Chapitre 3 : Forêt hantée

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" Aïe, ça fait mal " je hurle. Cela faisait maintenant une heure que je n'arrêtais pas de me prendre des branches d'arbres dans la figure et que je me débattais avec ses saletés de ronces.

Quelle merveilleuse idée, j'ai eu de partir toute seule dans la forêt, en pleine nuit, avec un plan qui a disparu dans la nuit quand le vent a décidé de me l'arracher des mains et une lampe torche à moitié cassée qui s'éteint tout le temps. D'ailleurs je crois bien que cette fois-ci, elle s'est éteinte pour de bon car j'ai beau appuyer comme une malade sur le bouton, elle refuse de se rallumer. Quelle camelote !
Léo, lui aurait sûrement trouvé un moyen astucieux pour la réparer. C'est un bricoleur dans l'âme.

Mais c'est pour ça que je suis là. Pour le retrouver. Je suis quasi certaine de savoir l'endroit où il a fugué. Ce fameux endroit où nous nous sommes rencontrés.

Dès le premier regard, je l'ai détesté. Avec son air taquin et son sourire enjôleur qui fait littéralement fondre sur place la plupart des filles.

Ce lieu était mon territoire depuis toute petite et je ne supportais pas qu'un garçon qui se croit tout permis vienne fouiner dans mes affaires ou pire s'installer sur mon camp. À commencé alors la plus ridicule guerre de tous les temps. Chaque jour, chacun de nous se levait à l'aube pour être le premier sur le terrain et ainsi monopoliser le secteur. Les rares fois où il m'avait distancé et pris possession des lieux, il m'horripilait avec son sourire railleur et son air faussement désolé.

Jusqu'au jour où il a réussi à me charmer, j'étais assise en tailleur en plein milieu de ma cachette pour le narguer de sa défaite ( il était arrivé quelques secondes après moi, en tapant un sprint pour essayer de me rattraper. Oui pour une fille, je cours plutôt vite ).
Puis il me lança :
"- Eh t'as l'air d'une poule qui
couve ses oeufs comme ça et moi ça me met super mal à l'aise, tu
vois...

- Tant mieux, je resterais comme ça toute la journée." Quelques secondes, plus tard nous étions tout les deux allongés par terre, morts de rire. Naquit alors une merveilleuse amitié. Avec Léo je me sentais bien. Il n'est pas comme les autres garçons qui vous jugent tout le temps sans vous connaître. Il a su gagner mon intérêt et percer ma carapace. Il était là quand j'en avais besoin.

Aujourd'hui c'est à moi de lui rendre la pareille.

Encore quelques pas, j'y suis presque. " Léo" crie-je pleine d'espoirs.
Silence complet.

" Léo tu m'entends ? C'est moi Elena ! ".
Aucune réponse. Je rebrousse alors chemin complètement désemparée quand j'entends une voix sombre récrier :

" - Tu ne le trouveras pas ici.

Je frissonne et me tourne dans
tous les sens, en brandissant ma lampe torche cassée pour assomer cet intrus. Un rire démoniaque retentit, me plongeant dans un horrible cauchemar dont je ne vois pas le bout. Je me met alors à courir comme une folle, les arbres me bouchent le passage, les racines me font trébucher, les branches agrippent mes cheveux et ce rire diabolique me poursuit partout. Je hurle à en perdre haleine.

- Calme-toi je ne te ferais aucun mal, dis cette voix qui j'en suis sûre provient d'un homme.

- Qui êtes-vous ? crié-je.

- Qui je suis ? ricane-t-il, ne devrais-tu pas le savoir chère princesse Elena.

Princesse, moi. Laissez-moi rire je suis tout sauf une princesse. Depuis que je suis toute petite, je suis trimbalée de famille d'accueil en famille d'accueil. Hé oui, mes parents sont morts quand j'étais bébé, pas facile à vivre tous les jours.

- Hein mais qu'est ce que vous racontez ? Vous êtes complètement cinglé ! dis-je dans l'affolement.

- Ce n'est pas une façon de parler à son vieil oncle, répond-il amusé lorsqu'il me voit pâlir.

- Arrêté ! Vous dites n'importe quoi ! ... Laissé-moi tranquille espèce de vieux fou ! je lui lance.
- Si tu insistes... "
Alors la voix démoniaque s'estompe tandis qu'une bourrasque de vent me fait valdinguer à travers les arbres.

J'atteris sur quelque chose de dur. Je me lève prestement et découvre sous moi un magnifique collier serti d'un saphir d'un bleu si profond que Poséidon ( le dieu des océans dans la mythologie grecque) lui-même en aurait été jaloux.

Soudain mon collier se met à scintiller et alors que je retiens mon souffle, il se soulève et ce dirige vers moi. Je n'ai même pas le temps de reculer qu'il s'accroche autour de mon cou et une seconde rafale me hisse dans les airs. Je me met alors à tournoyer, tournoyer si vite que ma vue se brouille.

Puis d'un coup je retombe en délicatesse sur la terre ferme. Je reste un moment assise les yeux fermés de peur qu'une énième rafale me fasse encore valdinguer.

J'espère que vous avez aimé ! Dites moi dans les commentaires les remarques que vous avez à me dire. J'accepte aussi les critiques constructives.
Bisous !😘

Le Royaume d'Élenwë Où les histoires vivent. Découvrez maintenant