le pot

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Elle tourne sa tête vers la télé et continue de regarder, sauf qu'elle me perturbait à lécher sa cuillère de cette manière là et à le retremper dans le pot. J'essayais de me distraire en me faisant force de me concentrer seulement sur le film mais mon œil glissait automatiquement vers elle.

Je serrais les dents, elle m'énervait à être comme ça, je sais pas ce qui me prend mais quelque chose en elle me poussait à bout.

–, sèchement : Va manger ailleurs.
Nila, me lançant des regards qui se voulaient méchants : Mais de quoi je me mêle?
– C'est chez moi, c'est moi qui décide, dégage maintenant.

La vérité c'est que je voulais plus la voir lécher cette putain de cuillère. Elle me déconcentrait.

Nila, sans expression : Rentre le bien quelque part ton chez toi.

Et elle part, sans même me laisser le temps de lui répondre. C'était mieux comme ça, je pense qu'elle était blessée mais à vrai dire, je m'en foutait.

Elle avait laissée son pot de glace que je prend soigneusement avant de le dégommer sans même me soucier d'elle.

Mieux vaut blesser que de se faire blesser, c'est ça la règle numéro une.

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En espérant qu'elle vous plaise!! Bonne lecture. Ah et puis, si vous n'aimez pas les personnages attribués, vous pouvez également les imaginer comme bon vous semble mais je les vois très bien comme ça. 😍

@alysilya.

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant