Chapitre 17 Valse

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17. Valse

Les yeux de Lorenzo se figèrent dans un vert plus sombre qu'à l'ordinaire, les faisant briller d'une étrange teinte métallique, il regarda Angela et sans se concerter ils se mirent à la poursuite d'une proie, c'était facile pour eux, ils avaient vécu à une époque où tuer un être humain semblait normal, Lorenzo avait été élevé comme ça, pas moi. Audrey m'adressa un faible sourire d'encouragement dans lequel je sentais sa détermination et partit à la recherche de la sienne le cœur lourd.

-Chérie arrête de réfléchir ça ne peut que t'aider. Tu n'as pas le choix.

C'était une excuse facile et bien pratique tout de même. Le choix nous l'avons tous il suffit d'y faire face. Pourtant je ne relevais pas.

-Je sais mais je ne veux pas être un monstre. Je ne veux pas lui ressembler !

Mon mari compris immédiatement que je parlais de Lyesabetha, l'ancienne dirigeante des États Unis.

-Tu n'es pas comme elle. Tu n'es pas un monstre, la preuve, tu éprouves des remords avant d'avoir fait quoi que ce soit ! Tu es une dirigeante, tu te dois de montrer l'exemple, je sais que tout cela te coûte énormément mais dis toi que tu fais ça pour Ryan d'accord ?

-D'accord.

Je regardais une dernière fois les deux disciples qui fixaient avec horreur maintenant la scène qui se jouait autour d'eux et me précipitais vers une humaine en laissant mon instinct me guider. Elle poussa un hurlement à faire froid dans le dos et courut jusqu'à l'estrade où se trouvait le trône de Son Altesse. Son cœur battait si fort que même les yeux bandés j'aurais su où la trouver. Mes canines s'allongèrent et je m'apprêtais à lui sauter à la gorge lorsque sur ma gauche je sentis la présence d'un vampire autre que Nolan ou mes amis. Je le sentais se rapprocher dangereusement de moi et de ma proie. Je me retournais vers lui en poussant un sifflement tout en retroussant les lèvres. C'était une femme qui devait avoir la trentaine, elle était postée en position d'attaque, mais très vite elle se redressa.

-Oh majesté, veuillez m'excusez j'ignorais que c'était vous, sans quoi je n'aurai pas...Je vous la laisse, je suis désolée.

Elle recula sans jamais me tourner le dos. Et elle avait certainement raison, mon instinct me dictant ma conduite me criait de la tuer pour avoir oser convoiter ma proie.

Je reportais mon attention vers l'humaine mais cette dernière avait profité de l'occasion pour filer. Je découvris avec effroi que cela ne me gênait pas, au contraire, ça rendait la chasse beaucoup plus excitante.

J'éclatais de rire lorsque que je la retrouvais essayant de sortir par l'une des portes vitrées donnant sur les jardins, juste à côté de Julian et Rafael. En une seconde je fus près d'elle. En me voyant son visage devint livide et son cœur cogna plus vite, faisant pulser son sang, et l'odeur qui allait avec, jusqu'à mon nez et mes oreilles.

Je ne fis pas attention aux disciples qui me regardaient, de toute façon j'étais pleinement dans ma chasse, seule ma proie comptait, et me jetais sur la gorge de la femme. Mes canines n'eurent aucun mal à transpercer la peau fine de son cou et le sang explosa dans ma bouche. Il réchauffa mes veines et arrêta les crampes. Je bus de longues gorgées, puis le goût changea, il devint plus puissant, plus sucré, plus entêtant encore, elle était en train de mourir, d'ici quelques secondes tout sera terminé et le goût aura disparut. Je savourais chaque petites gorgées jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien et relâchais le corps de ma victime. Elle s'effondra par terre comme une vulgaire poupée de chiffon. Je m'empêchais de regarder ses yeux grands ouverts et m'essuyais la bouche du revers de la main.

La Larme de Sang tome 6 Les disciples de la Lune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant