CHAPITRE 12.

11.4K 1.1K 87
                                    

– NILA –

Et au premier battement de ses paupières, je l'ai connu. C'était lui, l'attendu...et l'inattendu.

Ça fait exactement une journée que je suis ici et...comment dire? Je sature!

C'est des malades, les cinq fils de la tante à Zaïr. Soit, ils sont fous de famille, soit...non, il n'y a pas d'autre explication : ils sont fous de famille.

La famille est composée de :
Hassan, le père.
Dana, la mère.
Youcef, vingt-six ans, l'aîné.
Younes, vingt-cinq ans, le deuxième.
Yassîn, vingt-quatre ans, troisième.
Yamine, vingt-trois ans, quatrième.
Et le petit dernier, Yazer, vingt-deux ans.

Les deux derniers ne font que de se chamailler et de se courser dans toute la maison, ils ont, les cinq fils, chacun un an d'écart avec le suivant. Le plus grand est posé et calme, il parle calmement avec son père depuis que je suis venu, ni une parole, ni un regard. Quand aux deux milieu, le deuxième et le troisième...ils préparent quelque chose. Mais je ne sais pas quoi. Ils parlent très mal, très très mal. En plus d'être malpolis, ils sont aussi nerveux.

Tout à l'heure j'ai faillie casser un verre sans faire exprès, le deuxième des fils a tellement réagit excessivement que j'ai crue qu'il allait me tuer. Je ne comprends pas...

Je dois absolument me trouver un appartement et m'en aller d'ici au plus vite. C'est...outrant.

Ou peut-être que c'est moi qui n'a pas l'habitude aux grandes familles. Je ne les avait jamais rencontrée jusqu'à aujourd'hui et quand tonton m'a dit qu'il me laisserait partir si seulement je suis dans un endroit de confiance, je n'ai pas hésitée, j'ai acceptée. Et vous savez quoi? Je n'aurais pas dû. Ils sont Zaïr x10.

Je les laisse, tranquille et m'en vais dans la chambre qui était censée être la mienne maintenant, Fatima ne disait rien, elle semblait même être heureuse de mon arrivée, mais contrairement à elle, je gênais l'autre moitié de la famille je pense...surtout l'homme de la maison, Hassan. Vous voyez ce regard qui peut vous mettre en doute en deux seconde, eh bien, depuis mon arrivée, il me lançait des regards comme tels.

Je monte donc et ferme la porte à double tour, y'a tellement d'hommes dans cette famille que c'en est apeurant. Zaïr...j'ai envie de te brûler vif, c'est par ta faute que je suis ici...

En pensant à lui, j'ai un pincement au cœur...ses paroles m'ont tellement fait mal que je me suis sentie...écorchée vive.

Est-ce qu'il pense à moi lui aussi? Est-ce qu'il regrette son erreur? Ou plutôt, ses erreurs...

– QUELQUES SEMAINES PLUS TARD –

J'avais oubliée mon foutu chargeur chez tonton! Je n'en revenais pas! Comment j'avais pu oublier une chose si importante que ça? Je n'avais même pas le courage d'aller en demander aux fils de Fatima...ils me faisaient peur de plus en plus. Mon téléphone entre temps, s'était logiquement éteint, je parlais à Ina par le téléphone de Fatima et pour la première fois aujourd'hui, elle m'a demandée si je voulais la voir. La voir m'aurait fait beaucoup de mal...parce que si je la connais bien, elle devrait être dans un sale état là, après mon départ, alors, encore une fois, j'ai refusée gentiment en lui disant que j'avais des choses à faire. Et c'était vrai, je cherchais un boulot...et un appartement.

J'étais prête à postuler dans n'importe quel endroit, la vente, l'assistance, l'hôtellerie, le ménage...tant que ça m'apporterait de l'argent pour me sauver ça me suffit.

Je me prépare donc et m'en vais à mon énième entretien d'embauche. En espérant que cette fois ci je sois acceptée...

C'était dans l'hôtel La Maison Favart de Paris qui m'avait contacté, j'ai été très très surprise qu'un hôtel comme tel me contactait, moi

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

C'était dans l'hôtel La Maison Favart de Paris qui m'avait contacté, j'ai été très très surprise qu'un hôtel comme tel me contactait, moi.

Je me suis maquillée légèrement, puis j'ai pris mon sac et pile au moment où je m'apprêtais à sortir, j'ai ouvert la porte et ai trouvée un Younes drôlement amusé par la situation. Il me regarde de haut en bas et fronce les sourcils.

Younes : Tu vas où?

Je relève un sourcil, sérieux, ils ont quoi ces hommes à croire que tout est en leurs possessions et qu'ils ont le droit à tout? Je répond quand même...il fait peur. Il a quelque chose de pas net ce type.

– J'ai été contactée pour un job, je vais en entretien d'embauche.
Younes, relevant les sourcils : Étant habillée comme ça?
–, fronçant les sourcils à mon tour : Oui...et?
Younes, fermant la porte : Demi-tour, tu te changes. C'est trop ouvert!
– Pardon? T'es ni mon père, ni mon frère à ce que je sache!
Younes : Ouais mais tu vis sous mon toit, tu respectes la règle c'est tout.
– MAIS VOUS AVEZ QUOI AVEC CE TU VIS SOUS MON TOIT LÀ JE VAIS SORTIR COMME ÇA Y'A QUOI MAINTENANT?

Il me regarde étonné puis...contre toute attente, il éclate de rire.

Younes, riant : Waaaah...calme toi! Tranquille. Vas-y, je t'emmène.
–, me calmant : Non merci, je vais y aller-
Younes, me coupant : J'ai dit je t'emmène, bouge! C'était pas une question.

Je soupire encore une fois, contre toute attente, ce gros con me donne une tape derrière la tête. Je reste choquée du geste, il rigole encore plus fort que tout à l'heure. Sérieusement, je rencontre que des fous ou c'est moi qui vire?

----

Mon entretien s'est passé à merveille, voyant mes diplômes, la responsable m'a directement recrutée. Elle m'a ensuite donnée les instructions pour me dire que je commencerait dès demain. Quelle belle journée soudainement!

Je marche rejoindre l'autre psycho-maniaque de Younes qui n'a fait que m'embrouiller le cerveau avec ces blagues à la con pendant tout le trajet, je ne pensais vraiment pas qu'il était comme ça, il n'en a pas l'air du tout...mais une main me retient. Je me tourne et là...

Je suis étonnée de voir Yazid face à moi.

Il me regarde quelques instants, puis son regard glisse vers Younes. Oh non non non, je connais ces regards vicieux qui vont ensuite m'accuser de trompeuse, infidèle, même si lui et moi, nous sommes, officiellement, rien du tout.

–, le prenant de court : Je te stop net dans ton élan, – je lui explique la situation –
Yazid, souriant au coin : Merci de m'avoir donné des explications Nila...t'es mignonne quand tu stresses...

Il tente de poser sa main contre ma joue, je ne le repousse pas, il avait toujours cette manie de le faire mais une grosse main le fait à ma place. Younes.

Il prend Yazid par le col et le balance en arrière, Yazid se rattrape au dernier moment et fait preuve de patiente face à moi. Il sait très bien que c'est l'une des rares choses qui peut me dégoûter de lui définitivement, je hais la violence. Je le suis que très rarement, et encore!

Younes me paraît soudain comme un enfant de cinq ans à qui on ne donne pas ce qu'il veut. Je hais...je hais ça. Cette violence qui règne ses yeux à ce moment là.

Younes, criant : D'où tu l'as touche sale pd?
–, le désignant de mon index : Calme toi!
Younes, s'adressant à moi : TOI TU L'A FERME! Et toi – s'adressant à Yazid – tu dégages, que je te vois plus à ses côtés! Batard.

Je pense que c'est le mot de trop puisque la mère de Yazid les a quittée après la naissance de celui-ci. Il ne l'a jamais connu, d'ailleurs, il ne veut pas la connaître. Il vit avec son père et sa belle mère qu'il aime comme si c'était elle sa vrai mère.

Yazid saute sur Younes et l'enchaînement commence, ils se déchirent jusqu'à ce que Zaïr surgit de nul part pour les séparer. Malgré mes cris, ils continuent...Zaïr s'y met aussi. Mais pour les calmer. Un exploit!

Zaïr se tient entre les deux, une main contre le torse de Younes, l'autre main contre le torse de Yazid, ses yeux plongés dans les miens.

Il attend des explications...d'ailleurs, pourquoi il paraît aussi beau même énervé comme ça?
___________________________

Alors, qu'est-ce que vous en pensez de la tournure des faits?

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant