CHAPITRE 29.

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– ZAÏR –
(mon amour je lui bouffe sa stache il est trop beau)

Les excuses restent des paroles...

Elle me regarde pendant au moins cinq minutes puis fronce les sourcils. Elle s'approche de moi et me tient tête.

Nila, énervée : Je t'avais déjà dis de ne plus jamais parler de mes parents Zaïr!
– Mais Nila-
Nila, me coupant : Mais rien du tout! Qu'est-ce que tu me fais là? Ça te fait plaisir de te foutre de ma gueule sur mes parents morts?

Soudainement on entend un bruit, la voix d'une personne, son père.

L'homme, faiblement : Nila...pardonne moi...

La chambre est soudainement noyée dans un silence profond. Très très profond. Elle me croit pas, pourtant, la preuve est juste devant elle, sur ce lit d'hôpital. Il est venu vers moi y'a une semaine de ça et m'a expliqué, essoufflé et n'ayant pas le temps, il m'a d'abord demandé de trouver absolument Nila.

J'étais moi aussi choqué de savoir que son père n'était pas mort, pourquoi s'être caché pendant tout ce temps pour au final revenir? J'étais très remonté, contre lui et mon père aussi qui était apparement au courant de tout. Une histoire se cachait derrière celle-ci, mais laquelle?

Je préfère me poser ces questions plus tard et me concentre sur la réaction de Nila. Je sais même pas comment réagir?

Mettez vous à sa place, en vingt-deux ans d'existence, elle apprend enfin que son père porté mort, ne l'est pas en effet. Je crois que l'information a du mal à passer en fin de compte...

– NILA –

Je le regarde sans rien comprendre, s'il se fout de ma gueule...

–, larmes aux yeux : Zaïr, par Dieu, si tu te fous de ma gueule, je t'enterre vivant!
Zaïr, s'énervant : JAMAIS TU ME CROIS ZEBI!

Le docteur fais "chut!" en passant à côté de nous, ce qui l'incite à se calmer en prenant un bol d'air.

Zaïr, chuchotant : Voici ton père, en cher et en os! Depuis des jours je fais des recherches pour savoir si c'est vrai ou pas, depuis des jours je me casse la tête zebi, je suis tout autant choqué que toi alors arrête de toujours douter de moi, j'ai rien avoir dans cette histoire!

Je lâche, malgré moi, un sanglot étouffé et m'en vais en courant vers la sortie, tout en bousculant Ina au passage. Ils crient tous les deux mon prénom mais hors de question que j'y retourne, qu'est-ce que c'est que cette histoire?! Ils veulent me tuer c'est sûr!

Et pourquoi tonton n'est pas là? C'est censé être son meilleur ami non?

– INA (MÈRE DE ZAÏR) –

Nila sort en courant et Zaïr après elle pour l'attraper.

Je m'approche doucement mais sûrement de lui. Celui qui nous a laissé sa fille avant tant d'années. Je me demande pourquoi est-il revenu? Pourquoi faire souffrir sa fille tant que ça? Pourquoi nous faire souffrir?

On avait fait un pacte, il ne devait pas revenir, il ne devait pas tout gâcher...il ne gâcherait pas tout!

Mon mari l'empêchera...comme vingt ans avant ça!

– Qu'est-ce qui t'est passé par la tête en revenant ici?

Il ne répond pas, il est encore sous l'effet de ses médicaments.

– Pourquoi t'es revenu?

Il entre-ouvre ses yeux et me regarde, un fin sourire vicieux orne ses lèvres.

– Qu'est-ce que tu nous veux Adîl?

– NILA –

Je cours, sans même savoir où je vais. Je pleure, à en mourir. J'ai envie d'être enterrée à ce moment là sept pieds sous terre. Je sais pas pourquoi la vie me joue toujours des tours. Pourquoi mériter le mal alors qu'on pratique que le bien dans ce monde? Pourquoi ne pas récolter ce qu'on sème en fin de compte? Pourquoi le temps sépare plus qu'il ne répare par exemple...

Beaucoup de questions fusionnaient dans mon cerveau, l'information avait encore du mal à passer. Je me sentais mal, abandonnée, une fille qui sert à rien dont personne ne veut s'en occuper. Tout ce dont j'avais besoin c'était l'amour de mes proches, c'était leurs petits gestes, les petits mots doux qu'ils pouvaient m'offrir, je n'ai jamais rêvée de grandes choses, j'aurais juste aimer avoir une bonne vie auprès de ceux que j'aime...et surtout, qu'ils m'aiment en retour.

Jamais comme on veut, souvent comme peut...

Je me cache derrière un muret prêt de l'hôpital et me laisse glisser contre celui-ci. J'essaie de reprendre une respiration normale mais impossible, le choc est phénoménal. Après vingt-deux ans d'existence et vingt ans de croyance en le fait que mes parents sont morts, j'apprends aujourd'hui que mon père ne l'est pas. Ce choc est brutal, surtout venant.

Je vois des pieds se pointer devant les miens et deux gros bras me relever, je me retire fortement de lui et l'empêche de me toucher. Je suis limite entrain de faire une crise de nerf.

Zaïr, essayant de m'approcher : Nila-
–, le repoussant : TA GUEULE!
Zaïr, impatient : Qu'est-ce que je peux faire pour que tu te calmes Nila? Qu'est-ce que tu veux?

Je le fixe de mes yeux remplis de larmes et l'approche doucement. Une fois à sa hauteur, je lève bien ma tête histoire d'être bien face à lui.

–, serrant mes dents : Je veux divorcer! C'est ça que je veux! Je veux partir loin de vous, je veux plus voir personne!! Je veux que vous me laissiez tranquille...

Je retombe à terre pendant que lui me relève encore une fois et me prend dans ses bras. Il dépose un petit baiser sur mes cheveux et me demande de me calmer, me berçant...

– POINT DE VUE EXTÉRIEUR –

Nila souffrait silencieusement cette fois-ci, Zaïr avait réussit à l'emmener au moins à la maison. Il l'avait aidé à s'installer sur son lit et l'avait bercer jusqu'à ce qu'elle s'endort, pendant que lui, essayait de joindre son père qui était injoignable. Ce dernier, avait presque disparut depuis l'arrivé du père à Nila. Zaïr sentait que le pire restait à venir mais pour l'instant, jusqu'à preuve du contraire, il restait seulement méfiant...il ne voulait pas la perdre, vraiment pas.

D'une part, Inaya attendait le réveil de cet homme qui prétendait être le père de Nila. Elle ne voulait pas perdre celle qu'elle avait fait grandir comme sa propre fille jusqu'à maintenant, alors pour le bien de Nila et son bien à elle et sa famille, elle allait laisser place au silence...mais jusqu'à quand?

D'autre part, Saïd (le père de Zaïr pour celles qui ne s'en souviennent plus), essayait de trouver une solution pour tout ce bordel qui allait sûrement gâcher sa vie suivit de celles qu'il aime. Cet homme, Adîl, allait le payer cher pensait-il. Puisqu'il avait promis qu'il ne reviendrait plus jamais, plus jamais!

Ils avaient eu un pacte ensembles pourtant, Adîl allait prendre son argent en échange de sa fille qu'il ne pouvait plus garder, il allait la confier éternellement à son ami d'enfance qui est Saïd. Inaya et Saïd allaient enfin goûter au bonheur d'avoir une fille après la fausse couche d'Inaya à l'époque.

L'affaire était simple, très simple pour eux, mais elle n'allait pas le rester très longtemps encore...

...Et les paroles ne suffisent pas.

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Avis mes gonz

@alysilya.

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant