Chapitre 14 : Recherches nocturnes

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Je posais le bloc note ainsi que mon stylo et allait ouvrir. Je découvris que Thomas se tenait face à moi.

- Je m'excuse Alex te de déranger à cette heure-ci, s'excusa t'il. J'espère que tu ne dormais pas.

- Non, non ne t'inquiète pas je ne dormais pas, assurais-je en offrant un chaleureux sourire au détective. Il y a un problème ?

- C'est qu'il ne nous reste plus que 6 heures pour retrouver la bouteille de Champagne dorée, expliqua t'il. Et comme je n'arrivais pas à dormir, je voulais te proposer de continuer les recherches mais de nuit cette fois.

A cet instant, mon instinct de chasseuse de trésors se réveilla brusquement, un peu comme quand on se réveille après un long sommeil. Il me hurlait maintenant de se joindre au détective et qu'ensemble nous avions beaucoup plus de chance de retrouver l'objet de notre mission.

- J'accepte, dis-je. Je vais chercher Elisa.

Joignant le geste à la parole j'allais toquer trois coups à la porte de ma voisine. Pas de réponse. J'ouvris donc lentement la porte et la vis allongée dans son lit en train d'émettre un ronflement. Je souris en refermant doucement la porte derrière moi.

- On va devoir s'y mettre qu'à deux parce qu'Elisa dort profondément, laissons-là.

- Ok on fait comme ça, il n'y a pas une minute à perdre, dit Thomas.

- Alors par où on commence ?, demandais-je au détective. On a déjà fouillé partout aujourd'hui.

- On a cherché à l'intérieur de la demeure, mais pas dans le jardin qui entoure la propriété, affirma celui-ci.

- Mais ça va nous prendre toute la nuit !, m'exclamais-je en repensant à l'immensité du terrain.

- Raison de plus pour ne pas perdre une minute !

- Bon alors je vais chercher mon Founding 2000, concédais-je.

Nous passèrent ainsi une bonne partie de la nuit à sonder le jardin, Thomas et moi. Je passais le moindre mètre carré d'herbe au crible avec mon détecteur de métaux, tandis que le détective éclairait mon chemin à l'aide d'une lampe torche. À 4heures du matin, toute la surface du terrain avait été passée au peigne fin et nous étions toujours bredouilles, cela en devenait presque une habitude mais je repensais aux paroles de mes parents et je persistais. Sauf qu'à cet instant il nous fallait changer de tactique tant que l'on en avait encore le temps.

- Quels endroits nous n'avons pas encore essayé ?, questionnais-je à Thomas.

- Nous n'avons pas encore tenté de fouiller dans le garage, répondit-il après quelques minutes de réflexion.

- Tu es sûr que l'on va trouver quelque chose en cherchant là-bas ?

- On peut toujours tenter

Nous prirent donc le petit passage conduisant à l'énorme garage vide dans lequel on pouvait ranger au moins 5 voitures en même temps et commencions les recherches avec une détermination à toute épreuve. À 6heures du matin, tout le garage avait été entièrement inspecté et la fatigue commençait à se faire ressentir chez l'un et l'autre, mais il était hors de question de regagner tranquillement notre lit avec Thomas, même si en d'autres circonstances, cela n'aurait pas été de refus. Il fallait s'accrocher à tout prix et pour cela nous nous soutenions moralement afin de ne pas nous endormir sur place. Après plusieurs minutes de recherches je craquais la première :

- Je crois qu'on a fait le tour et je ne vois pas d'autres endroits où on pourrait chercher, avouais-je. Tu as une idée, toi ?

- Je pense que nous devrions remettre les choses en perspective comme si nous étions en 1910, déclara mon coéquipier. Réfléchissons, si j'étais ce mari cupide, à la place de l'épouse où est-ce que toi tu l'aurais cachée cette bouteille pour que je ne puisse pas la trouver, genre un endroit où les hommes ne vont jamais...

A. Guenégan, chasseuse de trésorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant