Chapitre 16 : Convoitises...

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Je déposais donc la boite contenant le magnum de Champagne doré dans mon sac à dos aux côtés de mon détecteur de métaux portable et nous commencions notre ascension de l'échelle avec Thomas en prenant soin de ne pas mettre trop de poids dessus afin d'éviter qu'un des barreaux ne casse en plus de celui qui l'était déjà.

De retour dans ma chambre nous prenions le couloir de l'aile est à grandes enjambées à la recherche de notre recruteur et nous le trouvions au rez-de-chaussée en pleine discussion avec un homme que nous n'avions encore jamais vu auparavant. C'était un homme d'à peu près le même âge que Monsieur Haurang, aussi grand et fin que lui, excepté que cet inconnu avait une allure plus athlétique et une fine moustache grise foncée assortie à la couleur de ses cheveux. Ses yeux étaient d'un gris perçant et qui, selon moi, évoquait même une certaine froideur.

Nous arrivions avec Thomas à hauteur des deux hommes et nous surprirent un soupçon de leur conversation.

- Vous êtes en avance, Monsieur Viloroy, remarqua le propriétaire des lieux.

Le dénommé Monsieur Viloroy émit un rire qui sonnait faux selon moi.

- Comme on dit chez moi, Monsieur Haurang, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt et vu que j'étais prêt, je me suis dit que je pouvais venir dans ma future propriété avec un peu d'avance.

- Ce sont de bonnes paroles, car j'allais justement vous rappeler que j'en étais encore le propriétaire durant (il s'arrêta pour consulter son élégante montre sans doute hors de prix qui englobait tout son poignet) 20 minutes.

Soudain, l'interlocuteur de notre recruteur lui fit signe que nous étions là et celui-ci se retourna. Puis Monsieur Haurang s'approcha de Thomas et moi, puis nous parla à voix basse pour n'être entendu que de nous deux.

- Monsieur Grandrosier, Mademoiselle Guenégan, quel plaisir de vous revoir une dernière fois, dit celui-ci en nous souriant gentiment. Sachez que j'ai été très ravi de vous accueillir pendant les trois jours au domaine et ce n'est pas grave si vous n'avez pas retrouvé ce que j'attendais, j'estime que vous avez fait de votre mieux et je vous payerais comme je vous l'avais promis pour votre déplacement, ne vous inquiétez pas.

Notre patron sourit, mais un voile de tristesse passait sur son visage à cet instant et je savais que ça allait très vite changer quand il allait voir notre découverte. Nous échangions donc un regard entendu avec Thomas avant de chuchoter à Monsieur Haurang que nous l'avions retrouvée. Celui-ci ne parut pas comprendre, donc pour appuyer notre propos, j'ouvris la boite à magnum et soudain son expression changea. Il mit sa main devant sa bouche bée et écarquilla les yeux de surprise.

- Je n'arrive pas à le croire, souffla t'il en effleurant lentement la bouteille de Champagne. C'est.... C'est bien Aurum que vous avez retrouvé !

Nous échangions à cet instant un regard perplexe avec le détective avant d'oser demander en cœur :

- Aurum ?

Monsieur Haurang se donna une petite claque sur la tête signe qu'il avait oublié quelque chose.

- Ah oui j'ai complètement oublié de vous dire qu'Aurum est le surnom que mon ancêtre lui avait donné lors de sa conception et j'ai encore du mal à réaliser que cette magnifique bouteille est là, sous mes yeux !

Notre recruteur était tellement émerveillé de notre découverte qu'il en oubliait complètement que son précédent interlocuteur s'était légèrement rapproché de nous pour voir de plus près le bijou doré luisant dans son écrin.

- Qu'est-ce que je vois ?, intervint celui-ci. Après plus d'un siècle de recherches, vous avez fini par retrouver la légendaire bouteille de Champagne dorée nommée Aurum !

A. Guenégan, chasseuse de trésorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant