Chapitre 12 : Un invité surprise

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Ce matin-là, je me levais à 7h15 afin d'avoir suffisamment de temps pour me préparer en vue de cette mission pas comme les autres. A 7h50, je sortis de ma chambre et allais toquer à la porte de ma voisine.

- Elisa, tu es réveillée ?, demandais-je derrière la porte.

- Oui, par contre je ne retrouve pas ma 2ème boucle d'oreille, dit-elle. Pars déjeuner sans moi, je vous rejoindrais après.

J'obéis et poursuivis donc mon chemin seule. Arrivée dans la cuisine, je trouvais Thomas et Monsieur Haurang en pleine conversation autour d'un copieux petit déjeuner. Dès qu'il me vit, le chef de la table me salua :

- Bonjour Mademoiselle Gunégan, je vous en prie prenez place avec nous et servez-vous !

Je pris un siège près de lui et commençait à me servir tandis que le propriétaire du domaine se tourna vers moi :

- Je disais à Monsieur Grandrosier ici présent au moment où vous nous rejoigniez que j'espérais vivement que vos recherches d'aujourd'hui allaient être fructueuses parce qu'il ne vous reste plus qu'aujourd'hui et demain pour retrouver la bouteille en or sachant qu'il est déjà 8 heures, rappela Monsieur Haurang.

- Nous le savons bien, ne vous en faites pas, assurais-je. Et nous allons collaborer pleinement avec Monsieur Grandrosier afin de mettre en commun tout notre savoir-faire et toutes nos connaissances à l'œuvre pour réussir cette mission.

- C'est très bien dit, Mademoiselle Guenégan, s'esclaffa Monsieur Haurang de ses yeux d'un bleu presque translucide.

Quelques instants plus tard, Elisa nous rejoignit en s'excusant pour son retard, puis nous terminions de déjeuner en silence avant que notre employeur ne se lève de table en déclarant qu'il avait une réunion importante à 9h30 et qu'il nous laissait carte blanche pour nos recherches dans le domaine. Dès que nous avions fini à notre tour de déjeuner, nous nous retrouvions tous les trois avec Thomas et Elisa en haut de l'escalier principal.

- Je propose que l'on se sépare et que chacun inspecte un coin de la maison, proposa le détective.

- Oui, bonne idée, répondis-je. Alors on procède comment ? Elisa prend le rez de chaussée, je prends l'aile est et toi tu prends l'aile ouest ?

- Ça me va, répondit Thomas. Je commencerais par ma chambre.

Puis nous nous séparèrent, chacun sachant ce qui lui restait à faire. De mon côté, je longeais le couloir de l'aile est et entamait mes recherches dans la dernière pièce du couloir, ma chambre. Même si je l'avais déjà inspectée la première fois, aujourd'hui je redoublais de vigilance afin de ne délaisser aucun détail, même infime. Je fouillais sous le lit à baldaquin, dans chaque tiroir de la table de nuit et de l'armoire, allant jusqu'à toquer afin de savoir s'ils étaient pourvus d'un double fond ou non, et même derrière les toiles accrochées au mur afin de voir s'il n'y avait pas quelque chose ressemblant à un coffre qui était dissimulé derrière, en vain.

La fouille de ma chambre n'ayant donné aucun résultat, je passais à la pièce située juste en face de celle-ci et poussait la porte. J'eus la surprise de ne pas débarquer dans une chambre cette fois-ci mais dans une luxueuse salle de jeux dans laquelle se trouvaient un billard américain, plusieurs guitares électriques de couleurs et de formes différentes, d'un énorme écran plasma relié à toutes les consoles de jeu dernier cri et même d'une table de ping-pong. Je commençais mon inspection en songeant qu'une partie de billard ne serait pas de refus, lorsque j'entendis soudain un cri perçant et, d'un coup, mon cœur s'emballa :

- Elisa....

Ce cri provenait d'elle. Mon assistante avait des ennuis et il fallait que j'aille l'aider au plus vite. Elisa avait la phobie des araignées et si s'en était une qui l'avait effrayée, autant prendre une arme de défense pour la repousser. N'écoutant que mon courage et n'ayant pas une seconde à perdre, je saisis la première arme potentielle qui me tombait sous la main et l'heureuse élue que je choisis fut une guitare Gibson bleue turquoise et j'accourais avec celle-ci vers le rez-de-chaussée. Et c'est à cet instant que je le vis. Un jeune homme courait au loin pour fuir le rez-de-chaussée et je sus immédiatement que c'était lui qui avait effrayé Elisa. Il était hors de question que je le laisse s'en tirer comme ça.

A. Guenégan, chasseuse de trésorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant