CHAPITRE 18.

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– NILA –

J'suis pas donneuse de leçons, pas meilleure qu'une autre. J'ai juste pigée qu'enfants on tuait le temps, maintenant on rêve de le figer.

C'était exceptionnellement magnifique de voir sa tête de con virer au rouge. Évidemment, j'avais décidée de garder ma part dans cette entreprise. Mon père y avait aussi donné du sien, alors, je le méritait non?

Il fulminait, je le voyais à travers la vitre qui nous séparait. Il engueulait tous les employés pour tout et n'importe quoi, envoyait des dossiers et des centaines de feuilles valser en l'air, regardait les gens comme s'il allait les tuer...il avait faillit annuler beaucoup d'appels téléphoniques importants tellement il rugissait au fond de lui, j'aurais dû réfléchir à ça bien avant en fait. Le voir dans cet état me procurait un sentiment de bien-être fou.

L'avocat m'a fait part de mes droits et des interdictions que je pouvais y ajouter sur ce contrat, la seule chose que j'ai pu changer c'est la phase où j'ai acceptée de lui donner l'autre part de cette entreprise. Je suis heureuse. Très très heureuse. J'ai enfin pu, moi aussi, me montrer forte. Zaïr pense que tout tourne autour de lui et que personne ne peut le contredire, il va m'en vouloir, me faire regretter même peut-être, mais pour moi, je sais que tonton sera là. Dans tous les cas, j'aurais un ange gardien auprès de moi et ça, Zaïr, n'y peut rien.

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Il restait plus que quelques jours pour le mariage, les invitations avaient été envoyés, l'organisatrice de mariage avait tout terminée, la seule chose que j'avais demandé c'est que ce soit un mariage dans lequel il y aura les couleurs blanche et bleue, une petite touche de bleu ne fera du mal à personne, après tout, c'était quand même mon mariage.

Vu que dans nos coutumes indiennes il y a beaucoup de traditions et beaucoup de cérémonies à réaliser avant le mariage, j'avais décidée de moi-même à opter seulement pour un mariage simple. La famille de Zaïr, surtout Ina, avait laissé de côté leurs coutumes et traditions Algérienne, d'après les forcements de Zaïr, ils avaient, eux aussi opter pour un mariage simple, sur un point au moins nous étions d'accord avec Zaïr.

Dans tous les cas, Ina avait quand même voulu faire une henna, je n'avais pas pu lui refuser ça.

– DANS LE SALON DES BENZAÏM –

–, stressant : Moi je veux vivre avec vous! Cette maison suffirait même pour dix-neuf familles, s'il vous plaît!

J'avais face à moi tonton, Ina et Zaïr. Zaïr était encore une fois d'accord avec moi pour le fait que nous pouvions vivre ici, contrairement à lui, Ina et tonton voulaient que nous déménagions dans la maison qu'apparemment Zaïr en était le propriétaire, je ne savais même pas qu'il avait une autre maison, ce qui explique ses jours d'absences dans cette demeure.

Zaïr, visage ferme : Ça suffit wAllah, vous avez fait tout un scénario, on reste ici et puis khlass* (*c'est bon/ça suffit), pas besoin de se casser la tête!
Ina, têtue : Non, non et non! Vous devez avoir une maison à vous seul, vous aurez besoin de rester seul par moment donc vous devez vivre seul!
–, rougissante : Mais...mais Ina, qu'est-ce que tu dis? Tout ça n'est que du bluff, on sait tous qu'il n'y a rien entre nous!!
Zaïr, souriant au coin : Pourquoi t'es gênée frère zen.
–, lui envoyant mon regard le plus noir : Ta bouche toi!
Tonton, tapant sa main sur la table : STOP!

Silence. Personne n'ose répliquer.

Tonton : Ma femme a raison, vous vivrez seul.
Zaïr et moi : Mais non-
Tonton : STOP j'ai dit! – s'adressant à moi – ma fille, t'as acceptée le plus dur, c'est ça qui ne te convient pas? – s'adressant à Zaïr – et toi petit con, est-ce que tu oserais discuter mes décisions?

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant