CHAPITRE 16.

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– NILA –

On regrettera plus tard, là on a pas le temps.

Je ressentais exceptionnellement rien. Un gros vide. J'étais dans cette fichue robe, des couturières à ma disposition pour créer la robe de mes rêves mais moi, contrairement à elles, je ne suis même pas enthousiaste.

Premièrement, je n'ai rien demandée de ce mariage, je n'ai pas voulue terminer ma vie avec Zaïr de mon propre choix. Il ne m'a pas fait de demande comme toutes filles en rêveraient. Je savais que ce mariage ne m'apportait rien à part la souffrance et la tristesse, les sombres dépressions, les nuits blanches remplies d'idées noires. Je l'ai même dit à tonton, ce mariage ne nous accomplirait que dans notre propre destruction, en vain, il ne voulait rien entendre. Il a beaucoup de pouvoirs sur moi, s'il me demande aujourd'hui de donner ma vie pour la sienne, je le ferai. Il m'a aidé à grandir, mûrir, vouloir, obtenir, remercier Allah* (*Dieu) pour tout ce qu'Il a fait en sortes que j'aie entre mes mains maintenant. Je n'étais pas une musulmane, d'après tonton, mais une fois qu'il m'a pris dans ses bras, il m'a éduqué comme telle. Il a beaucoup donné pour moi, comme si j'étais sa propre fille. Il a cru en moi, m'a respecté, m'a chouchouté et par moment, il a même pleuré pour ma peine avec moi. Alors au plus grand jamais, je ne pourrais lui refuser quelque chose. Pour lui et pour Ina, je ferai tout.

Puis, deuxièmement, je pense au fait que mes parents ne soient pas là, sur cette terre, à mes côtés. Par exemple, faire mes préparatifs avec ma mère, que la famille de Zaïr vienne demander ma main auprès de mon père, que ma famille leur impose quelque règles sur ma garde à moi...que Zaïr m'aime réellement et qu'il me respecte...qu'ils soit fidèle, parce que je sais qu'il ne va pas l'être et je ne pourrais lui demander de l'être car il ne serait pas réellement mon mari...j'aurais aimée être dans les bras de mon père par exemple, j'aurais aimée qu'il me conseil sur les hommes comme chaque papa le fair avec sa fille, j'aurais voulue beaucoup de choses. Mais bon, parfois, c'est comme on peut et pas comme on veut.

Je suis à l'énième essai de ma robe et cette fois-ci c'est clair, ce serait les dernières retouches. Elle est splendide, magnifique à voir. Je me sens réellement comme une princesse là-dedans, je n'ai pas à me plaindre.

J'observe, j'encaisse et je patiente. En même temps, c'est tout ce qui me reste à faire. Ina tourne partout, elle a plus beaucoup le temps avec l'organisation, les invités, les invitations, ils pensent faire le mariage dans le jardin de cette duplex, – rire amère –, qu'ils font comme bon leurs semble. Tant que c'est simple et qu'il n'y a pas beaucoup de personnes, ça m'arrange.

À partir de la nuit du mariage, j'attendrai seulement le jour du divorce.

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Aujourd'hui, je suis à l'entreprise, à une semaine du mariage.

J'étais à fond dans ma paperasse quand mon téléphone sonne une énième fois, c'est encore Yazid.

Il m'appel pour la cinquantième fois au moins...qu'est-ce que je peux lui dire?

Une semaine avant que tout ça m'arrive, il m'avait dit vouloir me demander ma main dans pas longtemps, tout allait pour le mieux entre lui et moi, on s'aimait et je dis bien on. Parce-que c'était plus que de l'appréciation maintenant entre lui et moi. Je ne pourrais dire que c'était de l'amour pur mais, une chose exceptionnelle m'attirait chez lui, je ne saurais l'expliquer.

Je prends mon téléphone en main et soupire en me massant la tempe, au même moment, mon cher et tendre futur mari entre dans mon bureau sans toquer.

Impoli un jour, impoli toujours.

Zaïr, énervé à première vue : Descend en bas et calme ce con de Yazid, sinon je vais m'occuper moi-même de son cas!

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant