Aujourd'hui, 15h38 précisément. Dans 7 minutes, tu seras mort. Cela fait 3 mois que tu es dans le coma. 3 mois que je viens chaque jour te voir, te parler, te donner des nouvelles de tes amis. 3 mois que tu ne peux plus me répondre, me dire que tu m'aimes. 3 mois que je prie pour que tu ouvres les yeux.
Mais ton cerveau a cessé de fonctionner. Tu es mort. Les médecins l'ont dit. Tu ne reviendras plus. J'ai pleuré. J'ai hurlé sur ton torse, en touchant ton beau visage, en serrant ta main dans la mienne. Mort. Mort. Mort. Mort. Ce mot résonnait dans ma tête. Plus de câlins. Plus de conversations. Ne plus pouvoir te voir. Ma vie va s'écrouler sans toi. Tu étais tout pour moi.
Ils vont venir te débrancher. Couper ton souffle. Ton cœur.
Plus que 5 minutes. C'est fou comme le temps passe vite lorsque je suis à tes côtés. Les larmes coulent sur mon visage alors que le tien reste impassible, figé. J'imagine que tu penses à moi. Que tu ne m'oublie pas. Pourquoi es-tu tombé de l'escalier ce jour là ?
Je t'embrasse une dernière fois pour me souvenir de la douceur de tes lèvres. Aucun de tes amis n'a eu le courage de venir aujourd'hui te dire adieu. Cela m'a peiné pour toi, car je sais qu'à leur place tu l'aurais fait. Mais moi, je suis là et je ne t'abandonnerai pas. Je serais là jusqu'au bout.
Tu sais, je n'ai jamais perdu l'espoir que tu te réveilles. Encore maintenant, j'ose y croire alors que c'est impossible. Mais je l'aimerais tant ! Je serais à tes côtés, en pleurs mais en riant. Je te serrerai contre moi. Quand tu irais mieux, on rentrerais à la maison et je te ferais ton café préféré, celui au pain d'épice. Tu serais heureux, ton regard brillerait, et je serais comblée de ton amour et de ta présence.
Je ne veux pas que tu meures. Pourtant, je n'ai pas le choix de te laisser partir. Alors, je te promets que je réaliserai tous tes rêves pour toi. J'irais à New York, à Rome. J'achèterai un bateau. Je ferai des études de médecine. Je vivrai pour toi.
1 minute. La dernière. Je t'aime. Je t'aime tellement. Ça me déchire le cœur. Je ne sais même pas comment j'arrive encore à avoir des larmes. On va m'ôter une partie de moi. J'ai mal. Très mal. Ma main parcourt ton visage, ton cou, tes mains, tes bras. Je t'embrasse autour de ton nez, de ta bouche, sur tes joues. Je te murmure des mots doux.
Le médecin entre. "C'est l'heure" me dit-il. Un infirmier le suit. Ils attendent un peu. Je te touche une dernière fois, puis je m'écarte. Je ne te quitte pas du regard. Ton torse se lève, redescend, puis tout à coup plus rien. Je hurle, je m'effondre sur toi. C'est fini. Tu m'as quitté.
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Je Voulais Juste Te Dire...
PoesieVous trouverez plusieurs parties parlant de la vie, de la mort, de l'amour, des sentiments que nous pouvons ressentir chaque jour, que vous ressentez peut-être à cet instant... Elles sont toutes indépendantes et fictives. Ce sont principalement des...