CHAPITRE 28.

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– NILA –

La valeur de la vie, seul la mort nous la donnera.

Le lendemain même après ce qui m'était arrivé, je suis allée porter plainte. Je ne pouvais pas laisser ça passer. Évidemment, ça a créé un grand scandale.

Que ce soit niveau famille ou niveau média.

La famille Mihran sont venus se plaindre chez tonton, ils nous ont lancés maintes et maintes injures et menaces pendant que Yazid se faisait arrêter à l'hôpital. Zaïr a pété un plomb autrement parce qu'apparemment je devais le laisser régler cette affaire à sa manière et ne rien dire à personne. D'après lui, il n'en avait pas fini avec Yazid.

J'ai déjà perdu beaucoup de personne dans ma vie, je pouvais pas risquer de le perdre aussi. Après tout, il restait la seule famille qui me restait, lui et sa famille. Pendant quelques jours après cette histoire là, je me suis fais suivre et j'ai même pensée que c'était Yazid qui préparait un coup via le trou où il était enfermé, mais ce n'était en fait, seulement Zaïr qui voulait s'assurer que tout allait bien.

Zaïr avait tenté aucune approche après l'histoire, ni même après des semaines. Et ni même depuis la nuit que nous avions passé ensemble. Je crois qu'il commençait à comprendre de son côté que ce choix était mauvais.

Un soir, environs deux voir trois semaines après ces histoires là, pendant lesquelles nous avions seulement fait maison – travail, Zaïr est rentré et est directement allé sous la douche, sans un salut ni rien. Je rentrais toujours plus tôt que lui, et puis, dans tous les cas, on se voyait à longueur de journées alors je m'en fichais un peu de son état d'esprit d'aujourd'hui. Il est redescendu, environs une heure après, bien habillé et tellement bien parfumé que son parfum venait chatouiller mes narines avant même sa venue à lui. Il est entré dans la cuisine et s'est assis sur la chaise.

Zaïr, pianotant sur son téléphone : Tu peux me faire un café s'il te plaît?
– Tu veux pas manger d'abord?
Zaïr : Non, j'ai autre chose à faire je vais sortir.

J'hoche de la tête et prépare son café. Malgré moi, mes pensées vont vers lui et là où il va aller ce soir. Je me demande avec qui aussi? Peut-être qu'il s'en est trouvé une autre, de toute façon, il n'a plus ses airs de pervers comme avant, il a l'air d'être mature, ces derniers temps.

Comme si quelqu'un l'avait calmé...

Peut-être qu'après tous ce qui s'est passé, il s'est dit que lui et moi c'était impossible, ou alors, il s'est peut-être rendu compte que j'étais pas assez bien pour lui? Je sais pas, je m'embrouille le cerveau toute seule et surtout pour rien. Vu comme il s'est préparé, il va sûrement en voir une autre. Pas grave...

Je lui ai posé sa tasse de café et j'ai continuée à faire à manger, seulement pour moi cette fois-ci. Il a bu d'un trait et s'en est allé. Il est perturbant des fois.

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Quelques heures plus tard, ça a sonné. Je vais ouvrir et voit Ina devant ma porte, paraissant inquiète.

Ina, essoufflée : Nila, Nila...

Elle essaye de respirer tant bien qu'elle peut, je l'a tiens par son bras et l'a fait entrer. Elle s'assoit sur le bord de la table basse et se tient la tête entre les mains.

– Qu'est-ce qui t'arrive Ina? C'est tonton? Ou alors-
Ina, me coupant : Non, non! C'est Zaïr! Il a fait un accident Yâ Allah!

Je reste sous le choc pendant quelques secondes, l'information avait du mal à passer.

Nous sommes sortis en courant sans même attendre à ce qu'elle me raconte la suite, il se passait beaucoup de choses mauvaises en ce moment dans ma vie et je ne savais pas si je devais nommer ça épreuve ou poisse.

Une fois devant l'hôpital, nous sommes entrés en courant comme tout à l'heure et cette fois-ci Ina s'est arrêtée quelques secondes, essoufflée. Elle m'a dit de continuer et c'est ce que j'ai fait, je me demandais bien comment avait-il fait cet accident?

Je suis entrée en vitesse grand V dans la chambre d'hôpital laquelle j'ai demandée à l'infirmière à l'accueil et j'ai découvert un homme, couché sur ce lit d'hôpital.

Mais cet homme n'était pas Zaïr.

J'ai commencée à froncer les sourcils et contrôler le numéro sur la porte pour voir si je m'étais trompée, mais non, c'était la bonne. J'étais d'abord étonnée puis suspecte. Il se passe quoi ici?

J'ai tournée ma tête et aperçus Ina me regarder avec une mine triste et me chuchoter "je suis désolée, mais j'étais obligée"

Zaïr est sorti de la salle de bain de cette même chambre sein et sauf, je me suis approchée de lui pour essayer de comprendre ce qu'il se passait.

Il m'a pris une main entre la sienne et a commencé à la caresser.

Zaïr : Écoute moi bien Nila, je vais te dire une chose là...ça va être dur pour toi de comprendre mais tout va s'expliquer...alors me coupe pas, d'accord?

Je hoche de la tête pour lui faire comprendre que je suis d'accord et l'invite davantage à parler, parce que je suis au point de la crise de nerfs. Je comprends pas pourquoi m'inquiéter tant que ça pour qu'au final Zaïr soit bien.

Enfin c'est pas plus mal comme ça mais bon...

Zaïr, désignant l'homme à moitié endormit : Cet homme, il a des choses à nous dire. Pour l'instant il est fatigué mais quand il sera mieux, il t'expliquera de lui-même.
– Mais c'est qui lui? Et pourquoi je suis ici? C'est quoi cette histoire encore?? Pourquoi Ina m'a dit que t'avais fait un accident pour me ramener ici et que tu sois bien? Je comprends plus rien!
Zaïr : Calme toi! C'est rien...enfin, c'est pas rien.
– ZAÏR ARRÊTE DE TOURNER AUTOUR DU POT! Dis le moi, qu'est-ce qui se passe?
Zaïr : Tu vois cet homme là?
– Oui, et?
Zaïr : Il a le cancer du sang, il va bientôt mourir.
– Le pauvre...mais ça me concerne en quoi?
Zaïr : Le bail c'est qu'il a cherché sa fille qu'il a abandonné y'a longtemps...très longtemps.

Je regarde bien l'homme si je peux savoir qui est sa fille en imprimant chaque trait de son visage dans ma mémoire mais non, il me dit rien...il est tellement...faible dans cet état qu'on aurait même du mal à le reconnaître.

– Il l'a trouvé sa fille alors?
Zaïr, soupirant fortement : Elle...elle est juste devant lui.

Je balaye la chambre du regard, il y a seulement Zaïr, moi et Ina. Ina a perdu ses parents y'a longtemps donc ça ne peut pas être elle. Mais...

– Je comprends pas...
Zaïr, regardant partout sauf moi : Sa fille...c'est toi Nila.

La valeur des parents, seul un orphelin nous le citera.

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Y'a pas de mal dans les nouveautés moi je dis, l'histoire deviendrait un peu moins monotone. La suite arrivera dans les heures qui suivront! Restez attachées! Tout est prédestiné!!

@alysilya.

S C O R P I O N : « Mon inestimable »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant